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La taille de l'index marquerait le risque de cancer de la prostate.

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  • La taille de l'index marquerait le risque de cancer de la prostate.

    À l'issue de la lecture de cet article, tous les hommes vont s'empresser de regarder leurs mains et surtout la taille de leur index. Car une étude - publiée le 30 novembre dernier dans le British Journal of Cancer par des chercheurs travaillant pour la plupart au sérieux Queens Medical Center de l'université de Nottigham (Grande-Bretagne) - indique que ceux dont l'index est plus long que l'annulaire auraient moins de risque de développer un cancer de la prostate que les autres.

    Les chercheurs ont comparé pendant quinze ans (de 1994 à 2009) les mains de plus de 1.500 patients âgés de moins de 80 ans et souffrant d'un cancer de la prostate avec celles de plus de 3.000 personnes en bonne santé. Plus de la moitié des participants à l'étude avaient un index moins long que l'annulaire. Mais, au final, ceux dont l'index était plus long que l'annulaire présentaient un risque diminué d'un tiers de développer un cancer de la prostate. Pour les moins de 60 ans, ce risque était même diminué de 87 %.

    Prudence

    Le ratio entre le deuxième et le quatrième doigt est fixé in utero, expliquent les auteurs, ajoutant que c'est un "dismorphisme sexuel" - donc une différence systématique selon le sexe - moins marqué chez les hommes que chez les femmes. La longueur des doigts serait liée au niveau de testostérone avant la naissance. Les pics de sécrétion de cette hormone mâle ont lieu entre la neuvième et la dixième semaine. En pratique, moins il y a de testostérone chez l'embryon, plus l'index est long.

    C'est en remarquant qu'il n'y avait eu, jusqu'alors, qu'une seule étude portant sur les liens entre le ratio digital, le volume de la prostate, le niveau de PSA (un antigène exclusivement fabriqué par la prostate, qui contribue à liquéfier le sperme) et le risque de cancer de cet organe, que l'équipe anglaise a eu l'idée d'établir ces comparaisons. Et de rechercher un lien direct avec le risque de cancer de la prostate. Mais attention, les hommes qui ont un index relativement court ne doivent pas paniquer pour autant, ni se précipiter chez leur médecin pour demander un dépistage. Notamment parce que la concentration en PSA dans le sang peut augmenter en cas de tumeur bénigne (adénome), d'infection (prostatite) ou de cancer. Et que les spécialistes n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord sur l'utilité de le mesurer en l'absence d'autres signes de tumeur maligne.

    En clair, comme le soulignent bien les auteurs de ce travail, la taille de l'index pourrait être un simple indicateur de risque de cancer de la prostate, qui, pris de manière isolée, n'a aucune valeur. En revanche, ce pourrait aussi être un "marqueur" de plus chez ceux présentant d'autres facteurs de risque génétiques ou familiaux et chez qui un dépistage d'éventuels problèmes ou au moins une surveillance régulière de la prostate se justifie davantage.


    Source : Le Point.
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    Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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  • #2
    C'est drôle, la prostate ?

    Le caleçon est à la mode chez les hommes de plus de 50 ans. Imaginez quatorze médecins, sagement alignés, le pantalon baissé sur les chevilles, les cuisses à l'air et l'index levé, comme des collégiens d'une autre époque qui auraient fait une bêtise... Franchement, la photo vaut le détour ! Ils n'ont pas peur du ridicule car, disent-ils, c'est pour la bonne cause. Ils posent pour dédramatiser auprès des messieurs le toucher rectal : "Cancer de la prostate : ne passez pas à un doigt du diagnostic ! " Urologues, addictologues, proctologues, etc., ils ont répondu à l'appel de Michel Cymes, l'animateur à l'humour potache du "Magazine de la santé" sur France 5, qui lance cette pub sur son site Bonjour-docteur.com, avant de la relayer sur 250 panneaux publicitaires offerts par l'afficheur Decaux.

    Ces participants ont baissé le pantalon pour "montrer l'exemple", parce qu'il y a "besoin de message clair pour tout le monde", résume l'urologue François Haab. Clair ? Pas si sûr. En bas de l'affiche, une petite phrase indique : "Tous les cancers de la prostate ne doivent pas être traités, mais tous doivent être dépistés par un toucher rectal et une prise de sang." Là, l'affaire se complique.

    Car s'il y a un dépistage qui fait débat, c'est bien celui du cancer de la prostate. Ni l'Institut national du cancer ni la Haute Autorité de santé ne recommandent de dépistage systématique chez les plus de 50 ans. Pour l'heure, les études scientifiques ne débouchent sur aucun consensus sur un bénéfice collectif du dépistage (toucher rectal et dosage du PSA) en termes de réduction de la mortalité. Michel Cymes assume le risque de confusion. "Je savais que cela ferait polémique, tant mieux si le débat s'ouvre. Effectivement, si les urologues continuent à faire ce qu'ils veulent, c'est-à-dire à faire "sauter" la prostate à la moindre cellule cancéreuse, alors oui il y aura surdiagnostic et traitement inutile. Il faut expliquer qu'il existe des cancers qu'il ne faut pas opérer mais seulement surveiller." Le cancer de la prostate a en effet cette particularité d'être fréquent, mais souvent asymptomatique.

    Il n'est pas certain que cette nouvelle campagne permette aux hommes d'y voir plus clair. Elle n'est d'ailleurs pas du goût de tout le monde. Sur son site Atoute.org, le docteur Dominique Dupargne fustige cet appel au dépistage "sauvage", parle de "doigt d'honneur fait à la science" et détourne une affiche de l'Association française d'urologie en inscrivant, sous une casserole débordante de lait : "Prostate : les temps sont durs, aidez les urologues à faire bouillir leur marmite." La polémique est violente. Si j'étais un homme je crierais, comme le font les enfants : "Pouce !"


    Source : Le Monde.
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    Ce n’est pas un homme, c’est un champignon.
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