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Désengorger les rues d'Alger

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    Chaque jour, la capitale étouffe avec le nombre toujours constant de véhicules. Un parc roulant en augmentation, des routes étroites et en nombre insuffisant, d’où des embouteillages qui entravent l’activité à tous les niveaux. Ces dernières années, de nombreux projets d’infrastructures routières ont vu le jour.

    Un de ces projets, d’envergure celui-là, concerne l’autoroute Est-Ouest, qui reliera Annaba à Tlemcen. La radiale Oued-Ouchaïah est une des sections qui se greffera sur les autres segments constituant ce grand ouvrage dont le projet remonte à la fin des années 80. Elle relie la rocade Sud, la RN 1 et l’autoroute Est d’Alger. Elle comporte deux voies : une voie Sud Blida-Dar El Beïda, une voie nord Dar El Beïda–Blida. Une fois ouverte à la circulation, avec une liaison rapide avec le port d’Alger, elle permettra d’éviter Bir Mourad Raïs qui est devenu un véritable goulet d’étranglement, et de désengorger les localités de Baraki, Bentalha, Gué de Constantine, Sidi Moussa, jusqu’à Larbaa. «La radiale de Oued Ouchaïah commence de la rocade Sud qui est sa limite Est, en venant de Ben Aknoun pour aller vers Dar El Beïda, jusqu’à Baba Ali au niveau de l’échangeur Oued El Kerma qui en est la limite Ouest» explique le chef de projet relevant de la Direction des travaux publics (DTP), M. Rachid Azouni. Celui-ci indique que cette section se compose de trois tranches : la première qui s’étend sur une distance de 4,5 km va de la rocade Sud à Baraki, la deuxième (4,5 km également) joint Baraki à Baba Ali (au niveau de Oued El Kerma) et la troisième, qui est encore à l’étude, reliera le tunnel de Oued Ouchaïah à Sidi R’zine (localité de Benghazi). Cette dernière tranche supportera un pont d’environ 1 200 m linéaire qui enjambera Oued El Harrach, la voie ferroviaire et la RN 38 (Gué de Constantine-El Harrach).

    Deux trémies à Aïn Allah pour soulager le trafic.

    En cette journée du 3 avril, à cinq jours de la grande échéance –l’ouverture de ce tronçon à la circulation- le chantier est en effervescence, une véritable ruche où tout le monde s’active. La livraison de cet ouvrage est, en effet prévue pour le 8 avril. Celle-ci devra être effectuée par le président de la République, lors de sa grande tournée dans la capitale.

    Deux milliards huit cent millions de dinars, c’est l’enveloppe qui a été dégagée pour les travaux qui ont débuté, il y a une année.

    Ben Aknoun–Bois des Cars, Beni Messous–El Achour (CW 111), ce sont les liaisons que permettront les deux trémies superposées de Aïn Allah qui comporteront chacune 2 fois 2 voies d’une largeur totale de 18,30 mètres.

    La trémie 1 (Ben Aknoun /Bois des Cars) aura une longueur de 451 mètres, dont une partie couverte de 284 mètres, pour des véhicules de 4,95 mètres de gabarit. La trémie 2 s’étendra sur 164 mètres. La partie couverte sera de 47 mètres, l’accès est prévu pour des véhicules d’un gabarit de 3,50 mètres. Le projet, dont la première pierre a été posée le 26 septembre de l’année dernière en est au stade de déviation des multiréseaux (alimentation en eau potable, conduites de gaz, câbles d’électricité et de téléphone, fibres optiques, assainissement) et de soutènement de la paroi (par la réalisation de 423 pieux) avant le terrassement.

    Il est également prévu, affirme le chef de projet DTP, M. Amriou, la réalisation d’un dédoublement du pont existant qui fait la jonction entre El Achour et Aïn Allah, ainsi qu’un aménagement en surface qui comprendra, entre autres, deux giratoires.

