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Relance de grands projets dans le secteur des travaux publics

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  • Relance de grands projets dans le secteur des travaux publics

    Rattraper 20 ans de retard dans le secteur des travaux publics n’est pas chose facile. C’est toutefois possible lorsque la volonté politique existe et que les financements ne manquent pas.
    En témoignent les projets assez nombreux, réalisés en des temps record ces dernières années sur l’ensemble du territoire national. L’engagement des premiers responsables du secteur, à leur tête le ministre, M. Amar Ghoul, connu pour son intransigeance sur la qualité des travaux et le respect des délais qui constituent, selon sa propre expression, son cheval de bataille, est pour beaucoup dans la réussite du challenge. Les usagers constatent les résultats avec satisfaction.

    Suppression des points noirs

    La suppression des points noirs dans la capitale et partout ailleurs dans les grandes villes du pays est l' un des objectifs premiers de la politique du secteur des travaux publics. Jamais le ministre ne manque une occasion de réitérer son engagement à les éradiquer avant la fin 2006 : «Il n’y aura plus de points noirs après l’année 2006», dit-il chaque fois qu’il effectue une visite sur le terrain. «Travailler vite et bien» est sa devise : «Nous avons les financements, les moyens matériels nécessaires et aussi les compétences. Nous avons tout pour relever le défi» ne cesse-t-il de répéter.

    Malgré les désagréments causés aux automobilistes et aux riverains, là où des chantiers sont lancés pour des périodes allant jusqu’à plus de 24 mois, les citoyens expriment une grande satisfaction, une fois l’ouvrage fini : «C’est le grand ouf maintenant. Je me rappelle combien c’était pénible de prendre autrefois le bus Ben Aknoun-Place du 1er Mai. Je perdais des heures et des heures dans le transport à cause des embouteillages, surtout au niveau d’Addis- Abeba. La situation est bien meilleure aujourd’hui», souligne une ancienne étudiante de la faculté de droit à Alger, aujourd’hui employée dans une institution étatique.

    Ainsi, la circulation routière est de moins en moins contraignante grâce aux nouvelles réalisations du secteur, bien qu’il reste encore du travail à faire en la matière. Parmi ces réalisations, on cite des ouvrages de la wilaya d’Alger : l’aménagement du carrefour Addis-Abeba (trois trémies mises en service), l’aménagement du carrefour de la place du 1er Mai et la liaison place du 1er Mai-avenue de l’ALN, l’aménagement du carrefour Mauritania, l’aménagement du carrefour Oulmane Khelifa à Riadh El Feth, l’aménagement du carrefour des Deux Bassins (Ben Aknoun)… et l’ouvrage tant attendu par les citoyens, considéré comme un autre joyau de la capitale après celui d’Addis- Abeba : l’aménagement du carrefour Chevalley qui va être réceptionné dans deux ou trois jours. D’autres projets sont en cours de réalisation : la radiale Oued Ouchaeih, l’accès à la nouvelle aérogare d’Alger, liaison avenue de l’ALN-El Hamma, réalisation d’un échangeur aux Bananiers, aménagement du carrefour Aïn Allah, dédoublement de la RN 38, dédoublement de la RN 24, dédoublement de la RN 08, etc.

    D’autres projets seront lancés incessamment dans le cadre du programme quinquennal (2005-2009). Il s’agit essentiellement de la deuxième rocade sud d’Alger (Zeralda-Boudouaou), de la troisième rocade sud d’Alger (Tipasa-Bordj Ménaïel) de la quatrième rocade (Aïn Defla-Bordj Bou Arréridj), réalisation de la voie express Bousmaïl-Cherchell, dédoublement de la RN 01 entre Djelfa et Médéa, réalisation d’une pénétrante autoroutière entre le port de Djen Djen et l’autoroute Est-ouest, etc.

