Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des choses à apprendre de la Tunisie !

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des choses à apprendre de la Tunisie !

    Avec un niveau de vie moyen nettement supérieur à celui des algériens (les libertés en moins) les tunisiens sont entrain de nous donner une belle leçon de révolte. Nous qui croyons que nous avions une tradition de révolte bien ancrée au sein de la population on vient de se rendre compte que hélas, il n'en est rien !

    Sinon comment expliquer qu'en Tunisie, qui peut vraiment se targuer d'avoir une classe moyenne, le mouvement de révolte ait suscité une telle sympathie que des avocats, des étudiants et les partis d'oppositions même non reconnus ont réussi à insuffler aux émeutes une dimension politique, à un tel point que le régime tunisien acculé dans ses derniers retranchements a été obligé de fermer écoles et universités, point oh combien révélateur de la peur qui s'est emparé de Ben Ali.

    Comparativement, chez nous en algérie, on a pas tardé à voir un fossé se creuser même au sein de la couche "populaire", certes les actes de vandalisme sont condamnables parce qu'ils nuisent à la collectivité plus qu'au pouvoir politique mais on a pas vu une tentative des classes instruites d'y mettre fin. Il ne suffit pas de dire que les jeunes sont violents et incontrôlables donc on ne fait rien pour les arrêter. Quel que soit le degré de rebellion d'un adolescent ou d'un jeune adulte, il peut être canalisé par quelqu'un de sa famille ou un enfant du quartier.

    Les étudiants qui sont censés être la force vive d'une nation et qui sont l'une des catégories les plus souffrantes de la population n'ont pas su saisir l'occasion qui s'est présenté à eux. Les quelques organisations satellites que sont l'UGEL, UNEA ne sont activés que par leurs "maisons mères" pour des élections ou pour Palestine et le reste des étudiant coulent des jours malheureux entre le campus et chez eux !

    Les évènements actuels en Tunisie sont historiques, tous les verrouillages imposé par le système Ben Ali ont été torpillé par cette jeunesse en soif de justice et de liberté. Ils sont, peut être à leur insu, entrain d'écrire l'une des plus belles histoires du monde, certainement, et d'afrique, surement !

    Les Tunisiens d irgazen !
    Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

  • #2
    voici une analyse comparative entre les evenements publiée sur le site de l'hedomadaire l'express

    La contestation, récurrente en Algérie, plus rare en Tunisie


    En Algérie, la contestation est récurrente où régulièrement, les jeunes s'insurgent, brûlent des pneus, barrent des routes ou s'en prennent aux bâtiments publics en dénonçant la vie chère, la "malvie" ou la "hogra" ("mépris", terme utilisé pour désigner l'attitude des autorités vis-à-vis du peuple) sont nombreuses et virent souvent à l'émeutes.
    Les mouvements de protestation de rue en Tunisie étaient, jusqu'à ces derniers jours, beaucoup plus rares (à l'exception toutefois du mouvement de Gafsa en 2008), et en général moins violents.

    Des manifestations plus localisées en Tunisie

    Alors que les manifestations se sont multipliées dans la plupart des régions d'Algérie, les foyers de protestation en Tunisie, "demeurent les régions déshéritées du Centre (Sidi Bouzid) et de l'Ouest (Kasrine, Gafsa, etc.), délaissées par le régime de Zine El Abidine Ben Ali" qui privilégie les régions côtières, explique Yassin Temlali sur le site Maghreb émergent.

    L'opposition politique, étouffée en Tunisie, divisée en Algérie

    En Tunisie, l'opposition est presque inexistante. Le régime de Zine el-Abidine Ben Ali est un régime de parti unique, qui contrôle presque tous les rouages de la société et de l'Etat. Les syndicats sont sous le contrôle du pouvoir, les islamistes en prison et les opposants souvent en exil. "La famille Ben Ali a écarté toutes les relèves potentielles. Il n'y a plus de relais du pouvoir, il y a la peur qui règne", souligne Antoine Basbous, de l'Observatoire des pays arabes.
    En Algérie en revanche, si le pluralisme politique est très relatif, "le FLN au pouvoir a gardé une légitimité du parti de libération nationale" et "dans l'espace public, les partis d'opposition peuvent s'exprimer", précise Karim Pakzad, de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), à Paris.
    Néanmoins, si les militants des droits de l'Homme en Tunisie sont sévèrement traqués, ils font preuve d'une solidarité qui fait défaut en Algérie, relève Yassin Temlali sur le site Maghreb émergent. A Alger, "les 'démocrates' restent profondément divisés par leurs anciennes divergences sur l'attitude à prendre envers l'islamisme armé et le régime qui le combattait au nom de la sauvegarde de la République", souligne le journaliste algérien.
    La violence islamique et l'état de quasi guerre civile qui a déchiré l'Algérie ont longtemps servi de repoussoir à Tunis, ce qui a permis de justifier l'autoritarisme du régime. Raison pour laquelle il a d'ailleurs été longtemps été soutenu dans les chancelleries et une partie des médias occidentaux.

