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Issad Rebrab : «Nous ne nous laisserons pas faire»

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  • Issad Rebrab : «Nous ne nous laisserons pas faire»

    - Vous avez été reçu au ministère du Commerce pour fournir des explications sur les prix du sucre et de l’huile que vous pratiquez actuellement. Peut-on connaître les résultats de la rencontre ?

    J’ai effectivement été reçu au ministère du Commerce où j’ai vu d’abord le directeur de la lutte contre la fraude et de la concurrence. Ce responsable avait estimé que Cevital exerçait une vente à perte du sucre et de l’huile et faisait donc du dumping en contrevenant à la loi sur la concurrence. Je lui ai expliqué que mon groupe ne pratiquait pas de dumping, qu’il travaillait dans les règles de l’art tout en respectant les décisions du gouvernement. Le directeur de la lutte contre la fraude au ministère du Commerce m’a alors demandé si je ne pouvais pas augmenter le prix du sucre pour ne pas défavoriser les autres opérateurs présents sur ce segment. En fait, il pense qu’il y a danger pour les trois raffineries de Mostaganem, de Khemis Miliana et de Guelma, qui risquent de fermer.

    - Quelle a été votre réponse ? Allez-vous augmenter vos prix ?

    Je ne peux pas augmenter le prix du sucre, car cela mettrait en danger également mon entreprise dont la part de marché risque d’être happée par les importateurs de sucre blanc encouragés par la baisse importante des droits et taxes. Il faut savoir que si j’augmente les prix, les importateurs vont profiter du gel d’une partie des taxes pour inonder le marché et pousser toutes les raffineries à la fermeture. Je pense que si le gouvernement ne fait rien et laisse les importateurs bénéficier, jusqu’au 31 août de la baisse des taxes de 52,1%, les trois raffineries qui emploient actuellement un millier de personnes risquent effectivement de mettre la clé sous le paillasson et de mettre au chômage tous leurs travailleurs dans moins de deux mois. Ce que je peux faire, par contre, c’est proposer aux importateurs d’acheter le sucre blanc produit par Cevital au prix international, moins les frais de déchargement portuaires.

    - Quelle est votre décision concernant le prix de l’huile ? Allez-vous accéder à la demande du ministère du Commerce de l’augmenter ?

    J’ai expliqué au responsable du ministère que mes prix restent, pour l’instant, inchangés en lui démontrant que Cevital n’a fait que soustraire les 22% de taxes du prix initial pratiqué pour appliquer les nouveaux tarifs. Il m’a dit qu’il comprenait ma position, mais il m’a demandé de faire un effort. Face à cette requête, et comme la situation du marché de l’huile et différente de celui du sucre, j’ai demandé au département du Commerce de me faire un écrit officiel que j’étudierai en vue d’augmenter un peu le prix de l’huile. Cevital n’est pourtant pas obligé de le faire car il faut que les règles de la concurrence soient respectées dans un marché libre. Il faut savoir que contrairement aux rumeurs, Cevital a toujours pratiqué des prix bas car nous savons quand et comment négocier nos prix sur le marché international et obtenir les meilleurs prix, que nous répercutons sur le marché interne.

    - Quelle est la position du ministre du Commerce ? Avez-vous eu un entretien avec lui ?

    M. Benbada m’a effectivement reçu et il s’est montré très compréhensif. Je lui ai demandé des explications à propos de la rumeur de mise en demeure qui m’aurait été envoyée par son département. Il s’est montré étonné et m’a dit qu’il n’avait personnellement rien déclaré à ce propos et qu’il n’avait aucun problème avec Cevital. Il m’a informé par ailleurs qu’il avait envoyé des équipes à Béjaïa pour contrôler les stocks et les prix de Cevital et que le contrôle n’a abouti à aucune conclusion d’infraction relative au dumping. J’ai de toute façon expliqué à M. Benbada qu’une entreprise de la taille de Cevital ne peut pas se permettre de vendre à perte ses produits.
    Il faut savoir que nos calculs sont simples : depuis la décision du gouvernement de baisser les taxes, nous déduisons les taxes par rapport aux prix pratiqués précédemment, et nous laissons une marge suffisante aux réseaux de distribution. Pour ce qui est du sucre, par exemple, alors que nos concurrents ne laissent que 10 DA de marge aux grossistes et autres intervenants sur la chaîne de distribution jusqu’au consommateur final, nous laissons 15,50 DA par kilo de sucre préemballé et 20,50 DA sur le kilo de sucre en vrac (en sac de 50 kg) afin que même l’épicier puisse déduire le prix du sachet dans lequel il le conditionne. Si nous pratiquons ces marges, c’est pour permettre aux différents intervenants de payer les 2% de taxe sur l’activité professionnelle (TAP) et éviter qu’ils ne versent dans l’informel. Alors qu’avec 10 DA de marge seulement, les intermédiaires ne peuvent pas payer cet impôt et peuvent être enclins à approvisionner le marché parallèle.

