Les deux Français enlevés vendredi soir à Niamey ont été tués dans des circonstances encore indéterminées, ont indiqué samedi 8 janvier des sources sécuritaires nigériennes.
Le décès des deux hommes a été confirmé par deux autres sources de sécurité au Niger. "Je vous dis qu'effectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués", a affirmé une source nigérienne. Une autre source sécuritaire a assuré : "Les deux otages sont morts".
L'armée nigérienne, qui avait décidé de prendre en chasse les ravisseurs, avait peu auparavant annoncé qu'elle avait "encerclé" les preneurs d'otages. "Nous sommes optimistes", avait déclaré en fin de journée le porte-parole du gouvernement nigérien, Mahaman Laoualy Dan Dah: "Nos hommes se sont rapprochés de leur position, ils les ont encerclés". Quelques heures plus tôt, une fusillade avait éclaté entre les forces de sécurité nigériennes et les ravisseurs vers Ouallam, près de la frontière avec le Mali, à 160 km au nord-ouest de Niamey.
Devant la presse à Niamey, le porte-parole du gouvernement Laouali Dan Dah avait déclaré que "la France participe aux recherches". En milieu d'après-midi, Nicolas Sarkozy a confirmé l'enlèvement et déclaré que les ravisseurs étaient pris en chasse par l'armée nigérienne "pour lui interdire de rejoindre une zone refuge, ce qui constitue une menace grave pour nos otages".
Les deux hommes, dont l'un allait épouser la semaine prochaine une Nigérienne, ont été kidnappés vendredi soir dans un restaurant de Niamey par des inconnus "enturbannés et armés", qui "avaient la peau claire et parlaient l'arabe", selon des témoins. Ils se trouvaient au restaurant "Le Toulousain", dans le centre-ville de la capitale, lorsque les ravisseurs ont fait irruption et les ont contraint à les suivre, a raconté un membre du personnel.
Selon le gérant du restaurant, Soumaïla Kima, l'un des Français est un "client régulier, résidant à Niamey" et travaillant pour une ONG. L'autre otage est l'un de ses amis, arrivé le soir même pour assister à son mariage le 15 janvier, a-t-il indiqué.
D'après un client français présent, les ravisseurs "avaient l'air de savoir qui ils étaient venus prendre". "Quand ils sont entrés, ils sont tombés sur les deux Français et ils ont crié : 'Toi et toi, suivez-nous !'. Dans la précipitation, un des assaillants a perdu son turban", a raconté un client présent dans le restaurant au moments de faits.
LES SOUPÇONS PORTENT SUR AQMI
Le porte-parole du gouvernement nigérien a déclaré ne pas être en mesure de donner l'identité des assaillants, alors que les soupçons se portent sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui opère dans la bande sahélo-saharienne aux confins du Niger, du Mali, de l'Algérie et de la Mauritanie. Cet enlèvement et l'attaque de l'ambassade de France à Bamako portent, pour la première fois, la menace islamiste jusqu'au coeur de capitales réputées sûres de pays amis et posent la question de la sécurité et du maintien des Français dans cette région du Sahel.
La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq Français, retenus en otage au nord du Niger depuis septembre par AQMI. Le 1er décembre, la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avait déclaré que ces otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, étaient toujours en vie, au vu des dernières informations dont la France disposait. Le groupe islamiste avait annoncé en juillet l'exécution d'un autre otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Le monde
Le décès des deux hommes a été confirmé par deux autres sources de sécurité au Niger. "Je vous dis qu'effectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués", a affirmé une source nigérienne. Une autre source sécuritaire a assuré : "Les deux otages sont morts".
L'armée nigérienne, qui avait décidé de prendre en chasse les ravisseurs, avait peu auparavant annoncé qu'elle avait "encerclé" les preneurs d'otages. "Nous sommes optimistes", avait déclaré en fin de journée le porte-parole du gouvernement nigérien, Mahaman Laoualy Dan Dah: "Nos hommes se sont rapprochés de leur position, ils les ont encerclés". Quelques heures plus tôt, une fusillade avait éclaté entre les forces de sécurité nigériennes et les ravisseurs vers Ouallam, près de la frontière avec le Mali, à 160 km au nord-ouest de Niamey.
Devant la presse à Niamey, le porte-parole du gouvernement Laouali Dan Dah avait déclaré que "la France participe aux recherches". En milieu d'après-midi, Nicolas Sarkozy a confirmé l'enlèvement et déclaré que les ravisseurs étaient pris en chasse par l'armée nigérienne "pour lui interdire de rejoindre une zone refuge, ce qui constitue une menace grave pour nos otages".
Les deux hommes, dont l'un allait épouser la semaine prochaine une Nigérienne, ont été kidnappés vendredi soir dans un restaurant de Niamey par des inconnus "enturbannés et armés", qui "avaient la peau claire et parlaient l'arabe", selon des témoins. Ils se trouvaient au restaurant "Le Toulousain", dans le centre-ville de la capitale, lorsque les ravisseurs ont fait irruption et les ont contraint à les suivre, a raconté un membre du personnel.
Selon le gérant du restaurant, Soumaïla Kima, l'un des Français est un "client régulier, résidant à Niamey" et travaillant pour une ONG. L'autre otage est l'un de ses amis, arrivé le soir même pour assister à son mariage le 15 janvier, a-t-il indiqué.
D'après un client français présent, les ravisseurs "avaient l'air de savoir qui ils étaient venus prendre". "Quand ils sont entrés, ils sont tombés sur les deux Français et ils ont crié : 'Toi et toi, suivez-nous !'. Dans la précipitation, un des assaillants a perdu son turban", a raconté un client présent dans le restaurant au moments de faits.
LES SOUPÇONS PORTENT SUR AQMI
Le porte-parole du gouvernement nigérien a déclaré ne pas être en mesure de donner l'identité des assaillants, alors que les soupçons se portent sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui opère dans la bande sahélo-saharienne aux confins du Niger, du Mali, de l'Algérie et de la Mauritanie. Cet enlèvement et l'attaque de l'ambassade de France à Bamako portent, pour la première fois, la menace islamiste jusqu'au coeur de capitales réputées sûres de pays amis et posent la question de la sécurité et du maintien des Français dans cette région du Sahel.
La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq Français, retenus en otage au nord du Niger depuis septembre par AQMI. Le 1er décembre, la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avait déclaré que ces otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, étaient toujours en vie, au vu des dernières informations dont la France disposait. Le groupe islamiste avait annoncé en juillet l'exécution d'un autre otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
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