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La crue de la révolte a fini par chasser Ben Ali du pouvoir

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  • La crue de la révolte a fini par chasser Ben Ali du pouvoir

    Une révolte salvatrice


    La crue de la révolte a fini par chasser Ben Ali du pouvoir. Sa fuite n’est pas seulement un reniement personnel, mais un prélude à une mutation fondamentale du comportement du régime en Tunisie, un système qui abandonne ses prérogatives sur tous les plans : interne, régional, national et international. Désormais, la clique longtemps au pouvoir devra céder du terrain à une prudente et probable ouverture démocratique... Sa subversion commune à tous les régimes arabes sera abandonnée au profit d’une réelle maturité politique de ce peuple tunisien.
    Qu’elle semble loin notre révolte d’octobre 88, qu'on a longtemps cru une véritable date de naissance de la démocratie en Algérie. Quand des milliers de manifestants sûrs de triompher malgré la répression féroce on défier la loi martiale et vouaient aux gémonies un régime inique d’un partis unique agonisant. Plus de 20 ans après, on assiste aujourd’hui à la chute même de l’essence de l’esprit démocratique... comment délors expliquer ce revirement et ce reniement. Certes la détérioration lente et progressive de la situation politique, économique, sécuritaire et identitaire nous ont poussé à cette révision déchirante. Par ailleurs ils est tout a fait claire que les contestations, les manifestations et les révolutions ne peuvent jamais aboutir dans un pays où la richesse, don du ciel naturel est une mamelle qui assure la main mise sur l’Etat, et surtout nécessaire pour mater, récupérer, corrompre et étouffer le sens de tout esprit et espoir au changement.
    A l’aube de cette année 2011 Ben Ali a été contraint de passer la main. Sa mise à l’écart met un terme à une tragie-comédie dangereuse qui risquait de plonger le pays des jasmins dans une guerre civile sanglante. Ses professions de foi tardives n’ont plus de prise sur un peuple qui veut prendre un chemin autre que celui du mal. Sa chute et celle de ses dinosaures est inévitable car son peuple est éduqué pour bâtir une nouvelle destinée, cependant il reste à souhaiter que le moment de joie passé, cette révolte salvatrice ne servira pas à troquer une dictature par une autre.


    Arezki HAMOUDI
    Algérien, détenu politique des années 70
    Dernière modification par arezki hamoudi, 16 janvier 2011, 17h49.
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