    - Quelle est votre réponse aux accusations de «monopole» du marché ?

    Cevital ne détient pas de monopole, c’est une entreprise qui a, certes, une position dominante face aux concurrents, ce qui n’est pas interdit par les règles de la concurrence à travers le monde. De toute façon, c’est grâce aux gros investissements consentis par notre groupe, à la qualité de nos équipements et de nos produits que cela a été possible. Je vais vous dire une chose : la situation de monopole que tout le monde décrit, nous allons y arriver très bientôt si rien n’est fait pour protéger les trois autres raffineries menacées par les baisses de taxes importantes accordées aux importateurs. Si les raffineries de Mostaganem, de Khemis Milana et de Guelma ferment, Cevital aura effectivement, à ce moment-là, le vrai monopole du marché. Par ailleurs, Cevital est, lui aussi, menacé par les importateurs et il ne se laissera pas faire. C’est une entreprise bâtie sur du roc et qui défendra sa part de marché contre le lobby des importateurs.
    Je ne comprends pas la position de certains ! Dans notre pays, c’est comme si on cherchait à couler une entreprise qui crée de la richesse, qui paie ses impôts et qui crée des milliers d’emplois aux fins d’encourager les importations. Les rumeurs de dumping lancées sur le compte de Cevital sont dangereuses et visent à laisser la place aux importateurs. Nous ne nous laisserons pas faire.

    Zhor Hadjam
    Dernière modification par Aggour, 15 janvier 2011, 10h14.

  • #2
    Je ne comprends pas la position de certains ! Dans notre pays, c’est comme si on cherchait à couler une entreprise qui crée de la richesse, qui paie ses impôts et qui crée des milliers d’emplois aux fins d’encourager les importations.
    L'essentiel est là!!!
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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    • #3
      Rebrab répond toujours d'une manière patriotique á ses détracteurs qui veulent continuer á miser sur les importations, les 9rosses mar9es et l'encoura9ement du marché informel.

      Louisa devrait réfléchir un peu , elle se fait manipuler par le clan des importateurs et des experts du marché parallel.

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      • #4
        ... ou comment casser les compétences d'une société comme Cevital pour permettre aux incompétents de s'enrichir ... :22:
        "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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        • #5
          les trois raffineries qui emploient actuellement un millier de personnes risquent effectivement de mettre la clé sous le paillasson et de mettre au chômage tous leurs travailleurs dans moins de deux mois.
          rebrab se refait une virginité politique. vive le capitalisme...
          There's nothing wrong with being shallow as long as you're insightful about it.

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          • #6
            que ce soit cevial ou les importateur l'etat doit avoir le monopole sur la production ou l'importation des produit alimentaire
            l'etat doit s'attaquer aussi bien aux importateur comme a cévital
            c'est des entreprises publiques qui doivent produirent, importer, distribuer les produits alimentaires de premieres nécessités
            qu'ils crevent tous importateurs et faux producteurs

            chakib en prison liberez les manifestants
            Dernière modification par aurassien, 15 janvier 2011, 17h36.

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            • #7
              Allons Allons!
              Si rebrab évoluait dans un climat économique sain et transparent on l'aurait cru. Mais dans l'algérie qu'on connait tous, yaw faqou!
              ~~~~~~~

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              • #8
                c'est des entreprises publiques qui doivent produirent, importer, distribuer les produits alimentaires de premieres nécessités
                Retour aux annees 70 et a souk el fellah.

