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Source : La Tribune.fr - 06/01/2011
Ici, je suis dans mon pays » ! Gerald Lacaze, président du directoire de la Société Générale en Algérie, a le sourire.
DR
La banque que dirige ce fils de pied-noir depuis 2007 se porte bien. En 2010, elle a réalisé un bénéfice net de près de 35 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros, en hausse de 20 % par rapport à 2009. « Je suis Algérien de coeur. Ici, je me sens chez moi, dans mon pays », confie-t-il. Dans son bureau, au quatrième étage de l'immeuble qui abrite le siège de la banque, à Birkhadem, à l'ouest d'Alger, il relate l'histoire de sa famille restée en Algérie jusqu'à l'indépendance en 1962 et parle du développement de la banque.
Né à Chlef (200 km à l'ouest d'Alger) en 1951 de parents pieds-noirs, Gerald Lacaze a quitté l'Algérie à l'âge de 5 ans, pour la France, où il a fait des études de droit pour obtenir un doctorat d'État de l'université de Montpellier.
Après avoir séjourné régulièrement en Algérie depuis la fin des années 1990 et supervisé la création de la banque, il prend les commandes de la SGA en 2007, sept ans après son démarrage. « J'ai souhaité venir en Algérie, revenir aux sources. Un pays toujours présent dans ma famille », poursuit-il.
nouvelles agences
Grand aux yeux bleus, ce père de trois enfants, qui vit en célibataire dans un quartier huppé d'Alger, regrette de ne pas avoir appris l'arabe, la langue officielle en Algérie. « Ma femme travaille pour la Société Générale à Chicago. Le fait de vivre en célibataire me permet de travailler parfois jusqu'à minuit. Si mon épouse était là, ce que je souhaite d'ailleurs, cela ne serait pas possible », dit-il. Après dix ans de présence, SGA est la première banque privée du pays, avec une part de marché de 2,5 %, une croissance de l'activité à deux chiffres, le plus grand réseau avec 63 agences réparties à travers le pays, plus de 260.000 clients dont 5.000 entreprises et 17.000 professionnels libéraux. L'affaire marche bien. « Les chiffres sont satisfaisants. Nous avons une vingtaine d'agences qui attendent l'autorisation de la Banque centrale pour ouvrir », commente le président du directoire, dont les objectifs principaux pour 2011 sont l'amélioration de la qualité des prestations de sa banque et l'ouverture de nouvelles agences. Et aussi de s'adapter aux nouvelles mesures prises par le gouvernement depuis 2009 visant à réduire les importations qui ont atteint 50 milliards de dollars en 2008. « On s'adapte sans état d'âme aux nouvelles mesures décidées par les autorités », précise t-il.
Société Générale Algérie fait face aux difficultés liées au retard dans la délivrance des autorisations d'ouverture de nouvelles agences, l'interdiction depuis 2009 du crédit à la consommation qui représentait 20 % de son activité, et la méfiance du secteur public vis-à-vis des banques privées.
Ici, je suis dans mon pays » ! Gerald Lacaze, président du directoire de la Société Générale en Algérie, a le sourire.
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La banque que dirige ce fils de pied-noir depuis 2007 se porte bien. En 2010, elle a réalisé un bénéfice net de près de 35 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 120 millions d'euros, en hausse de 20 % par rapport à 2009. « Je suis Algérien de coeur. Ici, je me sens chez moi, dans mon pays », confie-t-il. Dans son bureau, au quatrième étage de l'immeuble qui abrite le siège de la banque, à Birkhadem, à l'ouest d'Alger, il relate l'histoire de sa famille restée en Algérie jusqu'à l'indépendance en 1962 et parle du développement de la banque.
Né à Chlef (200 km à l'ouest d'Alger) en 1951 de parents pieds-noirs, Gerald Lacaze a quitté l'Algérie à l'âge de 5 ans, pour la France, où il a fait des études de droit pour obtenir un doctorat d'État de l'université de Montpellier.
Après avoir séjourné régulièrement en Algérie depuis la fin des années 1990 et supervisé la création de la banque, il prend les commandes de la SGA en 2007, sept ans après son démarrage. « J'ai souhaité venir en Algérie, revenir aux sources. Un pays toujours présent dans ma famille », poursuit-il.
nouvelles agences
Grand aux yeux bleus, ce père de trois enfants, qui vit en célibataire dans un quartier huppé d'Alger, regrette de ne pas avoir appris l'arabe, la langue officielle en Algérie. « Ma femme travaille pour la Société Générale à Chicago. Le fait de vivre en célibataire me permet de travailler parfois jusqu'à minuit. Si mon épouse était là, ce que je souhaite d'ailleurs, cela ne serait pas possible », dit-il. Après dix ans de présence, SGA est la première banque privée du pays, avec une part de marché de 2,5 %, une croissance de l'activité à deux chiffres, le plus grand réseau avec 63 agences réparties à travers le pays, plus de 260.000 clients dont 5.000 entreprises et 17.000 professionnels libéraux. L'affaire marche bien. « Les chiffres sont satisfaisants. Nous avons une vingtaine d'agences qui attendent l'autorisation de la Banque centrale pour ouvrir », commente le président du directoire, dont les objectifs principaux pour 2011 sont l'amélioration de la qualité des prestations de sa banque et l'ouverture de nouvelles agences. Et aussi de s'adapter aux nouvelles mesures prises par le gouvernement depuis 2009 visant à réduire les importations qui ont atteint 50 milliards de dollars en 2008. « On s'adapte sans état d'âme aux nouvelles mesures décidées par les autorités », précise t-il.
Société Générale Algérie fait face aux difficultés liées au retard dans la délivrance des autorisations d'ouverture de nouvelles agences, l'interdiction depuis 2009 du crédit à la consommation qui représentait 20 % de son activité, et la méfiance du secteur public vis-à-vis des banques privées.