    Une partie de cet aménagement a déjà été réalisée. Il s’agit du greffage de quatre bretelles de liaison de la rocade Sud : de Zeralda vers El Achour, d’El Achour vers 5 Juillet, de Ben Aknoun et Dar El Beïda vers le carrefour de Aïn Allah, et de ce dernier vers Zeralda. Ces bretelles permettront de soulager d’une partie du trafic les carrefours Deux Bassins/Ben Aknoun et Aïn Allah. Un groupement de deux entreprises, l’ENGOA et le groupe ETRHB, a été retenu pour la réalisation de ce projet qui bénéficie d’une enveloppe financière d’un milliard huit cent-vingt-deux millions de dinars (182 milliards de centimes). M. Amriou indique que le contrôle de conformité sera pris en charge par la Société algérienne d’études d’infrastructures (SAETI) alors que le contrôle de qualité incombera au Laboratoire du centre des travaux publics (LCTP). Le délai prévisionnel pour l’aménagement de ce carrefour est de 22 mois.

    Chevalley, un grand point noir qui disparaît


    Le projet tant attendu et qui voit le jour concerne la trémie de Chevalley. Ce sont, en réalité, deux trémies superposées. La grosse ferraille verte qui a longtemps fait office d’autopont a laissé la place à des aménagements qui permettent enfin à cet endroit de respirer, après les embouteillages permanents qui l’ont caractérisé. En effet, qui n’a pas vu Chevalley depuis quelque temps s’y méprendrait. La première impression que l’on a est liée à l’espace qui reprend ses droits. Cela a été rendu possible grâce à la réalisation des deux trémies, deux ans et demi après le lancement des travaux. L’installation du chantier a eu lieu en novembre 2003, «mais les travaux proprement dits ont commencé en mai 2004» précise le chef de projet, M. Djerboua qui rappelle que la trémie 2 qui greffe Chéraga à El Biar a été livrée en juillet 2005. Quinze mètres de largeur, 230 mètres de longueur en 2 x deux voies, un gabarit vertical de 4,85 mètres, ce sont les caractéristiques techniques de cette trémie. Quant à la trémie 1, qui passera sous le tunnel (ou la trémie 2) elle devra desservir le tronçon 5 Juillet–Bab El Oued sur 2 x 2 voies d’une largeur de 3,50 m chacune. D‘une longueur totale de 1,1 km (1 100 mètres), sa partie couverte avoisine un demi kilomètre (497 mètres). En sous-sol, au-dessus du tunnel 1, un espace est réservé à un parking de 5 000 m2 de surface et d’une capacité de 200 véhicules. Un espace consacré à la gestion des équipements La seconde partie de cet espace abrite des locaux techniques pour la gestion des équipements installés à l’intérieur des deux trémies. Il s’agit notamment des ventilateurs qui se déclencheront, soit de façon manuelle, soit de façon automatique, lorsque les opacimètres ou les capteurs de CO2 détecteront trop de fumée ou de gaz carbonique, du réseau incendie –des portes coupe-feux permettront l’évacuation rapide des lieux en cas d’incendie- et de la télésurveillance et de la messagerie variable (informations à l’intention des usagers). Les travaux ont également concerné les aménagements routiers à travers la réalisation de giratoires et l’embellissement.

    M. Djerboua relève des difficultés qui ont émaillé le démarrage des travaux, notamment la déviation du réseau AEP. «Nous devions écarter le réseau qui vient de Keddara et qui alimente 14 communes. Il a fallu l’intervention du chef du gouvernement, parce que la fermeture du réseau était inévitable. L’alimentation a été interrompue pendant 3 jours.» Conduites de gaz, réseau électrique aérien et souterrain, câbles de téléphone ont dû être également déviés.
    «Nous avons tout fait pour maintenir le trafic routier à 50% à toutes les phases des travaux.» Plus que trois jours avant le grand rendez-vous : l’ouverture de la trémie 1 à la circulation par le président de la République le 8 avril.

    Par La Tribune
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