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Le Prozac permet de mieux récupérer après un AVC selon l'étude d'une équipe toulousaine
On la surnommait déjà la pilule du bonheur. L'antidépresseur Prozac pourrait aussi permettre de redonner le sourire aux nombreuses victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). C'est en tout cas l'espoir né d'un essai thérapeutique lancé par une équipe toulousaine de l'Inserm* et dont les résultats ont été publiés hier dans une revue scientifique anglaise. Il a été réalisé entre mars 2005 et juin 2009 sur 118 patients hospitalisés pour une hémiplégie faisant suite à un AVC. Quelques jours après leur accident et durant trois mois, la moitié a pris l'antidépresseur fluoxétine, la molécule du Prozac, l'autre un placebo.
Trois fois plus de chances
« Nous avons pu constater que les patients traités ont eu une meilleure récupération de leur motricité. En gros sur une échelle de récupération de 100, lorsqu'on ne prend pas le traitement, on assiste à une récupération spontanée de 24, lorsqu'on prend le médicament cela passe à 36. Cela donne trois fois plus de chances aux patients frappés d'hémiplégie de recouvrer l'indépendance motrice », souligne le professeur François Chollet, responsable de l'unité Inserm 825 et chef de service de neurologie vasculaire à l'hôpital Purpan. Contrairement à la thrombolyse, qui consiste à dissoudre le caillot qui bloque l'artère dans les heures qui suivent l'AVC, la fluoxétine « agit sur les neurones, fait appel à la capacité du cerveau quand il est lésé à se réorganiser pour compenser le manque. On ne résout pas tout mais on ouvre une piste », explique le médecin.
Ce dernier est conscient qu'il faudra attendre des études à plus grande échelle pour savoir, par exemple, si la durée de traitement de trois mois est optimale ou encore si les effets produits sont pérennes.
Béatrice colin
On la surnommait déjà la pilule du bonheur. L'antidépresseur Prozac pourrait aussi permettre de redonner le sourire aux nombreuses victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). C'est en tout cas l'espoir né d'un essai thérapeutique lancé par une équipe toulousaine de l'Inserm* et dont les résultats ont été publiés hier dans une revue scientifique anglaise. Il a été réalisé entre mars 2005 et juin 2009 sur 118 patients hospitalisés pour une hémiplégie faisant suite à un AVC. Quelques jours après leur accident et durant trois mois, la moitié a pris l'antidépresseur fluoxétine, la molécule du Prozac, l'autre un placebo.
Trois fois plus de chances
« Nous avons pu constater que les patients traités ont eu une meilleure récupération de leur motricité. En gros sur une échelle de récupération de 100, lorsqu'on ne prend pas le traitement, on assiste à une récupération spontanée de 24, lorsqu'on prend le médicament cela passe à 36. Cela donne trois fois plus de chances aux patients frappés d'hémiplégie de recouvrer l'indépendance motrice », souligne le professeur François Chollet, responsable de l'unité Inserm 825 et chef de service de neurologie vasculaire à l'hôpital Purpan. Contrairement à la thrombolyse, qui consiste à dissoudre le caillot qui bloque l'artère dans les heures qui suivent l'AVC, la fluoxétine « agit sur les neurones, fait appel à la capacité du cerveau quand il est lésé à se réorganiser pour compenser le manque. On ne résout pas tout mais on ouvre une piste », explique le médecin.
Ce dernier est conscient qu'il faudra attendre des études à plus grande échelle pour savoir, par exemple, si la durée de traitement de trois mois est optimale ou encore si les effets produits sont pérennes.
Béatrice colin