    La sclérose politique dans les deux pays


    Au pouvoir depuis 1987, Ben Ali (74 ans) qui a entamé son sixième mandat en novembre règne presque sans partage sur le pays (Lire "le système Ben Ali). La famille du chef de l'Etat - celle de son épouse, Leïla Trabelsi surtout - gère de larges pans de l'économie, grâce aux privatisations en particulier.
    En Algérie, la réalité du pouvoir appartient à l'armée depuis l'indépendance. Le tout puissant patron des services de renseignement militaires, le général Mohamed est le véritable homme fort du pays. En cinquante ans ou presque, tous les présidents algériens ont été adoubés par les militaires, l'actuel chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika (73 ans) ne fait pas excpetion à la règle.
    Il est un domaine où les deux pays en revanche ont beaucoup en commun: la corruption endémique. La différence tient au fait qu'en Algérie, elle "gangrène toute l'administration", tandis qu'en Tunisie, "elle es circonscrite à la famille du président", estime Lahouari Addi, professeur de sociologie à l'université de Lyon, interrogé par Le Monde.
    La solidité des régimes, peu menacée à ce jour
    Bouteflika est solidement installé estiment les experts. "Il a un parti politique, des organisations de masses, l'armée, la police, la gendarmerie qui le supportent. Surtout, une partie de la population continue à lui apporter son soutien, car il a réussi à faire en sorte que la fin de la guerre civile lui soit attribuée explique Selma Belaala, chercheuse au CERI interrogée par Rue89. Et tant qu'il permet de garantir la pérennité du système, l'armée qui l'a adoubé ne lui mettra pas de bâtons dans les roues.
    En Tunisie, si le régime apparaît en difficulté ces derniers jours, "il en faudra beaucoup plus pour le faire tomber: Ben Ali est soutenu par des classes sociales qui profitent du système clientéliste qu'il a instauré, et il peut utiliser la force pour pousser les manifestants à s'essouffler nuance Selma Belaala.

    La liberté d'expression, plus favorable en Algérie

    Il n'existe aucune liberté d'expression en Tunisie, ou tous les sites, articles et blogs dérangeants sont systématiquement censurés - y compris les articles de la presse étrangère comme L'Express en a fait les frais. Si la contestation s'est emparée des réseaux sociaux, les rumeurs circulent de façon incontrôlée en raison de la censure.
    La presse algérienne jouit d'une plus grande liberté de ton. Même si elle est aussi victime de harcèlement, elle a le mérite d'exister. Ainsi, El Watan, comme plusieurs autres journaux, ont pu rendre compte chaque jours, depuis le début des émeutes, de la colère de la jeunesse: "Nous ne voulons plus de cette vie de chien. Nous réclamons notre part aux richesses de ce pays."

    L'éducation, point fort de la Tunisie, mais...

