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Nouveau gouvernement tunisien dévoilé lundi, incidents à Tunis

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  • Nouveau gouvernement tunisien dévoilé lundi, incidents à Tunis

    La composition du nouveau gouvernement tunisien sera dévoilée lundi, a annoncé dimanche le Premier ministre Mohamed Ghannouchi à Tunis, où des fusillades ont éclaté dans la soirée au terme d'une journée plutôt calme.


    "Demain, nous annoncerons le nouveau gouvernement, qui ouvrira une nouvelle page de l'histoire de la Tunisie", a déclaré Ghannouchi à la télévision nationale.

    Alors que la journée avait été sensiblement plus calme que celle de samedi, la télévision nationale a fait état en fin d'après-midi de deux fusillades, l'une près du siège de la Banque centrale et l'autre devant le siège d'un parti d'opposition, le PDP.

    Le Parti progressiste démocratique (PDP) a déclaré que des policiers et des militaires avaient fait stopper deux voitures à bord duquel se trouvaient des hommes en armes. Une fusillade a éclaté, au terme de laquelle plusieurs individus ont été arrêtés, certains en possession de passeports suédois et allemands.

    D'autre part, à un kilomètre de là, deux hommes armés qui se trouvaient sur des toits près de la banque centrale, à un pâté de maisons du ministère de l'Intérieur, ont été tués par les forces de sécurité, a-t-on déclaré de sources militaire et policière.

    De source militaire, on signalait d'autre part à Reuters des échanges de tirs entre les forces spéciales tunisiennes et des membres de la garde de l'ex-président Zine el Abidine Ben Ali. Des hommes de l'ancien président ont ouvert le feu alors qu'ils passaient devant le palais de la présidence à Carthage, banlieue à quelques kilomètres du centre de Tunis.

    Dimanche étant un jour chômé, les rues sont restées relativement peu fréquentées. Des personnes sont sorties faire des courses et, pour la première fois depuis plusieurs jours, quelques camions de livraison ont circulé pour approvisionner les magasins.

    ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

    Des chars étaient déployés dans les rues de Tunis où la troupe gardait les bâtiments publics, et des habitants ont confié qu'ils commençaient à se sentir plus en sécurité au lendemain des fusillades, pillages et évasions de prison qui ont marqué la journée de samedi.

    A la tombée de la nuit, cependant, les habitants de certains quartiers ont reformé des barrages routiers, par crainte de nouvelles violences nocturnes.

    L'homme qui était chargé de la sécurité présidentielle sous Ben Ali, Ali El Serriati, doit comparaître devant la justice pour avoir fomenté des violences et menacé la sécurité nationale, a rapporté dimanche la télévision publique. Selon la chaîne Al Djazira, un successeur lui a été trouvé.

    Au sud de Tunis, plusieurs centaines de personnes se sont introduites à l'intérieur de la villa déserte et pillée d'un neveu de l'ancien président, Kaïf ben Ali, prenant des photos ou des plantes en souvenir, ou arrachant la plomberie.

    La villa est située à Hammamet, station chic de la côte méditerranéenne à une soixantaine de kilomètres de la capitale, où bon nombre de membres de l'élite ont des résidences.

    Le gouvernement qui sera présenté lundi est censé combler le vide laissé par le départ de Ben Ali, président depuis 1987, qui s'est enfui en Arabie saoudite après un mois de contestation. A plus long terme, le Conseil constitutionnel a indiqué qu'une élection présidentielle devrait, eu égard à la Constitution, se tenir au plus tard dans 60 jours.

    Les formations d'opposition veulent des garanties sur l'équité de la prochaine élection présidentielle et avoir suffisamment de temps pour faire campagne. Deux partis d'opposition ont d'ores et déjà déclaré que le délai de 60 jours leur paraissait trop court.

    A l'issue d'un entretien avec Ghannouchi, samedi, Najib Chebbi, l'un des chefs de file de l'opposition, a jugé que des élections pourraient avoir lieu sous supervision internationale dans un délai de six à sept mois.

    En France, Nicolas Sarkozy a rompu samedi le silence qu'il observait au sujet de la situation en Tunisie. Le président français a demandé l'organisation d'"élections libres dans les meilleurs délais".



    Reuters 16/01/2011 à 20:34
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.
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