Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'education selon une sino-américaine (ça vaut le détour).

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'education selon une sino-américaine (ça vaut le détour).

    (De Pékin) Amy Chua, une Sino-Américaine professeur de droit à Yale, publie une tribune dans le Wall Street Journal pour vanter les mérites de l'éducation à la Chinoise, telle qu'elle l'a appliquée à ses propres enfants. Choc des cultures garanti. C'est l'une des nouvelles blagues qui circule sur Twitter :
    « Attention, les enfants, si vous n'êtes pas sages, j'appelle Amy Chua. »
    Célébrité oblige, un nouveau hashtag [mot-clé, ndlr] a même été adopté, #amychua. Car la tribune publiée par Amy Chua dans le Wall Street Journal a provoqué une vague de réactions sur Internet.
    Amy Chua, est professeur de droit à la prestigieuse université de Yale, et une Sino-Américaine mère de deux filles, Sophia et Louisa. Dans le Wall Street Journal, elle explique en quoi l'éducation prodiguée par les mères chinoises est largement supérieure à celle des mères occidentales. Et elle se pose en exemple de cette supériorité. Elle commence par une liste des choses que ces filles n'ont jamais été autorisées à faire :
    • « dormir chez une amie,
    • aller jouer chez une amie,
    • jouer dans la pièce de l'école,
    • regarder la télé,
    • jouer sur l'ordinateur,
    • avoir moins de 20/20,
    • ne pas être numéro 1 dans toutes les matières (à l'exception du théâtre ou du sport),
    • jouer d'un autre instrument que le violon ou le piano… »

    Les bases sont posées, et la suite n'est pas moins effrayante.
    Traiter son enfant de « gros lard », c'est lui rendre service


    Etudes à l'appui, Mme Chua explique les différences entre l'éducation occidentale et la chinoise : les parents occidentaux sont trop indulgents avec leurs enfants, tandis que les parents chinois ne tolèrent pas l'échec. Sachant que le terme échec, pour Mme Chua, couvre un large sens : 18/20, c'est un échec…
    « Des parents chinois peuvent agir d'une manière inimaginable, voire condamnable, aux yeux de parents occidentaux. »
    Exemple : lors d'un dîner, Mme Chua raconte comment elle a traité sa fille de « pourriture » parce qu'elle lui avait manqué de respect. Emotion à table, incompréhension de la part des invités occidentaux. Et justification d'Amy Chua : sa mère la traitait aussi de pourriture, mais ça n'a fait que la rendre plus forte.
    Continuant sur sa lancée, elle explique alors pourquoi les parents chinois rendent service à leurs enfants en les traitant, par exemple, de « gros lard » : loin de détruire leur estime de soi, cela leur permet d'affronter leurs problèmes. Et qu'on ne vienne pas parler de séquelles psychologiques, bien au contraire : les enfants éduqués à la chinoise sont largement plus solides, toujours selon Mme Chua.
    L'une des explications fournies par Amy Chua sur ces différences fondamentales de méthode d'éducation : les parents chinois considèrent que leurs enfants leur doivent tout, et que toute leur vie doit être consacrée à rembourser cette dette qu'ils ont envers leurs parents, en leur obéissant et en les rendant fiers.
    La tribune d'Amy Chua est-elle satirique ?


    Cette tribune n'est pas passée inaperçue, et, si l'on en juge par l'abondance de commentaires, n'a laissé personne indifférent :
    « Cette femme est une caricature. »
    « Pour avoir grandi avec une mère chinoise qui ressemble à Amy Chua, je peux vous dire que cela laisse des séquelles émotionnelles. »
    « Dieu merci, Amy Chua n'est pas ma mère. »
    Les lecteurs du Wall Street Journal sont choqués par les propos de Mme Chua. Devant l'énormité de ceux-ci, certains internautes se posent même la question de savoir, si, finalement, l'article ne serait pas en fait satirique.
    Amy Chua, elle, compte bien surfer sur cette nouvelle notoriété : elle est désormais l'invitée de nombreux talk-shows à la télévision américaine. Une nouvelle opportunité pour faire la promotion de sa méthode éducative de l'extrême. Et, au passage, celle de son nouveau livre sur la question…
    Photos : une mère joue avec son enfant, près de Pékin, le 16 novembre 2008 (Jason Lee/Reuters) ; Amy Chua, à Austin (Texas) en 2007 (Larry D. Moore/Wikimedia Commons).
    En partenariat avec Aujourd'hui la Chine




    Rue89
Chargement...
X