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Bouteflika perd son ami Ben Ali

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  • Bouteflika perd son ami Ben Ali

    Le régime autoritaire tunisien est tombé. Poussé par des milliers, voire des millions de manifestants qui réclamaient sa tête, Ben Ali a fini par céder.

    Pour une fois, le maître de Carthage, qui traitait ses compatriotes comme s’ils étaient des sujets corvéables à merci, affiche profil bas et quitte son pays en cachette, à l’abri des regards. Triste fin pour un homme qui se faisait «élire» par des scores brejnéviens à faire pâlir d’envie les dictateurs africains.
    Son bras armé, qui a tué plus de 60 Tunisiens, n’a pas réussi à lui acheter la paix et lui obtenir un sursis. Pas plus que le sacrifice de son ministre de l’Intérieur, puis de tout son gouvernement. Le palais de Carthage, symbole de l’oligarchie à la tunisienne, s’est lézardé et son occupant depuis 23 ans est poussé à la porte de sortie. Sans gloire.

    Et c’est toute l’image surfaite d’une «république stable», qui se trouve froissée à la face du monde. Une image qui vaut à la Tunisie de Ben Ali d’être citée en «modèle». Le président Bouteflika est d’ailleurs un fan de la gouvernance façon Ben Ali ; c’est-à-dire une population casernée obéissant au doigt et à l’œil au chef avec ou sans galons.
    Abdelaziz Bouteflika, qui est à peu près de la même extraction idéologique – libéralisme économique doublé d’une glaciation politique – devrait être choqué par ce qui se passe chez son ami Ben Ali. Il devrait mesurer le fossé qui sépare le peuple de ce pays faussement heureux qu’il chérisse à la caste qui le gouverne. Et par ricochet, il devrait prendre conscience de son propre échec après plus d’une décennie de règne. Si le régime de Ben Ali que Bouteflika affectionne tant – mais qu’il n’a pas encore réussi à calquer en Algérie – subit un tel rejet populaire, Bouteflika devra alors tirer les conclusions. Tout comme son ami Ben Ali.

    Ben Ali et Bouteflika : même combat…

    Curieusement, le «modèle» vient de changer de visage au grand bonheur de nos voisins de l’Est. Les Tunisiens, qu’on a coutume de présenter chez nous comme un peuple peureux et obéissant, écrasé sous la botte de Ben Ali, vient de donner une leçon de courage et d’engagement patriotique à tout le monde arabe. Aux Algériens surtout. Quand on voit ces foules immenses organisées et civilisées massées à l’avenue Bourguiba ou devant le ministère de la «terreur», demander à Ben Ali de se «casser», on a la chair de poule. Ironie du sort, le modèle de lutte citoyen nous vient de Tunisie. Mais c’est le bon modèle pas celui de l’asservissement et de l’humiliation populaire, imposé par Ben Ali depuis 1987 et qui charme tant notre président. Ce modèle-là est désormais honni à l’intérieur pour être exportable chez nous. En revanche, la rue, en Tunisie, qui a maintenu héroïquement la pression est en passe d’arracher des acquis démocratiques considérables, voire de déboulonner un régime en putréfaction. En Algérie, le pouvoir et ses relais s’en sortent plutôt à bon compte des dernières émeutes. Comme d’habitude… Quelques poignées de dinars soustraites aux prix de l’huile et du sucre lui ont suffi pour «huiler» à nouveau sa machine répressive et brandir la matraque contre qui voudrait incommoder sa tranquillité.

    De la gestion «commerciale» d’un mal-être

    Le régime a donné des Algériens une image peu flatteuse de tubes digestifs qui ne se révoltent que pour leur ventre. En clair, Bouteflika et son équipe ont réussi à «acheter» la paix en payant le différentiel des prix. Le message est limpide : ces révoltes n’ont rien de politique. Autrement dit, le régime de Bouteflika n’est aucunement visé par la vague d’émeutes qui a secoué le pays quand bien même la mèche a été allumée par son gouvernement. Au final, Bouteflika et son équipe, aidés il est vrai par une société civile «maison» et des «experts» à la petite semaine, ont réussi l’épreuve. S’agissant des dégâts, les pétrodollars qui auraient pu servir la relance économique, la vraie, iront à la reconstruction de ce qui a été détruit. La boucle est bouclée et «l’Algérie forte et digne» rentre tranquillement dans les rangs sous la conduite éclairée de son excellence…

    Tant qu’il y aura l’argent, tout peut être acheté, y compris les consciences…


    Mais cette gestion «commerciale» d’un mal-être social, économique, culturel et politique du pays a certainement ses limites.
    Un vieux ministre de l’Intérieur, âgé de 78 ans, peut-il, en effet, comprendre les aspirations d’un jeune de 18 ans de la génération facebook et de Twitter qu’il traite de criminel ? Il y a, incontestablement, un problème générationnel dans un pays majoritairement jeune gouverné par une gérontocratie aux allures tribales. La chute à la Ceausescu de Zine El Abidine Ben Ali devrait servir de bonne leçon tunisienne. La volonté des peuples est inébranlable, que ce soit à Sidi Bouzid (Tunisie), à Sidi Rached (Algérie) ou à Sidi Ifni (Maroc). Le Maghreb des peuples commence visiblement à se libérer des carcans autoritaires qui l’enserrent. La Tunisie a déjà entamé son printemps démocratique et proclame haut et fort l’automne de la dictature.

