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Visite guidée des sites nucléaires de l'Iran

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  • Visite guidée des sites nucléaires de l'Iran

    Iran: nucléaire civil ou arme atomique. INFOgraphie


    La question devait absolument être posée lors de la conférence de presse traditionnelle de janvier du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le problème de l’Iran. Avant tout, l’invitation iranienne adressée au groupe d’Etats choisis pour visiter ses sites nucléaires, suscitant un intérêt accru auprès de la communauté internationale depuis plusieurs années.

    Téhéran a convié les "meilleurs"
    Le problème est que le 7 janvier, les Iraniens ont invité à visiter leur sites nucléaires seulement ceux qui se "comportent relativement bien." La Russie, la Chine, le président de l’Union Européenne (la Hongrie). Ainsi que Cuba, la Syrie, l’Egypte, l’Algérie le Venezuela, un membre du "groupe des 77" (pays émergents). Si les Iraniens réussissaient, le "tourisme nucléaire" dans ce pays serait bien plus populaire que le tourisme spatial. Toutefois, hier, une précision a été donnée: hormis les diplomates des pays cités, les experts nucléaires peuvent également faire partie du "voyage." Cela semble bien plus sérieux.

    Certains invités ont déjà accepté: pourquoi ne pas y aller?
    Mais la position de la Russie, de la Chine et de l’Union Européenne a suscité un intérêt particulier. Car certains participants aux longues négociations internationales sur les programmes nucléaires de l’Iran - des membres du G6, qui comprend également les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne - ne sont pas attendus dans les centres nucléaires iraniens. Par contre, ils se rendront la semaine prochaine avec le représentant de Téhéran à Istanbul où se tiendra à partir du 21 janvier un nouveau cycle de négociations sur le thème nucléaire au niveau des directeurs politiques, en d’autres termes des vice-ministres des Affaires étrangères.
    Les dernières négociations de ce genre, après 14 mois d’interruption, se sont tenues en décembre 2010. Et on estime que la décision de Téhéran d’en parler une nouvelle fois à Istanbul est le seul résultat tangible.

    Les questions ne manquent pas
    L’Union Européenne, offensée pour ses membres qui n’ont pas été invités, a déjà déclaré par la bouche de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, qu’aucun pays européen ne visiterait les sites iraniens. Cela relève de la responsabilité des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). La Chine garde le silence, mais Moscou ne pouvait pas le faire, car la conférence de presse de janvier du ministre était inévitable et quelqu’un aurait posé cette question, car le sujet iranien est actuellement au centre de l’attention et pratiquement rien d’autre ne se passe dans la politique internationale.
    Sergueï Lavrov a déclaré que l’invitation de l’Iran "méritait effectivement l’attention", car il convient de saluer chaque pas vers l’ouverture du pays à la communauté internationale. Il s’est également exprimé au sujet des pays susceptibles de faire partie du voyage: la communication entre Téhéran et ces pays ne doit pas être considérée comme une substitution aux négociations entre l’Iran et le G6.
    Notons également que le ministre n’a toutefois pas dit clairement si la Russie accepterait ou non l’aimable invitation de son voisin du Sud.
    Auparavant, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, à la fois le directeur politique, qui se rendra la semaine prochaine à Istanbul, avait été plus précis. Selon lui, Moscou étudie les détails des visites proposées sur les sites nucléaires et consulte l’Iran à ce sujet. Et la réponse sera donnée plus tard. Il a également fait remarquer que les conditions optimales devaient être réunies pour ce genre d’inspections afin de lever les inquiétudes de la communauté internationale sur les programmes nucléaires iraniens.
    Dans ce cas, est-ce que la participation des invités américains ou français représente des "conditions optimales" ou non?

    Istanbul ou les négociations de la dernière chance
    Ainsi, Moscou n’a pas encore répondu. On peut supposer que ce serait le cas après les négociations d'Istanbul, si les Iraniens adoptaient une attitude sérieuse.
    Premièrement, il faut faire en sorte que les Iraniens cessent de feindre que le G6 n'a pas l'heur de leur plaire, et ne tentent pas de créer un nouveau format de négociations sur le thème nucléaire.
    Or, ils se sont précisément comportés de cette manière au cours des 14 derniers mois, en tentant de s’entendre séparément avec le Brésil et la Turquie sur la sortie du pays de l’uranium aux fins d'un enrichissement complémentaire et sur son retour (cette idée de la Russie avait été formulée auparavant dans le cadre du G6).
    Il conviendrait de noter que Téhéran est finalement revenu vers le G6. Bien qu’on y dise qu’Istanbul est la "dernière chance" pour les négociateurs occidentaux. Mais peut-être le directeur sortant du Mossad, Meir Dagan, avait raison en déclarant que l’Iran avait rencontré des difficultés dans son programme nucléaire militaire et qu’il n’aurait aucune bombe nucléaire avant 2015, dans le meilleur des cas?
    Dans l’ensemble il faut reconnaître que les Etats-Unis sont dans la plus difficile des situations aux négociations d'Istanbul. Beaucoup trop de choses ont été dites dans ce pays au sujet de l’Iran au cours des dernières années. L’Iran est la bête noire des Etats-Unis. On y juge les présidents et les secrétaires d’Etat en fonction du succès des négociations iraniennes. Et on attend d’eux le style américain traditionnel: la fermeté et l'inflexibilité.
    Mais la Secrétaire d’Etat US Hillary Clinton, qui se trouve au Proche-Orient, se comporte de manière raisonnable et s’abstient de tenir des propos de "cowboys." Elle a déclaré aux leaders arabes à Doha que le G6 se concentrerait sur les mesures pratiques que l’Iran doit mettre en œuvre, et conduirait l’affaire vers un règlement contraignant pour l’Iran. Téhéran devrait prendre le problème avec sérieux.
    On ne peut pas dire que ce soit une position flexible mais l’Iran n’avait rien entendu de plus sensé de la part des Etats-Unis depuis longtemps. C’est une excellente occasion de trouver un terrain d’entente. Dans ce cas, les futures visites des "élus" des sites nucléaires seront un élément constructif.
    Ce texte n’engage pas la responsabilité de RIA Novosti.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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