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Conséquences des violentes émeutes

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    Même si aucune évaluation n’a été faite sur le plan matériel, il n’en demeure pas moins que les pertes avoisineraient quelques milliards de dinars.
    Le bilan des émeutes s’alourdit. Pas moins de cinq personnes ont trouvé la mort et des centaines d’autres blessées. En plus des trois morts avancés, samedi dernier, par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, deux autres cas ont été signalés hier. Il s’agit d’un chauffeur de taxi qui a été pris d’un malaise samedi dernier après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lors de heurts entre forces de l’ordre et manifestants à Annaba. Hospitalisé, ce chauffeur âgé de 65 ans est décédé hier.
    L’autre cas, c’est la mère du jeune Akriche, mort dans les événements et qui a été enterré avant-hier à Bou Ismaïl. Souffrant d’un problème cardiaque, la maman n’a pas pu résister au choc dû à la perte de son fils. Le nombre des blessés a dû certainement doubler durant ces quarante-huit heures avec la poursuite des heurts dans plusieurs villes du pays.
    Jusqu’à présent, aucun nouveau bilan n’a été avancé. Le dernier en date, faisait état de trois morts et plus de 800 blessés dont 700 policiers. Ce n’est pas tout. Les chiffres de Ould Kablia, communiqués samedi, font état de 1100 manifestants interpellés. Il y avait même parmi eux des mineurs. Le ministre de l’Intérieur a assuré que les mineurs seront libérés.
    Sur le plan matériel, les dégâts sont également considérables. Des bureaux de poste, des annexes de Sonelgaz et des magasins ont été saccagés. Des unités de production ont été complètement ravagées par le feu. Rien qu’au niveau de la capitale, plusieurs entreprises ont fait les frais de ces jours d’émeutes.
    L’unité de production d’électroménager de Baraki a été complètement détruite. Une autre similaire a été saccagée à Réghaïa. D’autres unités de production ont été ciblées à travers plusieurs wilayas.
    Le secteur de l’éducation nationale n’a pas été épargné. Pas moins de 45 établissements scolaires sur un total de 42.000 que comptent les trois cycles de l’enseignement à travers le territoire national ont été endommagés, plus ou moins gravement, lors des émeutes. C’est ce qu’a avancé, dimanche dernier, le département de l’Education nationale. 21 lycées sur un total de près de 1900, 20 CEM sur près de 5000 établissements, et 4 écoles primaires sur environ 18.000 ont été touchés dans diverses régions du pays. Il faut reconnaître que les manifestants s’en sont pris à tous les propriétaires. Qu’il soit du privé ou du public, personne n’a échappé à leur furie.
    En plus de la casse, plusieurs actes de vol ont été signalés un peu partout à travers le pays. A Ouargla, les supports et équipements de transmission du réseau local d’Algérie Télécom ont fait, durant la nuit de samedi à dimanche, l’objet d’actes de vandalisme. Selon un communiqué d’Algérie Télécom, ces actes ont engendré des problèmes sur le plan des transmissions, particulièrement ceux ayant trait aux services Internet et au réseau Mobilis. Ces actes ont été multipliés à travers tout le territoire national. Même si aucune évaluation n’a été faite pour le moment, il n’en demeure pas moins que les pertes avoisineraient quelques milliards de dinars.
    Cela sans compter le nombre de travailleurs qui seront mis au chômage. Ces émeutes sont venues aggraver la situation de certaines familles. Ils sont plus d’une centaine de pères de famille qui ont perdu leur gagne-pain.
    Nadia BENAKLI
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