Alger, Ouargla, Djelfa, Bejaïa, Boumerdes, Oran, Sétif…Il ne se passe pas un jour, mais pas un jour, sans que l’on signale des émeutes qui éclatent aux quatre coins d’Algérie. Crise de logement, mal-vie, hausse des produits de consommations, chômage, routes défectueuses, gouvernants démissionnaires, injustice, les raisons de ces poussées de colères violentes sont tellement nombreuses qu’il serait fastidieux de les énumérer. Si ces émeutes sont l’expression d’une large frustration et d’un ras-le-bol, elles ne sont pas moins l’échec cuisant du pouvoir incarné par le président Bouteflika depuis 12 ans.
Au moment ou l’Etat étale les chiffres d’une santé financière insolente, presque grossière, des Algériens sortent dans les rues pour crier leur ras-le-bol. Au moment les réserves de changes du pays ont atteint la somme de 155 milliards de dollars, oui 155 milliards, des Algériens défient l’Etat pour le rappeler à ses devoirs, pour signifier à ses représentants qu’ils ont failli à leurs promesses.
Ils le défient parce qu’ils manquent de logements, qu’ils souffrent du chômage, qu’ils n’ont pas accès aux soins adéquats dans les hôpitaux, que leurs salaires ne sont pas suffisants pour garantir leur subsistance, que leurs enfants se rendent à l’école à pied faute de moyens de transport, que leurs gosse fuient l’Algérie à bord de bateaux-cercueil, qu’ils ne peuvent pas supporter de voir une minorité s’enrichir quand eux trainent le diable par la queue, parce qu’ils n’ont plus confiance en leurs maires, leurs chefs de daïras, leurs juges, leurs walis, leurs députés, leurs ministres, leurs président…
Dans cette Algérie qui possède 155 milliards de dollars de réserves de changes, dans cette Algérie qui a engrangé plus de 600 milliards de dollars depuis 2000, dans cette Algérie qui a dépensé plus de 200 milliards de dollars depuis 1999 et qui compte encore dépenser 285 autres milliards à l’horizon 2014, il existe manifestement une ligne distincte qui sépare deux communautés : celle des privilégiés et celle des démunis. L’Algérie d’en haut et celle d’en bas.
D’un côté, ceux qui profitent de la rente pétrolière, de l’autre ceux qui n’en ont pas droit. On a beau retourner la question d’un sens comme dans un autre, on ne peut pas comprendre que des villes s’embrasent, que des Algériens réclament violemment des conditions de vie décentes alors même que leurs pays est immensément riche. Plus riche qu’il n’a jamais été depuis son accession à l’indépendance en juillet 1962. Plus riche que la Tunisie et le Maroc réunis.
Songez qu’en 2011, une femme de la cité des Palmiers, un quartier d’Alger situé à un battement d’aile d’oiseau du siège de la présidence de la république, affirme que « l’indépendance n’est pas encore arrivée » dans son quartier parce qu’elle vit avec son mari et ses 7 enfants dans un réduit de 15 mètres carrés et que sa cuisine donne directement sur des égouts et un tas d’immondices !
Au moment ou l’Etat étale les chiffres d’une santé financière insolente, presque grossière, des Algériens sortent dans les rues pour crier leur ras-le-bol. Au moment les réserves de changes du pays ont atteint la somme de 155 milliards de dollars, oui 155 milliards, des Algériens défient l’Etat pour le rappeler à ses devoirs, pour signifier à ses représentants qu’ils ont failli à leurs promesses.
Ils le défient parce qu’ils manquent de logements, qu’ils souffrent du chômage, qu’ils n’ont pas accès aux soins adéquats dans les hôpitaux, que leurs salaires ne sont pas suffisants pour garantir leur subsistance, que leurs enfants se rendent à l’école à pied faute de moyens de transport, que leurs gosse fuient l’Algérie à bord de bateaux-cercueil, qu’ils ne peuvent pas supporter de voir une minorité s’enrichir quand eux trainent le diable par la queue, parce qu’ils n’ont plus confiance en leurs maires, leurs chefs de daïras, leurs juges, leurs walis, leurs députés, leurs ministres, leurs président…
Dans cette Algérie qui possède 155 milliards de dollars de réserves de changes, dans cette Algérie qui a engrangé plus de 600 milliards de dollars depuis 2000, dans cette Algérie qui a dépensé plus de 200 milliards de dollars depuis 1999 et qui compte encore dépenser 285 autres milliards à l’horizon 2014, il existe manifestement une ligne distincte qui sépare deux communautés : celle des privilégiés et celle des démunis. L’Algérie d’en haut et celle d’en bas.
D’un côté, ceux qui profitent de la rente pétrolière, de l’autre ceux qui n’en ont pas droit. On a beau retourner la question d’un sens comme dans un autre, on ne peut pas comprendre que des villes s’embrasent, que des Algériens réclament violemment des conditions de vie décentes alors même que leurs pays est immensément riche. Plus riche qu’il n’a jamais été depuis son accession à l’indépendance en juillet 1962. Plus riche que la Tunisie et le Maroc réunis.
Songez qu’en 2011, une femme de la cité des Palmiers, un quartier d’Alger situé à un battement d’aile d’oiseau du siège de la présidence de la république, affirme que « l’indépendance n’est pas encore arrivée » dans son quartier parce qu’elle vit avec son mari et ses 7 enfants dans un réduit de 15 mètres carrés et que sa cuisine donne directement sur des égouts et un tas d’immondices !
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