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Augmentation de la violence chez les filles
De plus en plus de jeunes femmes sont condamnées pour des actes de violence. Entre 1999 et 2009, ceux-ci ont triplé chez les femmes et doublé chez les jeunes hommes.
Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de jeunes femmes sont condamnées pour des actes de violence, selon des chiffres publiés par l’Office fédéral des statistiques (OFS), cités par la NZZ am Sonntag. «Lorsque les filles se mettent à taper, elles sont tout aussi brutales que les garçons», constate Riata Steffes-enn, une assistante sociale allemande. Et pour compenser leur désavantage physique, les jeunes femmes appliquent «une meilleure technique», rajoute-t-elle.
12% de jeunes femmes concernées par des actes violents
En Suisse, la part des jeunes femmes impliquées dans des actes de violence, âgées de moins de 18 ans, est passée de 7 à 12% entre 1999 et 2009, ce qui représente une augmentation d’un tiers, selon l’OFS. Chez les jeunes hommes, les actes de violence ont doublé pendant la même période.
Les experts sont divisés quant à l’explication de ce phénomène, que l’on constate d’ailleurs dans la plupart des pays industrialisés.
Rahel Heeg a interrogé 21 jeunes femmes violentes pour son travail de doctorat. Elle doute que le nombre de cas ait réellement augmenté dans une telle proportion: «On avait tendance dans le temps à minimaliser de tels cas car ils ne correspondaient pas à l’image que l’on se faisait des jeunes femmes» prétend la chercheuse.
Conflits identitaires et de cultures en jeu
Tanja Vollenweider, qui dirige le programme «Stop violence» pour jeunes femmes, à la police de Bâle-Ville, croit que les jeunes femmes s’adaptent au comportement des garçons: «Un bon nombre de ces filles est issu de familles où les rôles des parents sont très définis. Elles constatent rapidement que la femme est condamnée à se défendre par d’autres moyens.»
De nombreux chercheurs pensent par ailleurs que l’augmentation de la violence chez les jeunes femmes pourrait être liée à la problématique plus vaste de l’immigration. Selon Tanja Vollenweider, des conflits d’identité naissent là où entrent en conflit des cultures qui véhiculent différentes représentations du rôle de la femme. «Les jeunes femmes veulent s’affirmer dans deux mondes mais ignorent souvent ce que l’on attend d’elles», dit-elle.
Importance de l'entourage
Différentes études démontrent que les raisons qui incident les jeunes femmes à être violentes ne sont pas fondamentalement différentes de celles qui caractérisent les garçons. La personne, qu’elle soit une jeune femme ou un jeune homme, qui a été battu à domicile par ses parents, qui est entouré d’amis violents, qui a tendance à consommer trop d’alcool et qui bénéficie d’une éducation sommaire aura tendance à reproduire des comportements violents, estiment les auteurs d’une étude allemande.
20 minutes Ch
De plus en plus de jeunes femmes sont condamnées pour des actes de violence. Entre 1999 et 2009, ceux-ci ont triplé chez les femmes et doublé chez les jeunes hommes.
Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de jeunes femmes sont condamnées pour des actes de violence, selon des chiffres publiés par l’Office fédéral des statistiques (OFS), cités par la NZZ am Sonntag. «Lorsque les filles se mettent à taper, elles sont tout aussi brutales que les garçons», constate Riata Steffes-enn, une assistante sociale allemande. Et pour compenser leur désavantage physique, les jeunes femmes appliquent «une meilleure technique», rajoute-t-elle.
12% de jeunes femmes concernées par des actes violents
En Suisse, la part des jeunes femmes impliquées dans des actes de violence, âgées de moins de 18 ans, est passée de 7 à 12% entre 1999 et 2009, ce qui représente une augmentation d’un tiers, selon l’OFS. Chez les jeunes hommes, les actes de violence ont doublé pendant la même période.
Les experts sont divisés quant à l’explication de ce phénomène, que l’on constate d’ailleurs dans la plupart des pays industrialisés.
Rahel Heeg a interrogé 21 jeunes femmes violentes pour son travail de doctorat. Elle doute que le nombre de cas ait réellement augmenté dans une telle proportion: «On avait tendance dans le temps à minimaliser de tels cas car ils ne correspondaient pas à l’image que l’on se faisait des jeunes femmes» prétend la chercheuse.
Conflits identitaires et de cultures en jeu
Tanja Vollenweider, qui dirige le programme «Stop violence» pour jeunes femmes, à la police de Bâle-Ville, croit que les jeunes femmes s’adaptent au comportement des garçons: «Un bon nombre de ces filles est issu de familles où les rôles des parents sont très définis. Elles constatent rapidement que la femme est condamnée à se défendre par d’autres moyens.»
De nombreux chercheurs pensent par ailleurs que l’augmentation de la violence chez les jeunes femmes pourrait être liée à la problématique plus vaste de l’immigration. Selon Tanja Vollenweider, des conflits d’identité naissent là où entrent en conflit des cultures qui véhiculent différentes représentations du rôle de la femme. «Les jeunes femmes veulent s’affirmer dans deux mondes mais ignorent souvent ce que l’on attend d’elles», dit-elle.
Importance de l'entourage
Différentes études démontrent que les raisons qui incident les jeunes femmes à être violentes ne sont pas fondamentalement différentes de celles qui caractérisent les garçons. La personne, qu’elle soit une jeune femme ou un jeune homme, qui a été battu à domicile par ses parents, qui est entouré d’amis violents, qui a tendance à consommer trop d’alcool et qui bénéficie d’une éducation sommaire aura tendance à reproduire des comportements violents, estiment les auteurs d’une étude allemande.
20 minutes Ch