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«C'est aujourd'hui l'indépendance, pas en 1956»

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  • «C'est aujourd'hui l'indépendance, pas en 1956»

    Au lendemain de la chute de Ben Ali, quelque 8000 Tunisiens, Franco-tunisiens, Français ou Algériens, ont manifesté ce samedi à Paris. Pour exprimer leur fierté et leur joie surtout, leurs inquiétudes aussi.

    Une heure avant le rendez-vous, fixé à 14 heures, la place de la République à Paris résonne déjà de l'hymne national tunisien. «Ô défenseurs de la nation! Donnons ses lettres de gloire à notre temps! Dans nos veines le sang a tonné: mourrons, mourrons, pour que vive la patrie!»

    Le chant est repris, rechanté, ré-entonné, et encore rechanté dans le cortège du rassemblement de solidarité avec les Tunisiens, prévu depuis plusieurs jours. Les Tunisiens de France, les vieux, les jeunes, les enfants, les femmes, se soûlent de ces paroles, au lendemain de la chute de Ben Ali, le dictateur honni. Le drapeau national blanc et rouge est légion.


    «Je suis heureuse et ravie qu'un pays ait pu, par la force de son peuple, remplacer le pouvoir dictatorial, et sans intervention de l'étranger, c'est très important. J'espère que ça sera pareil dans les autres pays arabes» se réjouit surtout Dounia, 32 ans, algérienne. Elle n'était d'ailleurs pas la seule dans le cortège. Le drapeau du pays voisin a aussi flotté sur la statue de la place de la République, aux côtés de celui de la Tunisie et d'une banderole proclamant un «Maghreb united». Entendu dans la foule, une mère à sa petite fille: «Ils manifestent parce qu'ils ont renvoyé leur dictateur, mais en Algérie, ça va arriver aussi.»
    «J'ai l'impression d'être né aujourd'hui»

    «C'est aujourd'hui l'indépendance, pas en 1956. J'ai 71 ans, et j'ai l'impression d'être né aujourd'hui», lâche Mahmed, très ému. Emus également Kamel et Ali, 49 ans: «Tous les deux, nous avons participé aux émeutes du début des années 1980, dans les lycées et les universités. C'étaient les prémices. Aujourd'hui, c'est aussi la victoire de notre génération. J'espère qu'on va assister à un pays merveilleux. J'espère qu'on va y contribuer, avec notre double culture, avec les réflexes démocratiques que nous avons appris ici, en les inculquant à nos enfants», explique Ali, l'une de ses deux petites filles sur les épaules.

    Fier, heureux, Kamel l'est aussi. Mais il lance un appel: «Il faut nous aider. La mafia de Ben Ali est en train de tout brûler et casser en Tunisie. Le peuple tunisien est pacifique, il sait ce qu'il veut. Il n'est pas tombé dans les pièges qui lui ont été tendus. Cette révolution est magnifique, historique, on tient à cela».

    Même souci de l'avenir chez D., 33 ans, en France depuis 2005. «La jeunesse est éduquée, diplômée. Mais le défi est grand: il faut organiser cette capacité du peuple tunisien, reconstruire le pays de façon démocratique, partager les richesses», souligne-t-il. Le jeune homme explique comment sa famille a été mise à l'écart par le régime Ben Ali. «Mon frère était dans l'armée, il en a été écarté au début des années 1990. Ma famille n'a pas le droit d'accéder à la fonction publique».
    «Ben Ali a pourri tout le monde»

    La colère est bien palpable aussi chez Mohamed. «Moi je connais un flic, petit comme ça. Dans sa ville, tout le monde a peur de lui. Ben Ali a pourri tout le monde.» Et le jeune homme d'exprimer son inquiétude pour sa famille, qui habite la banlieue nord de Tunis: «Il y a des bandes qui saccagent tout, c'est la guerre civile, les gens sont devenus des animaux».

    Les manifestants réclament que les membres du régime Ben Ali quittent le pouvoir. «RDC dégage», en langage de pancarte, RDC étant le parti de Ben Ali. Ils demandent que justice soit faite. «Tout le peuple veut qu'il aille en justice, lui et sa famille», s'emporte un jeune homme.