    Hassan Moali - El Watan



  • #2
    tout les dictateur arabe vont allé pleurer pour trouver refuge dans l'axe ryad rabat ou bien leurs proxy , paris washinton,
    autrement dit dans des monarchie

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    • #3
      paris washington monarchies!!!!???

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      • #4
        Boteflika est lui aussi sur la sellete, vieux usé et fatigué, il s'est maintenu au pouvoir alors qu'il n'est meme pas en etat de gouverner, on parlerait meme d'une possibilité de quatrieme mandat ou une succession par son frere. Est ce que les algeriens arriveront à les chasser, j'en doute pas.
        "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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        • #5
          Code HTML:
          Curieusement, le «modèle» vient de changer de visage au grand bonheur de nos voisins de l’Est. Les Tunisiens, qu’on a coutume de présenter chez nous comme un peuple peureux et obéissant, écrasé sous la botte de Ben Ali, vient de donner une leçon de courage et d’engagement patriotique à tout le monde arabe. Aux Algériens surtout. Quand on voit ces foules immenses organisées et civilisées massées à l’avenue Bourguiba ou devant le ministère de la «terreur», demander à Ben Ali de se «casser», on a la chair de poule.
          effectivement, la leçon est grandiose.

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          • #6
            tout les dictateur arabe vont allé pleurer pour trouver refuge dans l'axe ryad rabat ou bien leurs proxy , paris washinton,
            autrement dit dans des monarchie
            Elle est bien bonne celle-là, je le souhaiterai de tout coeur et à leur tête ceux qui se font passer pour commandeur des croyants, uniquement pour bien berner leur peuple.
            Bariz et wachintone ce sont dé ribibliques.
            Dernière modification par RoboCop, 15 janvier 2011, 11h11.
            Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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            • #7
              Bouteflika perd son ami Ben Ali
              le titre sera plus adéquate: Le dictateur Bouteflika pleure son ami le dictateur ben Ali et d'avoir quitté si rapidement le cercle des despotes du Magheb...'Maroc, Algérie, Lybie et l'autre gros con d'Egypte...
              Dernière modification par jamoman, 15 janvier 2011, 11h07.
              "Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux". Jean-Paul Sartre

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              • #8
                Après un règne de 23 ans sans partage, plus de 2/3 d'une génération, je ne trouve pas que c'est aussi rapide qu'il a été "contraint" de quitter le pouvoir.
                Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                • #9
                  Oui, balayée 'dictateur' en 3 semaines de manifestation et jetée après 23 ans de pouvoir absolu et dictatorial! En tout cas bon débarras...
                  Dernière modification par jamoman, 15 janvier 2011, 11h35.
                  "Je déteste les victimes quand elles respectent les bourreaux". Jean-Paul Sartre

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                  • #10
                    Espérons que les autres pays sous dictatures vont suivre l'exemple Tunisien. Tout le maghreb est dirigé par des dictateurs. J'espère que la chutte de Ben Ali n'est que le prélude de la chutte de tous les dictateurs qui sévissent dans le monde.
                    Pendant qy'une poignée de ripoux au pouvoir se remplie les poches la majorité des citoyens vie dans la souffrance.

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                    • #11
                      selon wikileaks
                      ben ali était surtout pro sahara marocain pour que le maghreb uni se fasse vite
                      alors c'est m6 qui perd ben ali surtout ...
                      veni vidi vici .

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                      • #12
                        Comme je l'ai dis dans mes précédents com, je suis craintif qu'il s'agisse d'une mise en scène pour duper le peuple, il ne faut jamais l'oublier la pieuvre a 8 tentacules, même si la murène arrive à lui faucher 1 ou 2, elle en aura de quoi choper des proies, donc la vigilance est de mise.
                        Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

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                        • #13
                          Et si on se penche sur le problème Algérien plutôt?
                          Arrêtons de taper sur nos voisins, ils peuvent surtout nous donner de bonnes leçons.
                          Vous croyez que l'Algérie est un paradis? Un exemple de démocratie?

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                          • #14
                            c'est la france est ceux qui la gouverne qui perdent un ami, ils l'ont soutenu, armées.

                            une honte!
                            "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre."
                            W.C

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                            • #15
                              Bouteflika perd son ami Ben Ali
                              Ce n'est surement pas son ami,loin s'en faut(sahara occidental)

                              La France perd un ami( mais va placer un larbin),M6 perd son allié!

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