Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Émeutes : La classe politique réagit.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Émeutes : La classe politique réagit.

    Les émeutes qui se sont propagées aux quatre coins du pays et provoquées initialement par la flambée des prix ont suscité les réactions des partis politiques qui, pour la plupart, dénoncent «les actes de vandalisme» et pointent un doigt accusateur sur «la hausse anarchique des prix des produits de première nécessité qui nuit gravement au pouvoir d’achat des citoyens».

    MOHAMED DJEMAÂ (PORTE-PAROLE DU MSP) :
    «Le vandalisme nuit aux vraies revendications»
    «Notre parti dénonce en premier lieu les augmentations des prix des produits de première nécessité que nous estimons inexplicables. Elles nuisent au pouvoir d’achat des citoyens. La mission première du gouvernement est aussi de protéger les biens et les personnes comme cela se fait partout dans le monde. Malheureusement, des biens publics et de particuliers ont été livrés au vandalisme. Nous refusons donc qu’une minorité de jeunes se livre au saccage au lieu de manifester pacifiquement. Il ne faut pas verser dans le populisme et les actes de vandalisme nuisent aux vraies revendications. Notre parti soutient les revendications mais condamne les actes de vandalisme. Le bureau national du MSP se réunira en urgence en vue d’étudier la situation actuelle.»

    MILOUD CHORFI (PORTE-PAROLE DU RND) :
    «Nous dénonçons les provocations des lobbys»
    « Après les derniers actes de protestation provoqués par la hausse des prix des produits de première nécessité, nous condamnons les agressions et le vandalisme des biens publics et des particuliers. Notre parti dénonce aussi les provocations des lobbys qui sont derrière cette hausse des prix et qui ne ratent aucune occasion pour jouer avec le pouvoir d’achat du citoyen qu’ils utilisent pour préserver leurs intérêts. Ces lobbys ont en fait été touchés par les mesures du gouvernement prises dans le cadre de l’organisation du marché et la protection de l’économie nationale. Devant ces comportements immoraux, nous appelons à l’apaisement et à la vigilance. Les jeunes doivent éviter de suivre les provocateurs.»

    RASSEMBLEMENT POUR LA CULTURE ET LA DÉMOCRATIE (RCD) :
    «Nous avons alerté sur la gravité de la situation»
    Le secrétariat national du RCD s’est réuni hier en session extraordinaire et s’est penché sur les émeutes qui ont gagné plusieurs villes du pays. Des cellules de veille ont été mises en place par le RCD qui rappelle avoir alerté sur la gravité de la situation sociale et politique qui s’éternise en Algérie. «Face à une misère rampante, le pouvoir réagit par le mépris, la répression ou la corruption. Ce qui se passe dans la rue algérienne est la conséquence directe d’un autisme politique qui a faussé depuis toujours la volonté citoyenne par la fraude électorale.» Pour ce parti, sur le terrain, «des manipulations sont signalées et portent la marque d’acteurs menacés dans leurs intérêts et leur confort».

    FRONT DE LIBÉRATION NATIONALE (FLN) :
    «Le FLN réunira son bureau politique»
    Selon M. Kassa Aïssi, chargé de la communication du FLN, le parti s’exprimera sur les émeutes qui secouent le pays après la réunion de son bureau politique et de l’instance de coordination.

    AHD 54 :
    «Les jeunes expriment leur ras-le-bol»
    Dans un communiqué, le parti parle de «révoltes de la faim dans plusieurs villes du pays». Pour le parti, les jeunes sont sortis dénoncer la hausse généralisée des prix. «Cette flambée qui concerne les produits de large consommation est dénoncée de façon spontanée par tout un peuple qui en a marre de la médiocrité de ses gouvernants (…) Ce pouvoir vient encore une fois de démontrer qu’il n’est pas capable de réguler le marché et de mettre en place les mécanismes de développement pour l’autosuffisance alimentaire.» AHD 54 dénonce également «la politique politicienne d’un gouvernement qui affiche fièrement 155 milliards de réserves de change et 4 800 milliards du fonds de régulation des recettes mais qui n’arrive pas à nourrir dignement son peuple (…) il est impératif pour ce pouvoir de revoir cette politique qui mène le pays vers le chaos».

