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La semaine dernière encore, Ted Williams, un Américain de 53 ans faisait la manche dans l'Ohio. C'était sans compter sa magnifique voix de radio et un coup de pouce du Web. Depuis, il fait sensation.
"Je me sens comme Susan Boyle". Sa voix de baryton a tremblé sous le coup de l'émotion quand il a dit ça, Ted Williams, jeudi sur la chaîne CBS. La vieille fille écossaise au look d'une Elisabeth II fauchée vivait seule dans son salon fleuri avec son matou sur les genoux quand elle est devenue subitement une star en chantant comme une reine dans un télé-crochet. Lui, un Américain de 53 ans, menait sa vie de sans-abri dans l'Ohio à trouver de quoi se nourrir et chercher un endroit pour dormir quand un journaliste local l'a rencontré et a été bluffé par sa voix. Une bonne grosse -et sublime- voix de radio. Grâce à une vidéo postée sur le Net, Ted Williams est devenu, en moins d'une semaine, une sensation. Et tous les médias racontent depuis son histoire, celle d'un sans-abri à la voix qui sonne comme un conte de fée.
Natif de Brooklyn, dans l'Etat de New York, Ted Williams avait déjà fait de la radio. Son engouement débute à l'âge de 14 ans lorsqu'il rencontre un animateur d'une chaîne locale. Il est étonné, l'homme n'a pas le physique de sa voix. Le chroniqueur lui répond : "Mais la radio, c'est le théâtre de l'âme". Ted Williams trouve la formule belle, le média puissant. Plus tard, il s'inscrit dans une école dédiée mais ne persévère pas. Il travaille ensuite quelques temps de nuit dans une radio de soul musique. Et puis, de gros problèmes de drogue, d'alcool et "d'autres choses", comme il le raconte aujourd'hui pudiquement, ont raison de ses ambitions. "Le diable m'a mené tout droit en enfer", se souvient-il. C'est la rue.
"C'est un don de dieu"
Pour Ted Williams, direction une bretelle d'autoroute où il fait la manche dans l'indifférence des automobilistes qui défilent. Un jour pourtant, l'un d'eux lève les yeux sur ce clochard à la mine épuisée, aux cheveux en bataille et jette un coup d'œil à la pancarte qu'il tient à la main. "J'ai une voix en or, c'est un don de Dieu", dit le bout de carton défraîchi. Alors l'automobiliste se gare et se met à discuter avec le sans-abri. D'une voix de stentor, de celle typique des radios américaines ou des bandes-annonces de film, Ted Williams lui raconte son histoire. Le jour suivant, l'automobiliste, journaliste au Columbus Dispatch, le quotidien local, revient et le filme. Lundi, il met en ligne la vidéo sur le site du journal. Les sites de partage la relayent. Magie du Web, la voix de Ted Williams résonne en quelques jours sur tout le continent et le reste du monde. Plus de 10 millions de personnes l'écoutent.
Comme une Susan Boyle, Ted Williams troque ses haillons pour de vrais habits et passe chez le coiffeur. Lui et son organe magique sont invités sur les plateaux de télévision. Sa voix grandiose, son parcours chaotique et sa foi immaculée malgré les années de galère émeuvent les chaumières. Les propositions de boulot affluent et Ted Williams, toujours touchant, remercie "God, God, God" à tire-larigot.
Parmi les offres de travail les plus solides, celle de l'équipe de basket de Cleveland. "The Clevaland Cavaliers viennent de m'offrir un boulot à temps plein et une maison, s'est exclamé mercredi Ted Williams sur la radio locale WNCI. Une maison ! Une maison !" Et s'il fallait un autre happy-end dans cette caricature de rêve américain, Ted Williams a pu s'envoler pour New York et revoir sa mère de 92 ans qu'il n'avait pas vue depuis des années. La vieille dame aurait eu bien du mal à croire à ce qui arrivait à son fiston. Reste à espérer que de sa grosse voix, Ted Williams pourra maintenir éloignés ses "vieux démons".
