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BP face à une fuite sur le pipeline trans-Alaska

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  • BP face à une fuite sur le pipeline trans-Alaska

    [1/2] Le Brent proche des 100 dollars - De l’Alaska à la Norvège, le brut se fait des sueurs froides.


    La fuite sur le pipeline trans-Alaska n’aurait pas d’impact visible sur l’environnement, selon BP, principal propriétaire de l’oléoduc. [BP]

    Le baril de brut américain a atteint 92 dollars mercredi 12 janvier. Il est en hausse de plus de 20 % depuis cet été. Le baril de Brent de la mer du Nord a quant à lui dépassé les 98 dollars mercredi pour la première fois depuis 2008. Il valait 72 dollars fin août. De nombreux analystes estiment que la barre des 100 dollars semble devoir être franchie très bientôt.


    – Cette semaine en Alaska et en Norvège, deux événements ont confirmé à quel point la tension est forte sur l’offre mondiale de brut –


    Le premier événement est un simple incident. Il s’agit d’une fuite de pétrole apparemment peu volumineuse à l’extrême nord de l’Alaska. Le week-end dernier, cette fuite a nécessité la fermeture du pipeline trans-Alaska, par lequel transitent 13 % de la production américaine de brut. Il s’agit de la seconde plus longue fermeture depuis l’inauguration de cet oléoduc en 1977.
    Une nouvelle interruption du flot est annoncée pour ce week-end, afin d’effectuer des réparations.
    Malgré la persistance de la fuite, BP, principal propriétaire du pipeline trans-Alaska, a décidé sa réouverture au cours de la semaine.
    Selon la compagnie, il était indispensable de faire circuler à nouveau le brut pour empêcher la formation de glace à l’intérieur de ce tube de 1300 kilomètres, ce qui aurait entraîné des dégâts beaucoup plus importants. « La pire des situations possibles », d’après un responsable anonyme cité par le New York Times. Six mois après la marée noire du golfe du Mexique, BP a peu de chance de se racheter une image sur ce coup-là…
    D’après Alyeska, la société qui gère le pipeline, la fuite n’a aucun impact environnemental visible. Elle se situe à un point très stratégique, sur un tube qui connecte un vaste stockage de brut à l’une des pompes principales du pipeline. « Nous parlons d’un problème très sérieux. Nous n’avons pas beaucoup de temps », a déclaré la porte-parole d’Alyeska.
    Le pétrole d’Alaska est vital pour la côte Ouest des Etats-Unis. Mais les stocks des raffineries de Californie sont hauts, et la fuite semble n’avoir eu qu’un impact limité sur les cours du brut américain. Ces derniers sont en hausse régulière depuis avril, sur fond de redécollage de la consommation.
    Lancée à la fin des années 70, la production pétrolière de l’Alaska décline. Elle est passée d’un pic de production de 2 millions de barils par jour en 1988 à 600 000 barils par jour aujourd’hui.
    Le pipeline trans-Alaska traverse le plus vaste des Etats américains de la zone pétrolifère de Prudhoe Bay, au nord, jusqu’au port de Valdez (celui de la marée noire de l’Exxon-Valdez), tout au sud.
    C’est un colosse fragile qui a déjà connu une série de fuites plus ou moins importantes.
    Au lieu d’être enterré comme les oléoducs classiques, il est monté sur des dizaines de milliers de piliers réfrigérants (voir photo). Le but : éviter que le flot de brut à 39°C qui parcourt le tube ne provoque la fonte du permafrost, ce qui ferait rompre le pipeline.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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