    MOUVEMENT ENNAHDA :
    «L’ouverture du dialogue est nécessaire»
    Pour les membres d’Ennahda, la situation qui prévaut actuellement dans le territoire national est suivie avec une grande préoccupation. «Cette situation augure de vrais dangers qui menacent la société dans le cas d’absence de réaction adéquate devant ces événements.» Le mouvement appelle donc le gouvernement à prendre des mesures urgentes au profit des citoyens et à l’ouverture d’un dialogue sérieux avec la classe politique dans le but de mettre en œuvre une politique à même de répondre aux besoins du peuple algérien. Selon le Mouvement, son bureau national reste en réunion ouverte en vue d’étudier l’évolution de la situation et de réagir en conséquence.

    PARTI SOCIALISTE DES TRAVAILLEURS (PST) :
    «Les augmentations des salaires sont dérisoires»
    Pour le Parti socialiste des travailleurs, les émeutes ont été provoquées par la hausse des produits de première nécessité mais aussi par les augmentations de salaires dérisoires après des années de revendications. Le PST suggère que «les investissements doivent viser le développement pour la satisfaction des besoins du peuple, comme le logement, l’emploi, la santé, le transport et la formation».

    PARTI DES TRAVAILLEURS (PT) :
    «Les flambées des prix sont provocatrices»
    Réuni en urgence jeudi passé, pour débattre de la propagation des émeutes de jeunes, le Parti des travailleurs qualifie la flambée des prix de «provocatrice». Le secrétariat du bureau du PT évoque par ailleurs «les propos du patron de Cevital, qui jettent de l’huile sur le feu en annonçant d’autres augmentations. En attendant des décisions du Conseil du gouvernement, le secrétariat du bureau politique, dénonce vigoureusement la spéculation criminelle des prix. Cette situation est le produit direct de la fermeture des EPE du secteur agroalimentaire et du programme de privatisation». La solution, selon le bureau national du parti, réside dans le plafonnement des prix des produits concernés, la restauration, même provisoire, du monopole de l’Etat sur le commerce externe et interne, la réouverture des grandes surfaces publiques réservées aux produits subventionnés par l’Etat et à la production nationale ainsi que la réouverture des EPE de l’agroalimentaire fermées ».

    PARTI DE LA LIBERTÉ ET DE LA JUSTICE (PLJ) :
    «Le pouvoir est responsable du malaise»
    Selon le PLJ, les événements dramatiques vécus dans la capitale et dans certaines villes du pays relancent le débat sur l’Etat de droit et la capacité de gestion de ses dirigeants. Le parti condamne les actes de pillage et de destruction et rend responsable le pouvoir de ce profond malaise né de l’injustice sociale, du verrouillage de la scène politique et médiatique et du développement de l’impunité et de la corruption à grande échelle.» Le PLJ, dans un communiqué, lance un appel au calme et «invite les jeunes à ne pas recourir à la violence pour exprimer leurs revendications légitimes».

    La Forem appelle au dialogue
    La Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche déclare dans un communiqué que les manifestants portent avant tout atteinte à la propriété d’autrui, qu’elle soit privée ou publique. «Ces jeunes reprennent le cri lancé depuis quelques années par les harraga et qu’on n’a pas su décrypter, au contraire, on les a mis en prison sinon repêchés en mer au lieu de se pencher sur leurs problèmes», a déclaré M. Mostefa Khiati, président de la Forem. Selon ce dernier, les augmentations des prix ne sont que la goutte qui a fait déborder le vase. La fondation appelle ainsi au dialogue et à la retenue pour que le problème soit réglé.

    F.-Z. B. (Le Soir d'Algérie).
    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay
Chargement...
X