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Investissements Maroc : 90 projets totalisant 60 milliards de DH approuvés en dix mois

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  • Investissements Maroc : 90 projets totalisant 60 milliards de DH approuvés en dix mois

    90 projets totalisant 60 milliards de DH approuvés en dix mois


    Plus des deux tiers des investissements sont initiés par des opérateurs nationaux. Poussée par l'éolien, l'énergie est le secteur le plus prisé. Les investissements français dopés par la banque et les télécoms.


    L’investissement au Maroc a suivi une courbe ascendante en ligne avec la reprise de l’activité économique. En effet, selon l’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI), 90 projets ont été approuvés, à fin octobre, par la Commission interministérielle des investissements qui s’est réunie deux fois cette année, soit une augmentation de plus de 60% par rapport à 2009. Les dossiers approuvés, qui, faut-il le rappeler, correspondent à des intentions d’investissements, totalisent 60 milliards de DH contre 45 milliards en 2009, soit donc une augmentation de 33%, et devraient générer 21 500 emplois.
    Ce sont les investisseurs nationaux qui se taillent la part du lion avec 72% du montant global et 63% des emplois prévus. Les projets nationaux concernent les secteurs de l’énergie, du transport urbain et du tourisme ainsi que les infrastructures et les parcs industriels intégrés (P2i).
    Les investisseurs originaires de pays arabes ont soumis des projets correspondant à 10% des montants approuvés, contre 9% pour les pays européens. Arrivent ensuite la Russie, les Etats-Unis et le Japon. Mais à eux trois, ces pays totalisent moins de 10% de l’investissement.

    Le transport urbain et le tourisme, premiers créateurs d’emplois

    Par secteur, c’est l’énergie qui arrive en tête avec 22 milliards de DH grâce aux projets éoliens de Tanger et Laâyoune qui ont coûté chacun 800 MDH ainsi que le projet de Tarfaya qui nécessitera 1,6 milliard. Avec 17 milliards de DH répartis entre Marrakech, Tanger, Casablanca et Dakhla, le tourisme s’installe en deuxième position. Dans les infrastructures, les investissements programmés atteignent 11,3 milliards de DH dont près de 10 milliards consacrés au transport urbain et le reste, soit 1,3 milliard, pour l’aménagement des plateformes industrielles intégrées. Les télécoms drainent 6% du montant total, soit 3,7 milliards de DH. Enfin, les services s’en sortent avec 2,7 milliards de DH et l’industrie avec tout juste 1,4 milliard.
    Ceci étant, les créations d’emplois ne sont pas proportionnelles au montant des investissements dans les différents secteurs.
    Ainsi, l’on trouve en tête des secteurs pourvoyeurs d’emplois le transport urbain et le tourisme avec respectivement 27% et 24% des emplois projetés, soit 5 800 (répartis entre Rabat et Agadir) et 5 218 postes. Les services s’en sortent bien grâce à la grande distribution et à l’immobilier commercial (3 417 postes), alors que le secteur industriel totalise 2 536 emplois dont 1 667 dans la branche automobile grâce au projet du japonais Yazaki. Enfin, 2 900 emplois devraient être créés dans l’infrastructure : 1 500 par les P2I et 1 400 par l’infrastructure du transport urbain.
    La répartition régionale de l’investissement offre un caractère inégal avec en tête la région de Doukkala-Abda qui accapare 19 milliards de DH (31%) suivie du Grand Casablanca avec près de 10 milliards (17%) et la région de Tanger-Tétouan avec 8,8 milliards (15%). La part des autres régions oscille entre 8% (Rabat-Salé et Gharb-Chrarda) et 1% pour la région de l’Oriental.

    Investissements étrangers : 15,6% de hausse sur les 10 premiers mois

    D’après les données de l’Office des changes qui ne comptabilise que les réalisations effectives, les investissements directs étrangers (IDE) connaissent aussi une embellie, mais toute relative. Pour les 10 premiers mois de l’année 2010, ils se montent à 20,2 milliards de DH, soit une augmentation de 15,6% par rapport à la même période de l’année 2009. Ils se situent à peu près au même niveau qu’en 2009, année bouclée sur un montant de 20,3 milliards.
    La plus grande opération réalisée durant les dix premiers mois de l’année qui arrive à son terme est l’apport de 2,2 milliards de DH du Crédit Mutuel dans le capital de BMCE Bank. Elle a ainsi permis d’infléchir la courbe des investissements français qui avaient chuté de 39% au premier semestre par rapport à l’égale période de 2009, à 1,93 milliard de DH.
    Si l’on ajoute la concrétisation en flux financiers du rachat de 40% de Méditel par France Telecom pour 640 millions d’euros ou 7 milliards de DH, les IDE de l’Hexagone devraient atteindre un niveau record en 2010.
    L’investissement koweitien était également en recul de 62% au terme du premier semestre, à 1,5 milliard de DH. A l’origine, l’achat de 31% du capital de Wana par Zain intervenu durant la même période de 2009.
    Les autres pays étrangers qui voient leurs investissements baisser durant ce premier semestre 2010 sont la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne, alors que ceux des pays comme les Emirats Arabes Unis, la Belgique ou les Etats-Unis ont pris le chemin inverse même s’ils restent assez modestes.

    Comparaisons : Investissements étrangers : le record de 2007 tient encore

    Entre les années 2000 et 2010, les investissements directs étrangers (IDE) ont évolué en dents-de-scie, au gré des opérations de privatisations et de l’ouverture de l’économie marocaine au capital étranger, notamment le secteur des télécoms. Si, en 2000, ils n’ont guère dépassé les 5 milliards de DH, leur montant s’est élevé à près de 32,5 milliards en 2001, avant de retomber à 23,2 milliards et 9,5 milliards en 2003 et 2004. Les flux entrants ont repris en 2005 avec 26,7 milliards de DH. Ils se sont stabilisés l’année suivante à 26 milliards de DH. Le pic de la décennie a été atteint en 2007, quand les IDE ont culminé à 37,9 milliards de DH. Il s’en est suivi une glissade (27,9 milliards en 2008 et 20,2 milliards en 2009), en partie imputée à la crise financière internationale. Si la vente des 40% de Méditel à France Telecom se concrétise en flux financiers avant fin décembre, 2010 signera un nouveau record.

    la vie eco
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