09 Janvier 2011 Par Apatridem
Un point de détail, dans la révolte de la jeunesse algérienne, cette dernière semaine. Un détail d’importance, qui aura été occulté dans les comptes-rendus de la presse, me semble-t-il : c’est que les islamistes (ex-FIS) ont fait profil bas, et pour cause ! Des "barbus" ont été hués, lorsqu'ils ont tenté de se joindre au mouvement ! Voire… Selon le journal L’Expression (8-01-11), le héros de l’ex-Front islamique du Salut, le redoutable tribun Ali Benhadj, qui s’est aventuré à « aller offrir ses bons services aux émeutiers de Bab El-Oued, a failli être lynché » : « les années 90, c’est fini ! », lui ont lancé les jeunes, et « il n’a dû son salut qu’à l’intervention des forces de sécurité » !...
Toute la différence est là, quand on pense au « chahut de gamins », pour reprendre la désopilante formule de ce cacique du régime qui avait qualifié ainsi la révolte de 1988 qui coûta la vie à des centaines de jeunes et d’adolescents…
Mais les émeutes de cette semaine ont-il vraiment pour cause l’inflation des prix ? Voici ce qu’on peut lire dans le quotidien Liberté du 8 janvier :
« Les raisons de ce soulèvement sont à chercher ailleurs. Ces jeunes n’ont connu, depuis leur naissance, que le terrorisme et Bouteflika. Ils ont été les éternels laissés-pour-compte dans un pays où les nouveaux nababs affichent leurs fortunes mal acquises et où les scandales de corruption défrayent la chronique quotidienne. Ces jeunes ne sont pas, en principe, concernés par la cherté de la vie, étant donné qu’ils sont, pour la plupart, chômeurs et célibataires (sic). Mais leur cri se veut, surtout, un message fort au pouvoir, quant à l’urgence d’opérer des changements radicaux, comme en Octobre 88, que ce soit en matière de gouvernance et de gestion des dossiers économiques qui posent problème, ou que ce soit en matière politique, où le peuple doit avoir droit de cité, en lieu et place de cette foultitude de “représentants” du peuple dont l’insolent enrichissement constitue, à lui seul, une raison pour que personne ne leur fasse confiance. »
mediapart
Un point de détail, dans la révolte de la jeunesse algérienne, cette dernière semaine. Un détail d’importance, qui aura été occulté dans les comptes-rendus de la presse, me semble-t-il : c’est que les islamistes (ex-FIS) ont fait profil bas, et pour cause ! Des "barbus" ont été hués, lorsqu'ils ont tenté de se joindre au mouvement ! Voire… Selon le journal L’Expression (8-01-11), le héros de l’ex-Front islamique du Salut, le redoutable tribun Ali Benhadj, qui s’est aventuré à « aller offrir ses bons services aux émeutiers de Bab El-Oued, a failli être lynché » : « les années 90, c’est fini ! », lui ont lancé les jeunes, et « il n’a dû son salut qu’à l’intervention des forces de sécurité » !...
Toute la différence est là, quand on pense au « chahut de gamins », pour reprendre la désopilante formule de ce cacique du régime qui avait qualifié ainsi la révolte de 1988 qui coûta la vie à des centaines de jeunes et d’adolescents…
Mais les émeutes de cette semaine ont-il vraiment pour cause l’inflation des prix ? Voici ce qu’on peut lire dans le quotidien Liberté du 8 janvier :
« Les raisons de ce soulèvement sont à chercher ailleurs. Ces jeunes n’ont connu, depuis leur naissance, que le terrorisme et Bouteflika. Ils ont été les éternels laissés-pour-compte dans un pays où les nouveaux nababs affichent leurs fortunes mal acquises et où les scandales de corruption défrayent la chronique quotidienne. Ces jeunes ne sont pas, en principe, concernés par la cherté de la vie, étant donné qu’ils sont, pour la plupart, chômeurs et célibataires (sic). Mais leur cri se veut, surtout, un message fort au pouvoir, quant à l’urgence d’opérer des changements radicaux, comme en Octobre 88, que ce soit en matière de gouvernance et de gestion des dossiers économiques qui posent problème, ou que ce soit en matière politique, où le peuple doit avoir droit de cité, en lieu et place de cette foultitude de “représentants” du peuple dont l’insolent enrichissement constitue, à lui seul, une raison pour que personne ne leur fasse confiance. »
mediapart
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