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                • #9
                  Louisa devrait réfléchir un peu , elle se fait manipuler par le clan des importateurs et des experts du marché parallel.
                  non elle ne se fait pas manipuler ... elle sait très bien ce quelle fait ... elle sait ou est son interêt ... trotskiste ta3 l'khorti

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                  • #10
                    Bonjour,
                    à lire tout vos commentaires, on croirait que les problèmes d'algérie se limitent aux prix de l'huile et du sucre.

                    Commentaire


                    • #11
                      Aprés la baisse des taxes Rebrab fait maintenant du dumping et l'explique par sa crainte pour l'industrie Algérienne. C'est à mourir de rires.

                      Pourquoi vous n'avez pas baisser les prix ainsi avant l'intervention du gouvernement ya Si Rebrab? Escroc de deux sous..

                      ∑ (1/i²) = π²/6
                      i=1

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                      • #12
                        à lire tout vos commentaires, on croirait que les problèmes d'algérie se limitent aux prix de l'huile et du sucre
                        Cette discussion porte sur l'importation, le conditionnement et la distribution du sucre et de l'huile en Algérie.

                        Il ne s'agit de parer Rebrab de toutes les vertus ni de lui jeter la pierre, mais je trouve son évaluation de la situation des marchés du sucre et de l'huile pertinente et ce qu'il propose à ce sujet va, à mon avis, dans le sens des intérêts immédiats du pays, c'est à dire de l'immense majorité de nos concitoyens.

                        Nous n'avons pas à demander à nos hommes d'affaires d'être des tendres, des vertueux, de bons samaritains, mais d'investir leur argent utilement pour le pays tout en réalisant du profit dans le respect des lois du pays. Et globalement, c'est ce que fait Rebrab.

                        _
                        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                        • #13
                          Non benam, on a aussi le droit d'exiger une certaine moralité de nos hommes d'affaires, et cela implique aussi ne pas monopoliser le marché.

                          Comment expliquer qu'en Algérie un seul homme détient le controle de 70% du marché de produits de premiéres nécessité alors qu'en Europe il y a des lois anti-trust qui empechent meme des groupes entiers de monopoliser des marchés de produits non nécessaires tels que les logiciels ?!?

                          Rebrab s'est mis dans une position de responsable du marché donc il subira autant les critiques dans les mauvais moment que les louanges dans les bons. C'est ca la régle.

                          ∑ (1/i²) = π²/6
                          i=1

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                          • #14
                            @Alryib
                            En quoi consistent les pratiques répréhensibles de Cevital à ce sujet?
                            La situation de quasi-monopole dont elle bénéficie sur certains segments du marché de l'agro-alimentaire est le résultat du démantèlement systématique du secteur industriel par des politiques à courte de vue des pouvoirs publics, par l'absence depuis des années d'un projet sérieux pour le pays... Pour illustration, c'est cette solution miracle pour lutter contre le chômage des jeunes et qui consiste à construire 100 locaux commerciaux par commune.

                            Pour rendre son activité conforme à une certaine morale, doit-on exiger de Cevital d'être moins performante pour permettre à des canards boiteux de se faire une place au soleil?

                            Dans un Etat de droit, tout ce que l'on doit exiger des entrepreneurs, au même titre que de tous les citoyens, c'est un strict respect des lois et règlements du pays. Pour le reste, c'est à l'Etat de se doter des instruments juridiques, matériels, humains, intellectuels et institutionnles de régulation économique, dans le cadre de la loi.

                            Un partie de la solution est de donner l'occasion à une multitude d'entrepreneurs industriels, agricoles, dans les services à haute valeur ajoutée, etc. d'émerger. Leur offrir les conditions et des garanties pour qu'ils effectuent des investissements relativement lourds, à haute rentabilité mais différée dans le temps, c'est à dire, ce que Rebrab a déjà osé faire. Tout cela dans le cadre d'une politique de transition de notre pays d'une économie rentière à une économie productive.
                            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                            • #15
                              comment s'enrichir tout en appauvrissant son propre peuple

                              Code HTML:
                              http://www.youtube.com/v"/"MxDjUh3y-18

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