    «Ben Ali assassin, Sarkozy complice»


    Quant à l'attitude du gouvernement français, les réactions divergent. Mahmed dit sa fierté d'être français. «J'étais à l'aéroport du Bourget, hier soir, pour attendre Ben Ali. Je suis fier que mon pays n'ait finalement pas accueilli ce dictateur». «Ben Ali assassin, Sarkozy complice», peut-on lire ou entendre ça et là. «MAM, tu n'es pas la bienvenue en Tunisie», lâche un autre.

    Libération.fr
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian

  • #2
    Il ne faut pas exagerer quand meme et ometre toute la legacy de Bourguiba et de Ben Ali. Ces deux presidents-a-vie qu´a connu la Tunisie depuis son independance, ont laissé quand meme un pays avec des institutions, une economie qui marche, un peuple instruit, une societé tolerante et moderne, un pays respecté au niveau international...etc. Bourguiba a fait enormement de chose, d´abord pour l´independence du pays, et ensuite pour la construction d´un pays moderne. Ben Ali durant ses premieres années au pouvoir etait efficace sur le plan economique et sociale (voire meme brievement sur le cote des libertes politiques et le pluralisme)...

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    • #3
      instruit?

      arretez avec cette imposture qu'on essayes de nous vendre..
      c'est faux,
      ce sont des sauvages, des brutes, des morts de faims des assoiffées, des sans pitiés,
      regardes, un peu de liberté et ils ont attaqué un hospital, et saccagé des biens
      ils pillent des maisons meme habité..ils tirent a balle reele, meme en birmanie ya pas ca.
      c'est un pays pauvres, on interdit de mandiers etc.
      on souhaite une vrai democratie, parce que le peuple tunisien a trop souffert.gallek le miracle tunisien

      et comme symbolique, ben ali qui fuit comme un voleur, c'est l'etat d'esprit de ce pays..des voyou!

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      • #4
        liberation dit n'importe quoi.

        Bourguiba etait adulé en 1956 , l'independance c'est en 1956 !

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        • #5
          أبو القاسم الشابي

          إذا الشعب يوما أراد الحياة فلا بد أن يستجيب القدر
          ولا بد لليل أن ينجلي ولابد للقيد أن ينكسر
          ومن لم يعانقه شوق الحياة تبخر في جوها واندثر
          كذلك قالت لي الكائنات وحدثني روحها المستتر
          ودمدمت الريح بين الفجاج وفوق الجبال وتحت الشجر
          إذا ما طمحت إلى غاية ركبت المنى ونسيت الحذر
          ومن لا يحب صعود الجبال يعش ابد الدهر بين الحفر
          فعجت بقلبي دماء الشباب وضجت بصدري رياح أخر
          وأطرقت أصغى لقصف الرعود وعزف الرياح ووقع المطر
          وقالت لي الأرض لما سالت: يا أم هل تكرهين البشر ؟:
          أبارك في الناس أهل الطموح ومن يستلذ ركوب الخطر
          وألعن من لا يماشي الزمان ويقنع بالعيش ، عيش الحجر
          هو الكون حي يحب الحياة ويحتقر الميت مهما كبر
          وقال لي الغاب في رقة محببة مثل خفق الوتر
          يجيء الشتاء شتاء الضباب شتاء الثلوج شتاء المطر
          فينطفئ السحر سحر الغصون وسحر الزهور وسحر الثمر
          وسحر السماء الشجي الوديع وسحر المروج الشهي العطر
          وتهوي الغصون وأوراقها وأزهار عهد حبيب نضر
          ويفنى الجميع كحلم بديع تألق في مهجة واندثر
          وتبقى الغصون التي حملت ذخيرة عمر جميل عبر
          معانقة وهي تحت الضباب وتحت الثلوج وتحت المدر
          لطيف الحياة الذي لا يمل وقلب الربيع الشذي النضر
          وحالمة بأغاني الطيور وعطر الزهور وطعم المطر
          « Puis-je rendre ma vie
          Semblable à une flûte de roseau
          Simple et droite
          Et toute remplie de musique »

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          • #6
            «C'est aujourd'hui l'indépendance, pas en 1956. J'ai 71 ans, et j'ai l'impression d'être né aujourd'hui», lâche Mahmed
            c'est sur le coup de l'emotion tres comprehensible


            mais l'independance c'est 56 avec Bourguiba qui etait adulé

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