    Réalisation de l’autoroute Est-Ouest

    Autre projet qui constitue une préoccupation majeure du secteur des travaux publics, celui de la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, une infrastructure hautement stratégique pour le développement économique et social du pays.
    Ce projet devait être réalisé en 1983 mais avait a été abandonné pour cause de manque de visibilité et d’absence d’un schéma directeur. Aujourd’hui, c' est une priorité de l’Etat qui s’engage à le financer à 100%. Le projet s’étend sur une longueur de 1 216 km. L’autoroute assurera la liaison entre Annaba et Tlemcen avec la desserte de 24 wilayas. Le projet s’intègre dans le grand projet régional de l’autoroute de l’unité maghrébine qui est d’un itinéraire total de 7 334 km. L’autoroute constitue un des éléments-clés du développement des échanges au sein des pays de l’Union du Maghreb arabe. Près de 12 tunnels de 16 km, 40 échangeurs, 450 ouvrages d’art et une vingtaine de centres d’entretien feront partie de cette infrastructure. 117 km de l’autoroute ont été livrés à la circulation et près de 200 km sont en chantier. La réalisation des 927 km restants est ouverte à la concession sous forme de BOT (Built Operate and Transfert).

    L’ouverture des offres financières pour la réalisation de cet important projet a eu lieu, la semaine dernière, au siège de l’Agence nationale des autoroutes (ANA). L’ouverture des offres techniques a eu lieu fin janvier dernier. Sept soumissionnaires étrangers ont présenté leurs offres financières pour la réalisation de l’autoroute. Il s’agit de sociétés des Etats-Unis d’Amérique , de France, d’Allemagne, d’Italie, du Portugal, du Japon et de Chine. Le démarrage des travaux est prévu pour le mois de juin prochain et leur achèvement avant la fin de 2009. Le premier responsable du secteur s’engage au respect des délais : «L’autoroute Est-Ouest sera réalisée dans les temps. C’est-à-dire avant la fin 2009. Soyez-en sûrs» a-t-il affirmé plusieurs fois. Aussi, indique le ministre, des concertations sont en cours entre des responsables de son ministère et leurs homologues des deux pays voisins, le Maroc et la Tunisie, sur la possibilité de relier cette autoroute au réseau autoroutier des deux pays. Selon M. Amar Ghoul, «nos deux voisins souhaitent faire la jonction». Pour ce qui est de la transsaharienne, un autre projet de grande importance pour le développement économique et social du pays au niveau régional, la relance des travaux est aussi en cours. La route transsaharienne fait partie de la vision stratégique de l’Union africaine (NEPAD). Cette route qui va d’Alger à In Guezzam, en passant par Tamanrasset, ira aussi au Mali et au Niger. D’Alger à In Guezzam, il reste près de 300 km en état de piste (entre Aïn Guezzam et Tamanrasset). Pour ce qui est des branches nigérienne et malienne, l’argent est débloqué pour la première et ne l’est pas encore pour la deuxième. Une chose est sûre, assure le ministère des Travaux publics, les travaux seront totalement achevés avant la fin du quinquennal.

    Nouvelle dynamique du secteur

    La nouvelle dynamique du secteur est basée sur une vision futuriste qui prend en compte les nouvelles donnes économiques nationales, régionales et internationales. Elle s’appuie sur trois schémas directeurs : schéma directeur national routier et autoroutier, celui des infrastructures aéroportuaires et celui des infrastructures maritimes. Outre la réalisation de l’autoroute Est-Ouest et la relance du projet de la route transsaharienne, on cite, entre autres projets inscrits dans cette nouvelle dynamique, la pénétrante des Hauts Plateaux, la deuxième rocade sud d’Alger… tout comme il est prévu le renforcement et/ou l’extension des pistes des aérodromes suivants : El Bayadh, Djanet, Ghardaïa, Sétif, Tamanrasset, Béchar, Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam, In Salah, Tindouf, Griss (Mascara), Tébessa, Boussaada, Biskra, Annaba, In Amenas, Alger, Béjaïa, Tlemcen, Goléa (Ghardaïa), Adrar, Saïda, Timimoun, Béchar, Tiaret, Ouargla et Oran… pour ce qui est des infrastructures aéroportuaires. Concernant les infrastructures maritimes, il est prévu la réalisation de deux abris de pêche et de plaisance Marsat Ben M’hidi et Ghazaouet dans la wilaya de Tlemcen, port de plaisance Cap Falcon, abri de pêche Cap Biano et port de plaisance les Corailleurs à Oran, deux ports de pêche Salamandre et Stidia à Mostaganem, port de pêche El Marsa à Chelef, port de pêche Cherchell à Tipaza, port de pêche El Djamila et abri de pêche Raïs Hamidou à Alger… Plein d’autres projets sont inscrits dans une politique nationale d’aménagement du territoire et du développement durable à l’horizon 2025.

    Par La Tribune
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