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Le lobby des importateurs a une nouvelle fois gagné contre les producteurs locaux

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  • Le lobby des importateurs a une nouvelle fois gagné contre les producteurs locaux

    Ce que le gouvernement n’a pas dit dans son communiqué



    Les importateurs de sucre sont les grands gagnants de la révolte des jeunes qui a fait au moins trois morts, de nombreux blessés et causé des centaines de millions de dollars de dégâts matériels. Ils ont obtenu du gouvernement un cadeau inespéré : une suppression de toutes les taxes sur l’importation de sucre blanc, soit un total de 52,1 %.

    Avant les émeutes, le sucre blanc d’importation était frappé de 30 % de droits de douane et de 17 % de TVA. Aujourd’hui, les taxes sur le sucre blanc importé sont nulles. Les producteurs locaux de sucre ont obtenu la suppression de la TVA (17 %) sur le sucre blanc (produit fini qu’ils produisent) et 5 % de droits de douane sur le sucre roux (matière première pour la fabrication du sucre blanc). Le lobby des importateurs a donc une nouvelle fois gagné contre les producteurs locaux.

    En fait, c’est une bataille pour le contrôle du marché du sucre (1,1 million de tonnes par an) qui a donc débordé sur le terrain social provoquant des émeutes meurtrières. Le lobby des importateurs n’a pas cessé ces derniers mois de dénoncer la décision du gouvernement prise en septembre dernier de rétablir les droits de douane sur le sucre importé de l’Union européenne.

    La décision de supprimer les taxes sur le sucre importé va coûter cher à l’Etat qui doit débourser de l’argent pour financer le plafonnement des prix. En outre, les raffineries de production de sucre blanc risquent de souffrir de cette décision. Si Cevital, par la dimension gigantesque de ses capacités semble à l’abri, trois raffineries privées situées à Mostaganem, Khemis Miliana et Guelma risquent de fermer. La cause ? Leur sucre ne sera pas concurrentiel devant le sucre importé.

    Autre anomalie dans les mesures prises par le gouvernement : le maintien des taxes à l’importation sur l’huile de table et la suppression des droits de douane sur l’huile brute et de la TVA sur le produit final fabriqué localement. Le lobby des importateurs de sucre a‑t‑il des intérêts dans l’industrie de transformation de l’huile ? Pourquoi le gouvernement a-t-il supprimé les taxes à l’importation sur le sucre et ne l’a‑t‑il pas fait pour l’huile ? Les deux produits sont pourtant touchés par la hausse vertigineuse des prix, à l’origine de la contestation sociale. Mystère.

    TSA

  • #2
    Si Cevital, par la dimension gigantesque de ses capacités semble à l’abri

    Pas pour longtemps, le gouvernement prépare une loi qui interdit a tout opérateur d'avoir plus de 45 % de parts de marché (CEVITAL a une part de 90 % pour le sucre) ca concerne tous les produits.

    Donc CEVITAL qui importe la matière première pour la transformer sera obligé de céder la moitié de sa part de marché a des importateurs de produits finis et il sera peut être obligé de fermer une de ses usines et de licencier.

    Patriotisme économique version algérienne, l'import-import a encore de belles années devant lui.

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    • #3
      Les dernières mesures gouvernementales coûteront 30 milliards de dinars

      12-01-2011

      Photo : S. Zoheir
      Par Salah Benreguia

      Les mesures annoncées samedi dernier par le gouvernement pour soutenir, pendant huit mois, les prix du sucre et de l’huile de table, dont la flambée a provoqué des troubles sociaux, coûteraient à l’Etat quelque 30 milliards de dinars (environ 300 millions d’euros). «L’intervention immédiate de l’Etat pour faire baisser les prix des stocks du sucre et des huiles alimentaires déjà en circuit doit coûter environ 30 milliards de dinars au Trésor public alors que les exonérations douanière et fiscales, visibles dès la mi-février, vont engendrer pour l’Etat un manque à gagner de quelque 23 milliards de dinars», selon le responsable de la communication au ministère du Commerce, a rapporté hier l’APS. Par ailleurs, les grossistes ont été appelés, selon le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, à respecter les prix fixés par l’Etat : 90 dinars le kilo de sucre et 600 dinars le bidon d’huile de 5 litres. Les grossistes «recevront de la part des producteurs des chèques de ristourne», couvrant le différentiel des prix qui avaient atteint les seuils respectifs de 140 et 975 dinars dans certains quartiers d’Alger. Pour ce qui est des transformateurs, ils recevront des chèques de la part de l’Etat «qui dispose des moyens financiers pour intervenir dès qu’il s’agit de la protection du pouvoir d’achat des citoyens». Selon le service de la communication du département de Benbada, le recours à l’importation des matières premières entrant dans la transformation de ces deux produits (bénéficiant de réductions fiscales et douanières) ne se fera qu’à la mi-février après l’épuisement de leurs stocks actuels. «Les stocks déjà en circuit, chez les détaillants et les grossistes, devraient s’épuiser d’ici la fin de ce mois et ceux existant au niveau des producteurs le seront vers la mi-février», précise la même source. A ce propos, une brigade mixte, composée des agents des ministères du Commerce et des Finances, a entamé hier une tournée auprès des grossistes et détaillants pour faire l’inventaire des stocks de sucre et d’huile. Il est utile de rappeler que suite aux augmentations brutales que connaissent les prix de ces deux produits de base depuis un mois, le gouvernement a été contraint de prendre une batterie de mesures «exceptionnelles» pour les juguler. Il a ainsi décidé, en concertation avec les importateurs et les transformateurs concernés, d’exonérer ces opérateurs, du 1er janvier au 31 août prochain, de 41% de leurs obligations fiscales. Les droits de douane (5%) appliqués sur les sucres roux et blanc importés ainsi que sur les huiles brutes, la TVA (17%) sur le sucre et l’huile produits et l’IBS (19% pour les activités de production et 25% pour les activités de distribution) seront donc supprimés durant huit mois.
      a ce tarif la, les 15 000 emplois de CEVITAL coutent extremement cher au Tresor Public

      30 000 000 000 DA pour 15 000 emplois !

      il peut fermer boutique, car il coute deja horriblement cher de toutes manieres

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