Source: TF1
"Je me sens comme Susan Boyle". Sa voix de baryton a tremblé sous le coup de l'émotion quand il a dit ça, Ted Williams, jeudi sur la chaîne CBS. La vieille fille écossaise au look d'une Elisabeth II fauchée vivait seule dans son salon fleuri avec son matou sur les genoux quand elle est devenue subitement une star en chantant comme une reine dans un télé-crochet. Lui, un Américain de 53 ans, menait sa vie de sans-abri dans l'Ohio à trouver de quoi se nourrir et chercher un endroit pour dormir quand un journaliste local l'a rencontré et a été bluffé par sa voix. Une bonne grosse -et sublime- voix de radio. Grâce à une vidéo postée sur le Net, Ted Williams est devenu, en moins d'une semaine, une sensation. Et tous les médias racontent depuis son histoire, celle d'un sans-abri à la voix qui sonne comme un conte de fée.
Natif de Brooklyn, dans l'Etat de New York, Ted Williams avait déjà fait de la radio. Son engouement débute à l'âge de 14 ans lorsqu'il rencontre un animateur d'une chaîne locale. Il est étonné, l'homme n'a pas le physique de sa voix. Le chroniqueur lui répond : "Mais la radio, c'est le théâtre de l'âme". Ted Williams trouve la formule belle, le média puissant. Plus tard, il s'inscrit dans une école dédiée mais ne persévère pas. Il travaille ensuite quelques temps de nuit dans une radio de soul musique. Et puis, de gros problèmes de drogue, d'alcool et "d'autres choses", comme il le raconte aujourd'hui pudiquement, ont raison de ses ambitions. "Le diable m'a mené tout droit en enfer", se souvient-il. C'est la rue.
"C'est un don de dieu"
Pour Ted Williams, direction une bretelle d'autoroute où il fait la manche dans l'indifférence des automobilistes qui défilent. Un jour pourtant, l'un d'eux lève les yeux sur ce clochard à la mine épuisée, aux cheveux en bataille et jette un coup d'œil à la pancarte qu'il tient à la main. "J'ai une voix en or, c'est un don de Dieu", dit le bout de carton défraîchi. Alors l'automobiliste se gare et se met à discuter avec le sans-abri. D'une voix de stentor, de celle typique des radios américaines ou des bandes-annonces de film, Ted Williams lui raconte son histoire. Le jour suivant, l'automobiliste, journaliste au Columbus Dispatch, le quotidien local, revient et le filme. Lundi, il met en ligne la vidéo sur le site du journal. Les sites de partage la relayent. Magie du Web, la voix de Ted Williams résonne en quelques jours sur tout le continent et le reste du monde. Plus de 10 millions de personnes l'écoutent.
Comme une Susan Boyle, Ted Williams troque ses haillons pour de vrais habits et passe chez le coiffeur. Lui et son organe magique sont invités sur les plateaux de télévision. Sa voix grandiose, son parcours chaotique et sa foi immaculée malgré les années de galère émeuvent les chaumières. Les propositions de boulot affluent et Ted Williams, toujours touchant, remercie "God, God, God" à tire-larigot.
Parmi les offres de travail les plus solides, celle de l'équipe de basket de Cleveland. "The Clevaland Cavaliers viennent de m'offrir un boulot à temps plein et une maison, s'est exclamé mercredi Ted Williams sur la radio locale WNCI. Une maison ! Une maison !" Et s'il fallait un autre happy-end dans cette caricature de rêve américain, Ted Williams a pu s'envoler pour New York et revoir sa mère de 92 ans qu'il n'avait pas vue depuis des années. La vieille dame aurait eu bien du mal à croire à ce qui arrivait à son fiston. Reste à espérer que de sa grosse voix, Ted Williams pourra maintenir éloignés ses "vieux démons".
Source: TF1
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