    L'éducation a été une des priorités et une des fiertés de Habib Bourguiba, le père de l'indépendance tunisienne. Le résultat est là. Avec un taux d'alphabétisation de 78%, la Tunisie devance l'Algérie (72,6%), elle-même loin devant l'Egypte (66,4) et le Maroc (56,4%). L'écart est plus important encore dans l'enseignement supérieur où le taux d'inscription est de 31,6% en Tunisie contre 23,9% en Algérie (et seulement 12,3% au Maroc), selon les données du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
    Le chômage, un fléau partout
    Le régime tunisien offrait à la population le bien-être économique en échange de l'absence de libertés; c'est le modèle chinois explique à Libération Pierre Vermeren qui enseigne l'histoire du Maghreb à l'université Paris-I. Mais, "basé sur le tourisme et la sous-traitance, les emplois créés sont très peu qualifiés. Au point que le salaire minimum dans le secteur du textile en Tunisie est inférieur à ceux du Maroc et de l'Algérie, comme le relève Business news.
    L'Etat tunisien "ne peut plus acheter la paix sociale". Le chômage des jeunes, qui atteint 30% [ 72% chez les jeunes], prive ces derniers d'avenir, alors même que leur niveau de diplôme est relativement élevé précise Kader Adberrahim, professeur à la California University et chercheur-associé à l'IRIS, interrogé par L'Expansion.com.
    En Algérie, l'Etat est riche grâce à la rente pétrolière -il dispose de plus de 155 milliards de dollars de réserves de change- mais la population est de plus en plus pauvre souligne l'économiste Abderrahmane Mebtoul; et le chômage touche 20% de la population [et atteint 76% chez les jeunes]. Le pays n'est pas parvenu "à passer d'une économie de rente à une économie de marché productive comme celle qui existe dans les pays émergents", précise-t-il.
    Autre différence, le chômage en Algérie "est en grande partie absorbé par le secteur informel. Les jeunes diplômés aussi se tournent vers ces emplois précaires plutôt que de rester sans travail. C'est finalement, sauf dans le cas de la Tunisie, un secteur refuge pour eux", explique l'économiste Lahcen Achy, économiste à l'institut Carnegie du Moyen-Orient.
    Dernière modification par espritlibre, 11 janvier 2011, 11h02.

    Commentaire


    • #3
      La révolte en Tunisie, à mon avis, est plus comparable à celle de 1988 en Algérie.

      Surtout concernant le contexte politique.

      Le contexte actuel en Algérie est très différents politiquement, concernant la question des droits de l'homme et des liberté syndicales, politiques et associatives.

      Le régime algérien a pris le temps, ayant profité des années de terrorismes, de s'adapter et d'adapter l'administration et le système politique pour que ne rien laisser au hasard.

      La division dans les rangs des organisation politiques, sociales et syndicales est le résultat de cette adaptation puisque le pouvoir a réussi à dompter et apprivoiser tout ça grâce aux milliards versés sous forme de rentes diverse, de corruptions, ...etc. aux élus, administrateurs, politiques, organisations, moudjahidines, enseignants, médecins,...etc.

      La richesses du pays (des centaines de milliards de dollars) a permis aux uns qui profitent directement (dans les caisses de l'état) et aux autres indirectement (par le billet de la corruption, rentes légales càd salaires ou illégales) de profiter et de végéter.

      La menace d'être privé de ces avantages pèse sur les responsables, jusqu'au simple salarié.

      Parce que l'algérien s'il perd son boulot, il sait que c'est la fin pour lui.
      Dernière modification par Gandhi, 11 janvier 2011, 11h30.
      Rebbi yerrahmek ya djamel.
      "Tu es, donc je suis"
      Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

      Commentaire


      • #4
        Réserves

        Avec un niveau de vie moyen nettement supérieur à celui des algériens (les libertés en moins) les tunisiens sont entrain de nous donner une belle leçon de révolte.
        Là, je pense qu'il s'agit d'un beau mythe entretenu par le régime tunisien depuis une dizaine d'années, et cru volontier par les chancelleries occidentales qui aiment beaucoup la "stabilité", à tel point qu'il la confondent avec n'importe quoi.

        Il faut faire la part des choses donc, car si le cadre de vie est agréable en Tunisie (tout comme au Maroc d'ailleurs) par rapport aux standards algériens, les tunisiens sont loin de vivre mieux que le commun des algériens ... et ceux qui sont allés dans ce pays le savent trés bien.

        Nous qui croyons que nous avions une tradition de révolte bien ancrée au sein de la population on vient de se rendre compte que hélas, il n'en est rien !
        Là encore, on compare des choses peu comparables. En réalité, ce que vit la Tunisie de nos jours, c'est un 8 Octobre 1988 ... vingt ans après. Ils sont donc supporté longtemps, beaucoup plus longtemps nos voisins avant de péter les plombs pour de vrai, alors que chez-nous, des émeutes il y'en a périodiquement et à valeur quasi constante.
        Dernière modification par Harrachi78, 11 janvier 2011, 11h53.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

        Commentaire


        • #5
          ......................

