Salah Djenouhat jette un pavé dans la mare : «Un million d’opérateurs ne déclarent pas leurs activités»
Photo : Lylia M.
«Ce n’est pas normal qu’un fonctionnaire paie plus d’impôts sur le revenu global qu’un boucher ou un boulanger».
Ce cri de cœur a été poussé, hier, par Salah Djenouhat, secrétaire national de l’Union générale des travailleurs algériens, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Si la situation perdure, a-t-il averti, la Centrale syndicale, qui milite pour conforter le pouvoir d’achat des Algériens, interpellera le gouvernement.
«Nous discuterons de la question», a-t-il dit. Actualité oblige, le syndicaliste a qualifié d’importantes les mesures prises par le gouvernement, après les émeutes qu’a connues le pays conséquemment aux hausses des prix de certains produits de large consommation.
Sur ce point précis, il affirmé que la spéculation et le monopole sur certains produits sont à l’origine des augmentations. «Les spéculateurs ont fait valoir les aléas naturels pour engager une augmentation anticipée», a-t-il avancé. Dans la foulée, il a affirmé que l’organisation syndicale qui suit de près les derniers évènements a appelé les jeunes au calme et à la sagesse et le gouvernement à prendre des mesures urgentes. Ce qui a été fait.
Pour stabiliser l’ensemble du système productif, l’organisation syndicale préconise la baisse des coûts de production, mettant l’accent sur la nécessité de mener une lutte sans merci contre l’informel, une activité qui gangrène l’économie nationale. Citant un expert qu’il n’a pas nommé, l’invité de la radio a révélé qu’un million d’opérateurs ne déclarent pas leurs activités, se dérobant ainsi à leurs obligations fiscales et sociales. Un chiffre qui donne froid au dos et qui constitue une menace pour la pérennité du système national de solidarité, en particulier la Caisse nationale d’assurance.
Pour étayer ses dires, il a cité le cas de la Caisse nationale de retraite qui n’a pu résister que grâce à la décision du président de la République d’instituer un fonds de garantie des retraites.
La centrale syndicale, a-t-il ajouté, a proposé aussi l’allègement des contraintes administratives, le renforcement du contrôle, la régulation du marché ainsi que la réduction des impôts pour permettre aux entreprises de prendre leur essor.
A la question de savoir quelles sont les priorités de l’Ugta, dans le cadre du plan de la relance économique, le même orateur estime primordiales l’organisation du secteur agroalimentaire et du transport, mais aussi, et surtout, la préservation de l’outil de production. Pour lui, il s’agit, d’abord, et avant tout, de mettre en place des mécanismes à même de relancer l’économie nationale. Au sujet des statuts particuliers, il a assuré qu’ils sont en voie de finalisation : «47, soit 70% sont déjà finalisés», a-t-il avancé, soulignant que les secteurs de la santé et des médias ont enregistré un retard qu’il faut rattraper.
Concernant le régime indemnitaire dans certains secteurs, dont la concrétisation sur la fiche de paye est attendue par les travailleurs, Djenouhat a évoqué quelques problèmes d’ordre technique. S’agissant de la tenue de la tripartite, il a fait savoir qu’elle se tiendra le premier trimestre de l’année en cours.
Concernant la situation de crise qu’a connue le port d’Alger récemment, il a souligné qu’il s’agit d’une décision prise par l’administration sans en informer les travailleurs. «Le problème est réglé», a-t-il précisé. A en croire le syndicaliste, une étude réalisée récemment par l’Ugta révèle que le budget de survie pour une famille de cinq personnes se situerait au dessus de 29 mille dinars le mois.(Horizon)
Photo : Lylia M.
«Ce n’est pas normal qu’un fonctionnaire paie plus d’impôts sur le revenu global qu’un boucher ou un boulanger».
Ce cri de cœur a été poussé, hier, par Salah Djenouhat, secrétaire national de l’Union générale des travailleurs algériens, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Si la situation perdure, a-t-il averti, la Centrale syndicale, qui milite pour conforter le pouvoir d’achat des Algériens, interpellera le gouvernement.
«Nous discuterons de la question», a-t-il dit. Actualité oblige, le syndicaliste a qualifié d’importantes les mesures prises par le gouvernement, après les émeutes qu’a connues le pays conséquemment aux hausses des prix de certains produits de large consommation.
Sur ce point précis, il affirmé que la spéculation et le monopole sur certains produits sont à l’origine des augmentations. «Les spéculateurs ont fait valoir les aléas naturels pour engager une augmentation anticipée», a-t-il avancé. Dans la foulée, il a affirmé que l’organisation syndicale qui suit de près les derniers évènements a appelé les jeunes au calme et à la sagesse et le gouvernement à prendre des mesures urgentes. Ce qui a été fait.
Pour stabiliser l’ensemble du système productif, l’organisation syndicale préconise la baisse des coûts de production, mettant l’accent sur la nécessité de mener une lutte sans merci contre l’informel, une activité qui gangrène l’économie nationale. Citant un expert qu’il n’a pas nommé, l’invité de la radio a révélé qu’un million d’opérateurs ne déclarent pas leurs activités, se dérobant ainsi à leurs obligations fiscales et sociales. Un chiffre qui donne froid au dos et qui constitue une menace pour la pérennité du système national de solidarité, en particulier la Caisse nationale d’assurance.
Pour étayer ses dires, il a cité le cas de la Caisse nationale de retraite qui n’a pu résister que grâce à la décision du président de la République d’instituer un fonds de garantie des retraites.
La centrale syndicale, a-t-il ajouté, a proposé aussi l’allègement des contraintes administratives, le renforcement du contrôle, la régulation du marché ainsi que la réduction des impôts pour permettre aux entreprises de prendre leur essor.
A la question de savoir quelles sont les priorités de l’Ugta, dans le cadre du plan de la relance économique, le même orateur estime primordiales l’organisation du secteur agroalimentaire et du transport, mais aussi, et surtout, la préservation de l’outil de production. Pour lui, il s’agit, d’abord, et avant tout, de mettre en place des mécanismes à même de relancer l’économie nationale. Au sujet des statuts particuliers, il a assuré qu’ils sont en voie de finalisation : «47, soit 70% sont déjà finalisés», a-t-il avancé, soulignant que les secteurs de la santé et des médias ont enregistré un retard qu’il faut rattraper.
Concernant le régime indemnitaire dans certains secteurs, dont la concrétisation sur la fiche de paye est attendue par les travailleurs, Djenouhat a évoqué quelques problèmes d’ordre technique. S’agissant de la tenue de la tripartite, il a fait savoir qu’elle se tiendra le premier trimestre de l’année en cours.
Concernant la situation de crise qu’a connue le port d’Alger récemment, il a souligné qu’il s’agit d’une décision prise par l’administration sans en informer les travailleurs. «Le problème est réglé», a-t-il précisé. A en croire le syndicaliste, une étude réalisée récemment par l’Ugta révèle que le budget de survie pour une famille de cinq personnes se situerait au dessus de 29 mille dinars le mois.(Horizon)
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