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La France parie sur la fermeté face à al-Qaida

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  • La France parie sur la fermeté face à al-Qaida

    Dans son dernier roman, Katiba, un thriller géopolitique, l'écrivain ambassadeur Jean-Christophe Rufin imagine qu'un attentat est fomenté en France depuis le Sahel par des terroristes d'Aqmi, al-Qaida au Maghreb islamique. Ceux-là mêmes qui ont exécuté, après les avoir enlevés, les deux jeunes otages français au Niger.

    Depuis que les cousins sahéliens de Ben Laden ont déclaré la guerre à la France et à ses ressortissants, cette éventualité est devenue le cauchemar des responsables français. «Aqmi utilise les rançons obtenues en échange d'otages pour renforcer ses structures militaires et être capable un jour de frapper en France», prévient un expert en justifiant l'intervention franco-nigérienne contre les ravisseurs samedi dernier.

    Risque d'engrenage

    Dans les milieux de la défense, beaucoup en sont persuadés: le vrai front, pour la France, se trouve désormais dans les sables du Sahel davantage que sur les crêtes de l'Hindu Kush. Le Sahel serait-il aux Français ce que l'Afghanistan est aux Américains? Lundi, à Niamey, le ministre de la Défense, Alain Juppé, a dit avoir «absolument» la confirmation de l'implication d'Aqmi dans l'enlèvement des Français. Il a également annoncé «des mesures complémentaires pour mieux sécuriser un certain nombre de lieux, comme le lycée français, le centre culturel français et certains lieux publics (...) comme l'aéroport.»

    En se transformant en Aqmi en 2007, l'ex-GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), mouvement d'origine algérienne, a fait allégeance à Ben Laden. Comme les Américains sont la cible des islamistes d'al-Qaida en Afghanistan, les Français sont celle des miliciens d'Aqmi dans la zone sahélienne. Les premiers ont lancé une intervention militaire visant les responsables des attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone. En montant un coup de force contre les ravisseurs de l'otage français Michel Germaneau le 22 juillet, les seconds ont changé de stratégie. «Paris n'entend pas laisser la bande sahélienne tomber aux mains d'al-Qaida et ne veut pas laisser se développer le djihadisme dans une zone où la France a des ressortissants et des intérêts», décrypte Camille Grand, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

    Malgré son issue fatale, l'intervention si promptement montée par l'armée nigérienne et les forces spéciales françaises, sans proposition de négociations préalables, a fait l'objet d'un consensus politique en France. À droite comme à gauche, on reconnaît que Paris n'avait guère le choix et qu'il fallait, comme l'a dit Nicolas Sarkozy, rejeter le «diktat des terroristes». Les revendications des militants d'Aqmi, qui renvoient à Ben Laden pour négocier, exigent un retrait des forces françaises d'Afghanistan et réclament des rançons d'un montant exorbitant, sont depuis longtemps impossibles à satisfaire. «Ne rien faire, c'est donner un signal que la France ne se bat plus contre le terrorisme… Nous sommes déterminés à mener ce combat», a affirmé Alain Juppé, le ministre de la Défense.

    «Éviter l'engrenage militaire»

    Mais l'union sacrée face aux djihadistes du Sahel n'exclut pas la prudence et les questions. Dominique de Villepin, qui a soutenu l'intervention, a été le premier lundi à évoquer le risque encouru par Paris au Sahel. «Nous devons éviter un engrenage militaire et une implication trop directe, tout simplement car c'est l'objectif d'al-Qaida », a-t-il affirmé. Dans une région où la France est détestée, où les groupes djihadistes d'Aqmi se renforcent et gagnent chaque année en influence, l'engagement «trop direct des puissances occidentales peut faire empirer la situation» et renforcer le sentiment anti-français, prévient le socialiste Louis Gautier, président du groupe de réflexion sur la défense Orion. «Les interventions extérieures, quelle que soit leur justification, sont toujours vécues comme une agression et une humiliation, poursuit-il. Plus elles augmentent, plus le risque d'une “somalisation” de la région est grand. La voie militaire empruntée par les Occidentaux fait donc courir bien plus de risques qu'elle n'offre de solutions.» L'affrontement contre Aqmi doit, selon lui, se situer sur un autre terrain. Un soutien aux États de la région, qu'il faut aider à «endiguer» l'islamisme. Et le développement d'un «soft power» à la française, fait d'offensives médiatiques ciblées.

    En ce sens, la fermeté avec laquelle les responsables français ont géré la dernière prise d'otages constitue un message politique particulièrement fort adressé aux ravisseurs, qui savent désormais que Paris ne négocie plus avec les terroristes. En première ligne dans le Sahel, la France n'est pas totalement seule. Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, a promis lundi le soutien de l'UE pour aider à «éliminer la menace du terrorisme». Elle avait été chargée fin octobre par les ministres des Affaires étrangères européens de «définir une stratégie sur le Sahel», visant à «promouvoir la sécurité, la stabilité, le développement et la bonne gouvernance dans la bande sahélienne».

    Sourc: Le Figaro

  • #2
    «Aqmi utilise les rançons obtenues en échange d'otages pour renforcer ses structures militaires et être capable un jour de frapper en France», .
    ...et pour recruter de nouveaux terroristes, avec la misére et la famine qui reignent dans la région du Sahel!

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    • #3
      Dans une région où la France est détestée, […….. ] l'engagement «trop direct des puissances occidentales peut faire empirer la situation» et renforcer le sentiment anti-français

      enfin La France , l ex colon de l Afrique , elle vient de comprendre qu elle est détesté pas uniquement dans la région du Sahel , mais dans toute l Afrique francophone ..vu la prise de conscience collective des africains ..
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        g apprecie dominique de villepin
        dans mots croises
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          il n'y a pas de sois disant al qaida, ce sont des reglement de compte entre service de renseignement, usa /france etc.. la main mise sur le sahel , les ressource.

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          • #6
            Citation:
            Dans une région où la France est détestée, […….. ] l'engagement «trop direct des puissances occidentales peut faire empirer la situation» et renforcer le sentiment anti-français


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            Pourquoi alors vous criez visa,visa aux présidents français lors de leurs rares visites en Algérie.
            Gallek,la France détestée,alors que vous êtes la communauté la plus nombreuse en France.Quittez là, cette France qui vous fait tant mal.Il y a une semaine,une vingtaine de candidats algériens à l'immigration clandestine avait été arraisonnées au large d'Annaba. il faut savoir ce que vous voulez!!!!

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            • #7
              "Pourquoi alors vous criez visa,visa aux présidents français lors de leurs rares visites en Algérie.
              Gallek,la France détestée,alors que vous êtes la communauté la plus nombreuse en France.Quittez là, cette France qui vous fait tant mal.Il y a une semaine,une vingtaine de candidats algériens à l'immigration clandestine avait été arraisonnées au large d'Annaba. il faut savoir ce que vous voulez!!!!


              Tu es toujours sur la touche.
              Tu fais du HS . Ici on parle du Sahel , de la France et d'AQMI; et non d'algériens.

              Tu t'es planté dans un précédent topic sur le jugement des 3 sahraouis, et tu n'as même pas repondu à mon interpellation.

              Alors reste dans le sujet
              " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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