Mafhemt walou a ce chaab la
Pas moins de 25 000 personnes, bravant le couvre feu dans la capitale tunisienne, se sont spontanément ruées, dès la fin du discours de Ben Ali, télévisé à 20Heures, vers le centre-ville, dans une rare et historique manifestation de joie et de soulagement. Youyou, slogans scandés et un bonheur retrouvé. Avec de chaudes embrassades échangées avec les forces de l’ordre et l’armée. De partout, les téléphones sonnent, skype résonne, facebook surbooke, et twitter chantonne. Récit.
Couvre feu oblige et déprime menaçante, les Tunisiens étaient rentrés tôt chez eux, s’apprêtant à vivre leur deuxième nuit d’angoisse, dans l’attente du discours du Président Ben Ali. Personne ne croyait que le cauchemar vécu depuis ce 17 décembre pouvait s’estomper si rapidement. Au vu des actes de vandalisme, de pillage et de violence, chacun se préparait à un long calvaire. Et essayait de s’organiser avec beaucoup de fatalisme et de résignation. De jour en jour, d’heure en heure, l’espoir s’étiolait, la sinistrose se généralisait. Figés devant le poste, les Tunisiens attendaient les mots capables de tout dégoupillier, les mesures à même d’apaiser et le projet pour l’avenir.
Huit minutes d’un parler vrai ont exorcisé le mal profond, révélé celui que les Tunisiens ont eu comme Président pendant 23 ans, sans jamais le connaître au vrai, sauvé la République. Le moment est historique. La parole, simple, sincère, patriote, panse les plaies et va droit au cœur. Chaque mot sonne fort. L’expression, le ton, ne trahissent pas. Les Tunisiens s’ y connaissent. Ben Ali est en communion avec la Nation. Le déclic s’est produit.
Sans se soucier du couvre feu, les Tunisiens, hommes et femmes, de toutes générations, se sont soudainement senties affranchies, soulagées, libérées et se sont élancés vers l’avenue Bourguiba, en plein cœur de Tunis. Par dizaines, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, chacun y est venu s’exprimer. Point d’orchestration RCD, point d’encadrement, un élan populaire dans toute sa spontanéité, toute sa noblesse. Le moment est historique.
Partout en Tunisie, chaque agglomération est en fête. A commencer par Sidi Bouzid. Le peuple, vaillant, l’emporte sur la pègre. La République résiste à la dérive et s’en remet debout. La Tunisie retrouve sa liesse. A la télé par satellite, des chaînes étrangères continuent à disserter sur le sexe des anges, attendant la réaction de la rue, sans savoir que les Tunisiens on déjà fait leu choix : un plébiscite contre la haine, la violence et l’effondrement, un choix pour le rétablissement de l’ordre, de la concorde et de la confiance, pour la liberté et la démocratie.
leaders.com.tn
Pas moins de 25 000 personnes, bravant le couvre feu dans la capitale tunisienne, se sont spontanément ruées, dès la fin du discours de Ben Ali, télévisé à 20Heures, vers le centre-ville, dans une rare et historique manifestation de joie et de soulagement. Youyou, slogans scandés et un bonheur retrouvé. Avec de chaudes embrassades échangées avec les forces de l’ordre et l’armée. De partout, les téléphones sonnent, skype résonne, facebook surbooke, et twitter chantonne. Récit.
Couvre feu oblige et déprime menaçante, les Tunisiens étaient rentrés tôt chez eux, s’apprêtant à vivre leur deuxième nuit d’angoisse, dans l’attente du discours du Président Ben Ali. Personne ne croyait que le cauchemar vécu depuis ce 17 décembre pouvait s’estomper si rapidement. Au vu des actes de vandalisme, de pillage et de violence, chacun se préparait à un long calvaire. Et essayait de s’organiser avec beaucoup de fatalisme et de résignation. De jour en jour, d’heure en heure, l’espoir s’étiolait, la sinistrose se généralisait. Figés devant le poste, les Tunisiens attendaient les mots capables de tout dégoupillier, les mesures à même d’apaiser et le projet pour l’avenir.
Huit minutes d’un parler vrai ont exorcisé le mal profond, révélé celui que les Tunisiens ont eu comme Président pendant 23 ans, sans jamais le connaître au vrai, sauvé la République. Le moment est historique. La parole, simple, sincère, patriote, panse les plaies et va droit au cœur. Chaque mot sonne fort. L’expression, le ton, ne trahissent pas. Les Tunisiens s’ y connaissent. Ben Ali est en communion avec la Nation. Le déclic s’est produit.
Sans se soucier du couvre feu, les Tunisiens, hommes et femmes, de toutes générations, se sont soudainement senties affranchies, soulagées, libérées et se sont élancés vers l’avenue Bourguiba, en plein cœur de Tunis. Par dizaines, des centaines, des milliers, des dizaines de milliers, chacun y est venu s’exprimer. Point d’orchestration RCD, point d’encadrement, un élan populaire dans toute sa spontanéité, toute sa noblesse. Le moment est historique.
Partout en Tunisie, chaque agglomération est en fête. A commencer par Sidi Bouzid. Le peuple, vaillant, l’emporte sur la pègre. La République résiste à la dérive et s’en remet debout. La Tunisie retrouve sa liesse. A la télé par satellite, des chaînes étrangères continuent à disserter sur le sexe des anges, attendant la réaction de la rue, sans savoir que les Tunisiens on déjà fait leu choix : un plébiscite contre la haine, la violence et l’effondrement, un choix pour le rétablissement de l’ordre, de la concorde et de la confiance, pour la liberté et la démocratie.
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