Les relations entre Paris et Alger se réchauffent
Philippe Douste-Blazy se rend, pour une visite de deux jours, à Alger. Il s'efforcera de resserrer les liens distendus entre les deux pays, après l'affaire des bienfaits de la colonisation.
Après un début d'année difficile, les relations franco-algériennes redémarrent. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, est attendu ce dimanche à Alger pour une visite de deux jours. La signature du traité d'amitié entre les deux pays sera au centre des discussions. La coopération économique, scientifique et culturelle de même que les négociations en cours entre Alger et le Club de Paris pour le remboursement anticipé de la dette publique algérienne seront aussi évoquées.
La visite en Algérie de Philippe Douste-Blazy intervient après l'annulation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui glorifie la colonisation, et le retour aux affaires du président Bouteflika après une longue période de convalescence. Le président algérien a été opéré à la fin de 2005 à Paris.
Défilé. L'annulation de la visite du ministre de l'Industrie, François Loos, qui devait se rendre à Alger à la fin février, et le report de celle du ministre des Affaires étrangères prévue initialement ce même mois ont jeté le trouble dans les relations entre les deux pays. Du coup, depuis la fin mars, les officiels français défilent à Alger. La visite du maire de Lyon, Gérard Collomb, a été suivie, début avril, de celle du ministre des Transports et de l'Équipement. Dominique Perben est venu en Algérie à la veille de l'attribution par Alger d'importants projets d'infrastructures lancés dans le cadre du plan de relance économique de 60 milliards de dollars élaboré par le président Abdelaziz Bouteflika.
Les groupes français sont en course pour la réalisation "clés en main" de trois lignes ferroviaires à grande vitesse pour près de 5 milliards d'euros et de trois tramways à Alger, Oran et Constantine pour plus de 1 milliard d'euros. Des projets qui intéressent surtout Alstom, en concurrence avec Siemens. Depuis le lancement en juillet dernier du nouveau plan de relance économique, les plus grands projets ont échappé aux groupes français au profit des allemands, des espagnols et des chinois. "Les sociétés françaises sont victimes de la polémique sur la loi française du 23 février 2005 qui a refroidi les relations franco-algériennes. Mais, en attribuant des projets importants aux espagnols, aux italiens et aux allemands, les dirigeants algériens veulent convaincre les autres pays que l'Algérie n'est pas une chasse gardée des groupes français", estime une source diplomatique. Reste que, avec plus de 22 % de parts de marché, la France ambitionne de rester aussi longtemps que possible le premier fournisseur de l'Algérie.
Hamid Guemache, à Alger
La Tribune
Philippe Douste-Blazy se rend, pour une visite de deux jours, à Alger. Il s'efforcera de resserrer les liens distendus entre les deux pays, après l'affaire des bienfaits de la colonisation.
Après un début d'année difficile, les relations franco-algériennes redémarrent. Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, est attendu ce dimanche à Alger pour une visite de deux jours. La signature du traité d'amitié entre les deux pays sera au centre des discussions. La coopération économique, scientifique et culturelle de même que les négociations en cours entre Alger et le Club de Paris pour le remboursement anticipé de la dette publique algérienne seront aussi évoquées.
La visite en Algérie de Philippe Douste-Blazy intervient après l'annulation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005, qui glorifie la colonisation, et le retour aux affaires du président Bouteflika après une longue période de convalescence. Le président algérien a été opéré à la fin de 2005 à Paris.
Défilé. L'annulation de la visite du ministre de l'Industrie, François Loos, qui devait se rendre à Alger à la fin février, et le report de celle du ministre des Affaires étrangères prévue initialement ce même mois ont jeté le trouble dans les relations entre les deux pays. Du coup, depuis la fin mars, les officiels français défilent à Alger. La visite du maire de Lyon, Gérard Collomb, a été suivie, début avril, de celle du ministre des Transports et de l'Équipement. Dominique Perben est venu en Algérie à la veille de l'attribution par Alger d'importants projets d'infrastructures lancés dans le cadre du plan de relance économique de 60 milliards de dollars élaboré par le président Abdelaziz Bouteflika.
Les groupes français sont en course pour la réalisation "clés en main" de trois lignes ferroviaires à grande vitesse pour près de 5 milliards d'euros et de trois tramways à Alger, Oran et Constantine pour plus de 1 milliard d'euros. Des projets qui intéressent surtout Alstom, en concurrence avec Siemens. Depuis le lancement en juillet dernier du nouveau plan de relance économique, les plus grands projets ont échappé aux groupes français au profit des allemands, des espagnols et des chinois. "Les sociétés françaises sont victimes de la polémique sur la loi française du 23 février 2005 qui a refroidi les relations franco-algériennes. Mais, en attribuant des projets importants aux espagnols, aux italiens et aux allemands, les dirigeants algériens veulent convaincre les autres pays que l'Algérie n'est pas une chasse gardée des groupes français", estime une source diplomatique. Reste que, avec plus de 22 % de parts de marché, la France ambitionne de rester aussi longtemps que possible le premier fournisseur de l'Algérie.
Hamid Guemache, à Alger
La Tribune
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