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L’inoubliable Taos Amrouche

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  • L’inoubliable Taos Amrouche

    En Hommage pour le 30e anniversaire de sa disparition….

    En cette belle journée printanière, Marguerite était là dans son village, à Ighil-Ali, parmi les siens. Sa réhabilitation demeure plus qu’une urgence.



    Prise par le temps et confrontée au manque de moyens, l’Association Taos et Mouhoub Amrouche d’Ighil-Ali a dû revoir à la baisse son programme d’activités élaboré dans le cadre de la commémoration du dixième anniversaire de la disparition de Marguerite Taos Amrouche. Aussi, l’on s’est contenté de marquer sobrement l’événement en ce 2 avril, par une conférence et une exposition. Néanmoins, il s’est avéré qu’il suffisait parfois de très peu de choses pour atteindre de grands objectifs.
    En effet, sans tambour ni trompette, l’hommage a été tout simplement saisissant. Visite de l’exposition organisée au siège de l’association. Quelques affiches, écrites à la machine en gros caractères, où l’on retrouve l’essentiel sur cette écrivaine cantatrice, militante de la première heure des causes justes : une brève biographie, une bibliographie, des extraits choisis de ses œuvres, des témoignages sur elle par ses ami (es) et de personnalités du monde politique et littéraire, à l’image de Kateb Yacine, Mohamed Dib, Georges Auric, Malek Haddad, etc. L’on retrouve également d’anciennes coupures de presse. Signalons qu’une autre exposition du même genre a été organisée la même journée à la Maison de jeunes.
    Ensuite, à quatorze heures, toujours au siège de l’Association Taos et Jean Amrouche, le public a été invité à assister à une conférence animée par Kamel Drissi, professeur consultant en tourisme et guide touristique spécialisé dans les sites augustiniens. Le moins que l’on puisse dire est que le conférencier, un jeune homme de 39 ans, encore inconnu de la scène culturelle berbère, était comme le «papillon qui seul a fait le printemps». En l’espace de quelques exquis moments, il a plongé la salle dans un silence religieux et a laissé le public sur un goût d’inachevé. Ce qui a d’ailleurs fait dire à un habitant du village, Mohand Akli Katache, en l’occurrence : «Grâce à cette conférence, nous avons l’impression que Taos Amrouche est aujourd’hui parmi nous !».
    Kamel Drissi évoque ainsi plusieurs thèmes liés à Marguerite Taos Amrouche, tels que son parcours artistique et littéraire, sa vie et son combat, il, (et c’est la plus belle nouveauté), chante magnifiquement de sa voix envoûtante quelques chants de Taos, comme “le Chant des Pèlerins”, “Complainte de la femme adultère, Chant d’exil et du berger”, “Chant de gloire” (en hommage à Cheikh Mohand Oulhoucine), etc. A ce propos, il affirme : «Avec les chants de Taos, l’auditeur saisit vite le message et tout de suite il éprouve soit de la joie ou de la mélancolie, et j’en passe ; chaque chant a un but bien précis».
    Kamel Drissi, un nom à retenir, déclare en marge de sa conférence : «J’ai plein de projets sur Taos Amrouche qui est une artiste que j’admire depuis ma tendre enfance. Je suis disposé à animer des conférences sur elle, là où on m’appellera».
    Enfin, en cette belle journée printanière, Marguerite était là dans son village, à Ighil-Ali, parmi les siens. Sa réhabilitation demeure plus qu’une urgence.


    - La depeche de Kabylie

  • #2
    Marguerite Taos Amrouche est aussi une excellente romancière, avec son roman L'amant Imaginaire.... légèrement autofictionnel...elle a une écriture et une atmosphère très sensorielle et émotive...que j'approche toujours de cette expérience du chant...

    LA famille Amrouche est une famille de talent ...qu'il est essentiel de lire et relire.

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    • #3
      Taos Amrouche est une femme de lettres algérienne francophone et une chanteuse berbérophone. Elle est née le 4 mars 1913 à Tunis, morte le 2 avril 1976 à Saint-Michel-l’Observatoire en France.

      Taos, sœur de Jean Amrouche est la première femme algérienne romancière, avec Jacinthe noire, publié en 1947. Son œuvre littéraire, écrite dans un style très vif, est largement inspirée de la culture orale dont elle est imprégnée et de son expérience de femme. En signe de reconnaissance envers sa mère, Marguerite-Fadhma Aït Mansour, qui lui a legué tant de chansons, contes et éléments du patrimoine oral, elle a signé Marguerite-Taos le recueil « le Grain magique », en joignant à son prenom celui de la mère.

      Parallèlement à sa carrière littéraire, elle a interprêté de très nombreux chants berbères qu’elle tient de sa mère. Ces textes ont d’ailleurs été traduits par son frère Jean Amrouche. Douée d’une voix exceptionnelle, elle se produit dans de nombreuses scènes : comme au Festival des arts nègres de Dakar en 1966. Seule l’Algérie lui refuse les honneurs : elle n’est pas invitée au Festival culturel panafricain d’Alger en 1969. Elle s’y rend tout de même pour chanter devant les étudiants d’Alger. Taos Amrouche à œuvré pour la culture berbère : elle participe à la fondation de l’Académie berbère à Paris en 1966.

      Œuvres littéraires

      Jacinthe noire (1947) roman
      Le Grain magique (1966) recueil de contes et de poèmes
      Rue des tambourins (1969) roman
      L’amant imaginaire (1975) roman autobiographique
      Solitude ma mère (1995) roman posthume


      Discographie

      Chants berbères de Kabylie (1967) Grand prix du disque
      Chants de processions, méditations et danses sacrées berbères (1967)
      Chants de l’Atlas (1971)
      Chants espagnols archaïques de la Alberca (1972)
      Incantations, méditations et danses sacrées berbères (1974)
      Chants berbères de la meule et du berceau (1975)

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      • #4
        De Taos Amrouche à Wafa Sultan
        La première est kabyle, la seconde américano-arabe. Taos Amrouche a été la première romancière nord africaine, une rencontre lui est consacrée à Paris à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Quant à la psychiatre Wafa Sultan, elle a récemment dénoncé avec vigueur l’islamisme sur l’antenne d’Al Jazeera, l’extrait vidéo de cette intervention circule actuellement sur Internet.

        Taos Amrouche (1913-1976) est une femme de lettres d’expression française et une chanteuse d’expression berbère. En 2004, j’avais commencé sa biographie sur l’Encyclopédie libre Wikipédia (version francophone).
        La revue Awal et la Société des gens de lettres organisent ce 8 mars de 14h00 à 18h00 une rencontre intitulée Taos Amrouche et les mots au 38 rue du Faubourg Saint-Jacques. Metro Saint-Jacques ou Port Royal. Il faut rappeler que Taos Amrouche comme son frère Jean sont deux écrivains maudits en Algérie depuis l’indépendance, sans doute parce qu’ils ne correspondent pas aux critères culturels et sociaux fixés par les autorités.
        Quant à l’intervention de Wafa Sultan le 23 février dernier, elle est actuellement disponible en version sous-titrée en français sur DailyMotion.

        par rezki

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        • #5
          J'ai lu récemment Le Grain magique de Taos Amrouche : un régal!
          Ce sont des contes kabyles, ainsi que des chansons, poèmes et proverbes.
          Je ne la connaissais pas, mais je la recommande à tous ceux qui aiment la Kabylie ainsi qu'aux autres d'ailleurs, car elle a un style très poétique qui vaut le détour.

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