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Nouveau record de l'indice FAO des prix alimentaires en décembre

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  • Nouveau record de l'indice FAO des prix alimentaires en décembre

    Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau record en décembre, a annoncé hier l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dépassant les sommets atteints en 2008 quand leur flambée avait provoqué des émeutes dans plusieurs pays. Les prix alimentaires ont enregistré en décembre leur sixième mois consécutif de hausse, dopés par le renchérissement du sucre, des céréales et des oléagineux. L'indice mensuel de la FAO mesure les variations de prix d'un panier de produits incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre. Il s'est établi à 214,7 points le mois dernier, contre 206,0 en novembre et au-dessus de son précédent record touché à 213,5 points en juin 2008. L'indice du prix du sucre s'est envolé à 398,4 points en décembre contre 373,4 points le mois précédent. Celui des céréales est passé à 237,6 points, son plus haut niveau depuis août 2008, contre 223,3 en novembre. Celui des oléagineux a grimpé à 263,0 points contre 243,3. Notons que les cours des matières premières alimentaires ont terminé sur une note prudente une année qui fut celle de tous les records, le sucre se repliant après de nouveaux sommets, tandis que le café et le cacao, toujours suspendus à la Côte d'Ivoire, se stabilisaient. Les cours du cacao se sont stabilisés cette semaine, sur un marché toujours suspendu aux rebondissements de la crise politique en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, déchiré entre le président sortant Laurent Gbagbo et son opposant Alassane Ouattara. "Les investisseurs sont sur des charbons ardents, alors que les tensions sur le terrain peuvent facilement dégénérer en violences", a relevé Kona Haque, de la banque Macquarie. De son côté, Laurent Pipitone, économiste de l'Organisation internationale du cacao (ICCO), tempère: "la hausse des prix due à la crise ivoirienne (12% en décembre, ndlr) n'est pas si élevée, car d'une manière ou d'une autre, le cacao sort du pays". "On estime que les arrivées (de fèves) sur les deux ports de Côte d'Ivoire restent au même niveau que l'an dernier", a-t-il expliqué à l'AFP, rappelant par ailleurs que l'ICCO prévoit pour*2010-2011*un marché mondial en excédent. Le production mondiale de cacao devrait en effet "progresser de 6 à 7% cette saison grâce à une météo presque parfaite en Afrique", renchérissait Mme Haque. Selon elle, le Ghana et l'Indonésie, 2e et 3e producteurs mondiaux, tout comme le Brésil et l'Equateur, devraient être capables d'approvisionner suffisamment le marché pour limiter une envolée des cours. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars cotait 2013 livres sterling vendredi vers 11H00 GMT/12h00 HEC contre 2022 livres la tonne pour la même échéance le vendredi précédent à la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en mars valait 3007 dollars la tonne contre 3020 dollars pour la même échéance le jeudi de la semaine précédente. Les cours du café ont légèrement grimpé, l'arabica tutoyant mardi le sommet depuis 13 ans atteint la semaine précédente, sur un marché toujours inquiet à cause des pluies torrentielles menaçant d'affecter les récoltes en Amérique centrale et en Colombie (3e exportateur mondial). Le cours du robusta a atteint quant à lui jeudi 2152 dollars la tonne à Londres, son plus haut niveau depuis l'automne 2008. "On a vu des achats de la part d'investisseurs spéculatifs comme des industriels, ces derniers semblant désireux de prendre leurs précautions et de se couvrir" avant la fin de l'année, a observé Ralph Hawes, de la maison de courtage Sucden Financial. Les prix new-yorkais ont cependant limité leurs gains sur un marché sans volume en raison des fêtes de fin d'année, et où certains opérateurs pouvaient être tentés par des prises de bénéfices. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars ressortait à 2077 dollars vendredi vers 11H00 GMT contre 1998 dollars pour la même échéance une semaine auparavant à la même heure. Sur le NYBoT-ICE, la livre d'arabica pour livraison en mars a fini à 238,50 cents jeudi à New York contre 235,90 cents la livre pour la même échéance le jeudi précédent. Soutenu par des inquiétudes sur l'offre mondiale, les cours du sucre sont montés mercredi jusqu'à 34,77 cents la livre à New York, nouveau record depuis janvier 1981, et jusqu'à 835,80 livres la tonne à Londres, prix sans précédent depuis le début de la cotation du sucre sur la place britannique en 1987. Les cours ont cependant brutalement chuté jeudi et vendredi, plombés par un mouvement de prises de bénéfices: "c'est un avertissement", estimait Nick Penney, analyste de Sucden Financial. Selon lui, la récente envolée des prix "n'était pas convaincante, car les opérateurs attendent de voir si les fondamentaux de l'offre et de la demande justifient une hausse supplémentaire des cours". "Il y a de bonnes raisons de redouter une correction violente, le tableau à court terme n'est pas si rose qu'il n'y paraît", a-t-il prévenu. De son côté, la revue spécialisée The Public Ledger observait que la baisse des prix était également "encouragée par l'idée que le niveau élevé des cours risque de restreindre la consommation". Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 770 livres vendredi vers 11H00 GMT contre 820 livres pour la même échéance une semaine auparavant à la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars a fini à 31,62 cents contre 33,98 cents pour la même échéance le vendredi précédent.

    LeMaghrebDZ
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