          Commentaire


          • #6
            Oui mais ...

            Là, je pense qu'il s'agit d'un beau mythe entretenu par le régime tunisien depuis une dizaine d'années, et cru volontier par les chancelleries occidentales qui aiment beaucoup la "stabilité", à tel point qu'il la confondent avec n'importe quoi.
            Pour avoir séjourné une dizaine de fois en Tunisie (jamais en tant que touriste) je peux t'affirmer que la classe moyenne chez eux existe vraiment et ça n'est pas un mythe !

            J'ai eu à travailler avec de jeunes ingénieurs de condition sociale modeste (je sais de quoi je parle parce que j'ai été invité chez les parents de l'un d'entre eux) et à 26-27 ans les mecs avaient déjà leurs propre logements, en algérie c'est du domaine de l'impossible. Il y a peut être la donne démographique mais à elle seule ne peut pas tout expliquer !
            Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

            Commentaire


            • #7
              la classe moyenne existe vraiment en tunisie.

              en algerie on est plus libres mais niveau économique et éducation il n'y a pas photo.

              la tunisie devance l'algerie et le maroc de loin.

              le tunisien est plus civilié aussi, il n'y a qu'a voir l'état de nos villes et les leurs.

              quand on débarque a tunis on est frappé par la propreté.

              Commentaire


              • #8
                Samarkande vient au Maroc et compare. Parce que à ce que je vois tu es allé en Tunsie peut être même lybie mais jamais au Maroc.

                Commentaire


                • #9
                  le tunisien est plus civilié aussi, il n'y a qu'a voir l'état de nos villes et les leurs.
                  A mon avis, ce n'est pas une question de civilisation mais une question de lois et de présence de l'état. Ce qui explique d'ailleurs plein de choses, le régime de Ben Ali est gardé en place grâce à deux choses 1 la matraque et la force des lois et 2 l'économie, comme ça le peuple n'a pas de quoi se plaindre et ça garantira son silence sur la question des libertés pour un plus long terme.
                  Dernière modification par mimi, 11 janvier 2011, 14h04.
                  Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

                  Vive Tayri, Vive JSK

                  Commentaire


                  • #10
                    Avec un niveau de vie moyen nettement supérieur à celui des algériens
                    En fait, c'est vrai, toutefois sans compter les binationaux, chaque année 2 millions de Tunisiens viennent passer leurs vacances en Algérie.
                    Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

                    Commentaire


                    • #11
                      plus de 50 morts pour une seule ville tunisienne, une seule !

                      et ca continue encore de plus belle


                      ce genre de dictature qui fait verser le sang a perdu toute credibilité

                      les statistiques bidonnées font pschitt, il ne reste plus rien de tout ces gros mensonges

                      Commentaire


                      • #12
                        ...................................
                        Dernière modification par xenon, 11 janvier 2011, 14h39.
                        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                        Commentaire


                        • #13
                          si tu etais etudiant ou syndicaliste, tu serais frappé....par des matraques

                          et tiré a vue par des fusils...plus de 50 morts, et ca continue !

                          Commentaire


                          • #14
                            Avec un niveau de vie moyen nettement supérieur à celui des algériens (les libertés en moins) les tunisiens sont entrain de nous donner une belle leçon de révolte. Nous qui croyons que nous avions une tradition de révolte bien ancrée au sein de la population on vient de se rendre compte que hélas, il n'en est rien !
                            la crise tunisienne est plus profonde que la notre, les protestateurs sont de tous les ages, donc les manifestations sont mieux organisées avec des revendications plus claires!!

                            les protestations chez nous sont courantes depuis longtemps!! nos émeutiers sont des jeunes de moins de 25 ans, sans aucun encadrement politique ou syndical, même pas de revendication claire!! la population n'a pas suivi

                            autre chose, l'algérien est anéanti par plus de 10 ans de guerre civile, on fait beucoup plus attention!! on a pas confiance ni dans le pouvoir, ni dans l'opposition, ya une crise de confiance!!

                            ettwanssa rabbi ykoun m3ahom, on parle de plus de 40 morts, rabbi yerham mawtahom w mawtana!!

                            chez nous pour le moment, même pas un changement ministeriel

                            Commentaire


                            • #15
                              chez nous pour le moment....3 victimes en tout et pour tout

                              Dieu merci !

                              on est bien loin des performances tunisiennes

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X