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Athènes justifie son projet de mur contre l'immigration clandestine

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  • Athènes justifie son projet de mur contre l'immigration clandestine

    Le ministre grec chargé de l'immigration, Christos Papoutsis, a confirmé, mardi 4 janvier, la volonté de son pays de clôturer un tronçon de sa frontière avec la Turquie pour bloquer l'immigration irrégulière, alors que Bruxelles a émis des réserves sur ce projet.
    Le pays "va mettre en place les moyens de repousser les migrants irréguliers" sur les 12,5 km de sa frontière avec la Turquie où aucun obstacle physique ne s'oppose aux passages, affirme le ministre dans un communiqué. Cette zone est devenue le principal point de passage des sans-papiers dans l'Union européenne. En 2010, quelque 128 000 d'entre eux avaient choisi la région du fleuve Evros pour entrer clandestinement dans l'espace européen, a relevé M. Papoutsis.

    CRITIQUES DE BRUXELLES

    M. Papoutsis a dénoncé, sans nommer personne, "l'hypocrisie de ceux qui critiquent" Athènes pour ce projet, qui répond selon lui au "devoir du gouvernement de protéger les droits des citoyens grecs et de ceux qui résident légalement dans le pays". Athènes se plaint depuis longtemps des efforts à ses yeux insuffisants des Turcs pour lutter contre l'immigration et dénonce le refus d'Ankara de reprendre les migrants qui ont réussi à passer en Grèce avant d'être interceptés par les autorités grecques. Ces derniers mois, les deux voisins se sont toutefois engagés à améliorer leur coopération en la matière.

    A Bruxelles, Michele Cercone, porte-parole de la commissaire européenne chargée de la sécurité, Cecilia Malmström, a jugé lundi que "les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine". M. Papoutsis a souligné que ce verrouillage "n'était en aucune manière dirigé contre la Turquie". "Les mesures au contraire facilitent et renforcent la coopération" avec le pays voisin.

    AUTORITÉ D'EXAMEN DES DEMANDES D'ASILE

    A la demande d'Athènes, plus de 200 garde-frontières de l'agence européenne Frontex sont déployés le long de l'Evros depuis novembre, pour une mission dont la durée a déjà été prolongée jusqu'en février.


    La Grèce, dont la législation en matière d'immigration et d'asile politique est critiquée depuis des années, adoptera par ailleurs dans les jours qui viennent une loi créant une autorité indépendante chargée d'examiner les demandes d'asile. Un service indépendant va également voir le jour pour superviser les centres de rétention.


    LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 04.01.11 |
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