A une question de l'animateur de l'émission de Canal Algérie Question d'actu» sur un réel ou supposé «revirement dans la position» de l'Algérie sur le projet Desertec, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Benmeradi, qui était dans le beau rôle, a été d'une rare pertinence : Pourquoi voulez-vous que l'Algérie «change de position» dans un projet allemand ? En fait, Desertec est une sorte de pari «un peu fou», s'il arrive vraiment que les Allemands renoncent à leur légendaire rigueur pour se permettre des folies. Le projet consiste donc à inonder, sur de gigantesques superficies, le Sud algérien de panneaux solaires et fabriquer une quantité d'électricité susceptible d'alimenter toute l'Europe.
Avec en arrière plan - ou arrière pensée, c'est selon - l'idée d'en finir à terme avec l'utilisation des énergies fossiles comme source de base.
Comme on ne sait encore rien des termes du partenariat que Berlin compte proposer à Alger, ni de son impact économique et technologique une fois réalisé, on peut s'en tenir déjà à l'évidence : l'Algérie, qui a «du soleil à en revendre», fournira du… soleil. Mais s'agit-il, en l'occurrence, de seulement le «revendre», ce soleil ? Il n'y a que ça apparemment, du moins à ce stade du développement de l'«idée» et l'Algérie attend de voir de quoi peuvent bien être faites les «folies allemandes».
Pas de quoi s'enflammer et le ministre de l'Industrie semblait bien le dire en termes sibyllins, préférant parler de projets «plus sérieux» et surtout plus proches. Les Allemands seraient intéressés par des investissements dans «tous les secteurs de l'industrie mécanique» et Volkswagen va au-delà de l'attraction du marché algérien déjà consacrée. Le projet de fabrication de véhicules, déjà enthousiasmant en soi, passera certes par l'étape de «montage», mais la perspective de la fabrication intégrée est réelle.
Surtout que le constructeur ne compte pas s'arrêter à une seule gamme de voitures, puisqu'il envisage l'Algérie comme sa principale porte vers l'Afrique. Le tout est que le ministre invite l'opinion économique et la presse à considérer les vrais projets d'investissements au lieu de s'enflammer pour des «idées» sans lendemain. Pas sûr que les dirigeants économiques ne soient pas souvent les inspirateurs de faux - ou de sombres - espoirs. Il y a certes Desertec et Renault, mais il y a eu aussi Fatia, pour ne parler que de la plus emblématique des désillusions.
Le Temps DZ
Avec en arrière plan - ou arrière pensée, c'est selon - l'idée d'en finir à terme avec l'utilisation des énergies fossiles comme source de base.
Comme on ne sait encore rien des termes du partenariat que Berlin compte proposer à Alger, ni de son impact économique et technologique une fois réalisé, on peut s'en tenir déjà à l'évidence : l'Algérie, qui a «du soleil à en revendre», fournira du… soleil. Mais s'agit-il, en l'occurrence, de seulement le «revendre», ce soleil ? Il n'y a que ça apparemment, du moins à ce stade du développement de l'«idée» et l'Algérie attend de voir de quoi peuvent bien être faites les «folies allemandes».
Pas de quoi s'enflammer et le ministre de l'Industrie semblait bien le dire en termes sibyllins, préférant parler de projets «plus sérieux» et surtout plus proches. Les Allemands seraient intéressés par des investissements dans «tous les secteurs de l'industrie mécanique» et Volkswagen va au-delà de l'attraction du marché algérien déjà consacrée. Le projet de fabrication de véhicules, déjà enthousiasmant en soi, passera certes par l'étape de «montage», mais la perspective de la fabrication intégrée est réelle.
Surtout que le constructeur ne compte pas s'arrêter à une seule gamme de voitures, puisqu'il envisage l'Algérie comme sa principale porte vers l'Afrique. Le tout est que le ministre invite l'opinion économique et la presse à considérer les vrais projets d'investissements au lieu de s'enflammer pour des «idées» sans lendemain. Pas sûr que les dirigeants économiques ne soient pas souvent les inspirateurs de faux - ou de sombres - espoirs. Il y a certes Desertec et Renault, mais il y a eu aussi Fatia, pour ne parler que de la plus emblématique des désillusions.
Le Temps DZ
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