Tweet
Bab El-Oued, Bab Ezzouar, Baraki... : Le temps des bilans
Photo : Fouad S.
Les édifices publics ou privés saccagés par les émeutiers à Bab El-Oued, Bab Ezzouar, Baraki, Larbaa gardent toujours les stigmates de ces nuits de rage.
Et là où des jeunes en colère se sont engouffrés, ils n’ont laissé que ruine et désolation. Les propriétaires des lieux tentent de remettre de l’ordre au milieu des cendres. De loin, l’immeuble de quatre étages abritant le showroom du concessionnaire automobile Elescom Sarl des marques Suzuki et Marutti à Bab Ezzouar semble avoir été la victime collatérale d’un bombardement. Sa devanture en panneaux d’aluminium couverte d’habitude de grandes affiches de pub est complètement noircie.
Des vitres, il ne reste que les cadres. A l’intérieur, les pots de fleurs, le marbre de la cuisine et ceux des escaliers, les climatiseurs, les pièces détachées, les micro-ordinateurs et surtout les meubles du service clientèle ont été calcinés par le feu qui s’est propagé jusqu’au dernier palier. Tout le parterre est jonché de bris de verre, des dossiers de la clientèle et autres documents administratifs. «Deux de mes collègues ont échappé à la mort. Le premier a été blessé par arme blanche à la main et le second a perdu conscience sur place après avoir reçu une pierre sur la tête.
Il est toujours à l’hôpital», témoigne un agent de sécurité du concessionnaire automobile. Selon le responsable d’approvisionnement d’Elescom qui était en train de ranger le mobilier endommagé par les émeutiers, toutes les voitures volées par les émeutiers ont été récupérées. «Je remercie les services de sécurité qui ont tout récupéré en un temps record», signale ce responsable qui s’abstient de donner une estimation des pertes enregistrées.
«Des experts des assurances sont à pied d’œuvre pour évaluer les dégâts». Mais selon les premières estimations, les dommages subis par la bâtisse sont évalués à plus de 2 millions DA. Les responsables de la Sarl espèrent toutefois retrouver leurs activités le plus tôt possible. A Baraki, l’usine de montage des téléviseurs de marque Continental, située à la sortie de la ville, a également subi la foudre des émeutiers. En plus des destructions, des téléviseurs ont été volés et d’autres brisés dans la nuit du vendredi à samedi. Le représentant de la société, estomaqué par ces actes, refuse de donner les premières estimations des pertes. «Je n’ai aucune information à vous donner. Les services de douanes et des assurances sont en train de faire un bilan complet pour l’instant», rétorque-t-il en nous indiquant impoliment le chemin de la sortie.
Devant l’usine, trois personnes fouinent dans la masse de cartons et de produits endommagés que les ouvriers de l’usine avaient évacuée. Des gendarmes antiémeutes ont été déployés dans cette petite zone industrielle où les usines se mêlent aux habitatio(Horizon)
Photo : Fouad S. Les édifices publics ou privés saccagés par les émeutiers à Bab El-Oued, Bab Ezzouar, Baraki, Larbaa gardent toujours les stigmates de ces nuits de rage.
Et là où des jeunes en colère se sont engouffrés, ils n’ont laissé que ruine et désolation. Les propriétaires des lieux tentent de remettre de l’ordre au milieu des cendres. De loin, l’immeuble de quatre étages abritant le showroom du concessionnaire automobile Elescom Sarl des marques Suzuki et Marutti à Bab Ezzouar semble avoir été la victime collatérale d’un bombardement. Sa devanture en panneaux d’aluminium couverte d’habitude de grandes affiches de pub est complètement noircie.
Des vitres, il ne reste que les cadres. A l’intérieur, les pots de fleurs, le marbre de la cuisine et ceux des escaliers, les climatiseurs, les pièces détachées, les micro-ordinateurs et surtout les meubles du service clientèle ont été calcinés par le feu qui s’est propagé jusqu’au dernier palier. Tout le parterre est jonché de bris de verre, des dossiers de la clientèle et autres documents administratifs. «Deux de mes collègues ont échappé à la mort. Le premier a été blessé par arme blanche à la main et le second a perdu conscience sur place après avoir reçu une pierre sur la tête.
Il est toujours à l’hôpital», témoigne un agent de sécurité du concessionnaire automobile. Selon le responsable d’approvisionnement d’Elescom qui était en train de ranger le mobilier endommagé par les émeutiers, toutes les voitures volées par les émeutiers ont été récupérées. «Je remercie les services de sécurité qui ont tout récupéré en un temps record», signale ce responsable qui s’abstient de donner une estimation des pertes enregistrées.
«Des experts des assurances sont à pied d’œuvre pour évaluer les dégâts». Mais selon les premières estimations, les dommages subis par la bâtisse sont évalués à plus de 2 millions DA. Les responsables de la Sarl espèrent toutefois retrouver leurs activités le plus tôt possible. A Baraki, l’usine de montage des téléviseurs de marque Continental, située à la sortie de la ville, a également subi la foudre des émeutiers. En plus des destructions, des téléviseurs ont été volés et d’autres brisés dans la nuit du vendredi à samedi. Le représentant de la société, estomaqué par ces actes, refuse de donner les premières estimations des pertes. «Je n’ai aucune information à vous donner. Les services de douanes et des assurances sont en train de faire un bilan complet pour l’instant», rétorque-t-il en nous indiquant impoliment le chemin de la sortie.
Devant l’usine, trois personnes fouinent dans la masse de cartons et de produits endommagés que les ouvriers de l’usine avaient évacuée. Des gendarmes antiémeutes ont été déployés dans cette petite zone industrielle où les usines se mêlent aux habitatio(Horizon)
Commentaire