La Tunisie au bord de l'explosion
Les manifestations se multiplient dans le pays, révélant l'ampleur de la crise sociale qu'il traverse. Cette révolte inédite sonne comme un avertissement pour le régime de Ben Ali.
Les troubles sociaux continuent d'ébranler la Tunisie. Signe que la contestation touche toutes les couches de la société civile, au-delà des jeunes qui en sont le fer de lance, les avocats du pays ont observé hier une grève générale. Dans le même temps, de nouvelles manifestations contre la vie chère et le chômage ont eu lieu dans plusieurs villes et des rassemblements de soutien ont été organisés un peu partout en Europe.
Depuis trois semaines et malgré la répression, les tensions, qui ont fait quatre morts, restent vives. Tout a commencé le 17 décembre à Sidi Bouzid, une ville du centre, lorsqu'un marchand ambulant, diplômé de 26 ans, s'est immolé par le feu pour protester contre la confiscation de sa marchandise. Mohamed Bouazizi est mort mardi des suites de ses brûlures. Son acte de désespoir, devenu le symbole d'une jeunesse sans perspectives, aura été l'élément déclencheur des manifestations.
Au centre des revendications : le taux de chômage des jeunes diplômés, un fléau, mais aussi la chape de plomb qui pèse sur les libertés publiques ou la corruption ambiante. « Le malaise n'est pas nouveau, déplore Kader Abderrahim, chercheur à l'Iris spécialiste du Maghreb : les émeutes de Gafsa, en 2008, portaient déjà sur les mêmes thèmes. Le régime avait misé sur l'émergence d'une classe moyenne importante pour contrôler la situation, on voit que ce n'est plus le cas. »
Ces mouvements peuvent-ils déboucher sur un embrasement général et ébranler le pouvoir du président Ben Ali, qui règne d'une main de fer depuis 23 ans ? « C'est la question que tout le monde se pose, mais je n'y crois pas, estime Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) : la répression policière risque de faire rage et la communauté internationale reste désespérément sourde. »
Les manifestations se multiplient dans le pays, révélant l'ampleur de la crise sociale qu'il traverse. Cette révolte inédite sonne comme un avertissement pour le régime de Ben Ali.
Les troubles sociaux continuent d'ébranler la Tunisie. Signe que la contestation touche toutes les couches de la société civile, au-delà des jeunes qui en sont le fer de lance, les avocats du pays ont observé hier une grève générale. Dans le même temps, de nouvelles manifestations contre la vie chère et le chômage ont eu lieu dans plusieurs villes et des rassemblements de soutien ont été organisés un peu partout en Europe.
Depuis trois semaines et malgré la répression, les tensions, qui ont fait quatre morts, restent vives. Tout a commencé le 17 décembre à Sidi Bouzid, une ville du centre, lorsqu'un marchand ambulant, diplômé de 26 ans, s'est immolé par le feu pour protester contre la confiscation de sa marchandise. Mohamed Bouazizi est mort mardi des suites de ses brûlures. Son acte de désespoir, devenu le symbole d'une jeunesse sans perspectives, aura été l'élément déclencheur des manifestations.
Au centre des revendications : le taux de chômage des jeunes diplômés, un fléau, mais aussi la chape de plomb qui pèse sur les libertés publiques ou la corruption ambiante. « Le malaise n'est pas nouveau, déplore Kader Abderrahim, chercheur à l'Iris spécialiste du Maghreb : les émeutes de Gafsa, en 2008, portaient déjà sur les mêmes thèmes. Le régime avait misé sur l'émergence d'une classe moyenne importante pour contrôler la situation, on voit que ce n'est plus le cas. »
Ces mouvements peuvent-ils déboucher sur un embrasement général et ébranler le pouvoir du président Ben Ali, qui règne d'une main de fer depuis 23 ans ? « C'est la question que tout le monde se pose, mais je n'y crois pas, estime Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) : la répression policière risque de faire rage et la communauté internationale reste désespérément sourde. »
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