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Rached Ghannouchi, ou le retour de l'islamisme en Tunisie

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  • Rached Ghannouchi, ou le retour de l'islamisme en Tunisie



    Avec la libéralisation du régime, le chef du parti islamiste El Nadha, Rached Ghannouchi, annonce son grand retour en Tunisie. Avec lui, c'est l'islam politique et ses milliers de partisans qui vont tenter de reprendre pied dans un pays où Ben Ali les avait exclu des sphères de décision.

    Dans une déclaration accordée à Al Jazira, Rached Ghannouchi (69 ans), président du mouvement islamiste El Nahda, a déclaré qu’il voulait figurer dans le gouvernement d’union nationale qui se prépare en Tunisie. Il s'est surtout étonné qu'on n'ait pas fait appel à lui, car il affirme que le futur gouvernement doit représenter toutes les tendances, dont celle des islamistes de son parti, El Nahda (la renaissance), interdit sous le régime Ben Ali et dont quelque 30 000 militants ont été arrêtés dans les années 1990.

    Mais Ghannouchi n'est sans doute pas le bienvenu en Tunisie, où il a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité en 1991 pour complot contre l'ex-président Ben Ali - une affaire qui lui avait valu l'exil deux ans plus tôt. De Londres, où il vit désormais, il clame son innocence et invoque un procès politique destiné à briser l'essor de son parti qui avait réussi à remporter 17 % des voix aux législatives. Mais il annonce son prochain retour en Tunisie, le Premier ministre Mohammed Ghannouchi ayant assuré, lorsqu'il assurait l'interim de la présidence avant que celui-ci ne soit confié à Fouad Mebazza, que les opposants et exilés étaient libres de rentrer au pays.

    « Intifada » contre ben Ali

    « Je me prépare, je prépare mon retour. (...) », a aussitôt déclaré Ghannouchi, samedi. L'Intifada [soulèvement, NDLR] tunisienne a réussi à faire tomber la dictature » de l'ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, qui s'est réfugié en Arabie saoudite. Les Occidentaux, la France en tête, avaient soutenu l'ex-président en grande partie parce qu'ils le considéraient comme un rempart » contre l'islamisme et qu'il avait poursuivi l'action de son prédécesseur Habib Bourguiba en faveur de l'émancipation des femmes.

    Ghannouchi a subtilement fait valoir que son parti participait d'une mouvance « islamiste et démocratique, très proche de l'AKP turc », le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie sous la direction du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Il a affirmé dans un entretien publié vendredi par le journal belge Le Soir, que son parti avait accepté en 1988 le statut des femmes tel qu'il est défini en Tunisie – c'est l'un des plus libéraux du monde arabe. Et précisé que beaucoup de leaders historiques du parti se trouvaient en Tunisie. « Ils cherchent à se réorganiser » a-t-il dit. (Avec AFP)

    JeuneAfrique

  • #2
    quelque chose m echappe! si ce parti est islamiste il doi vouloir l application de la sharia ...mais s il accepte les lois tunisienne actuelle iest il encore islamiste??

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    • #3
      C'est l'équivalent du MSP (ex Hamas) chez nous. Il fera de l'entrisme pour accéder au pouvoir et donc il va jurer qu'il respecte les lois. C'est tout à fait normal.

      Les Islamistes vont peser au minimum 25% des voix au prochain scrutin présidentiel en Tunisie, vu la faillite du mouvement nationaliste RCD comme dans tout les pays Arabes. Et comme il n'y a pas grand chose à part le RCD et les Islamistes... ca veut dire que les barbus pourront tout au moins faire ou défaire les jeux entre les candidats et que le prochain président sera obligé de leur faire des concessions durant la campagne.. Je suis sur par exemple que la réintroduction de la polygamie annulée par Bourguiba ne tardera pas avec un "code de la famille" version Tunisienne..

      Dans le pire des cas, ils remporteront le scrutin et l'économie Tunisienne va sérieusement en patir. Le pays risquera l'effondrement si le secteur touristique et les IDE fondent comme neige au soleil..

      ∑ (1/i²) = π²/6
      i=1

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      • #4
        C'est un peu normal, les islamistes furent les principales victimes du RCD, le retour de balancier joue en leur faveur tout comme en France apres guerre, le PCF est devenu le premier parti du pays. Mais du moment que les institutions seront respectees, meme si les islamistes prennent le pouvoir, les tunisiens pourront changer d'avis aux prochaines elections. Le risque est qu'une fois les islamistes au pouvoir, le scenario iranien se repete et que l'opposition laique soit mise hors la loi, comme au temps de Ben Ali.

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        • #5
          une question que je me pose et a laquelle je n ai pas de reponse

          comment peut on etre musulman sans etre islamiste?

          comment un musulman convaincu par le livre refuserait il d etre gouverne par le LIVRE?

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          • #6
            Avant de parler des exilés et les déjà en place; est ce qu'ils ont libéré l'ensemble des prisonniers politiques, syndicalistes et les journalistes tunisiens ?
            Il ne faut pas que les tunisiens se focalisent sur deux partis bien distincts!
            Il n’y a rien de noble à être supérieur à vos semblables. La vraie noblesse, c'est être supérieur à votre moi antérieur.
            Hemingway

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            • #7
              La main de la france va essayer encore une fois jouer un sal tour aux Tunisiens. Sarkozy et sa clique vont mettre leur nez dans les affaires tunisiens pour choisir un autre gouvernement corrompu :22:

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              • #8
                est ce qu'ils ont libéré l'ensemble des prisonniers politiques, syndicalistes et les journalistes tunisiens ?

                ils croupissent toujours en prison, et pour longtemps encore

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