Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Cinq jeunes se sont immolés par le feu

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Cinq jeunes se sont immolés par le feu

    C’est carrément à l’immolation par le feu que recourent de nombreux citoyens pour dénoncer leurs conditions sociales difficiles.
    Après l’émeute, la fermeture des APC et autres édifices publics, le blocage des routes et la harga, d’autres modes de protestation contre les maux sociaux apparaissent et prennent une ampleur inquiétante.
    C’est carrément au suicide que recourent de nombreux citoyens pour dénoncer leurs conditions sociales difficiles et suprême sacrifice! l’immolation par le feu prend les allures d’un phénomène social.
    A telle enseigne qu’en l’espace de trois jours seulement, cinq immolations ont été enregistrées à travers différentes régions du pays. Jeudi dernier, un citoyen, A.M. a tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant dans l’enceinte du siège de la daïra de Bordj-Ménaïel, à 30 km à l’est de Boumerdès.
    La misère sociale et l’absence de perspectives peuvent s’avérer fatales. Le malheureux, âgé de 41 ans et père de six enfants, travaillait comme agent de sécurité à la daïra de Bordj Ménaïel. Il a recouru à cet acte suprême suite à son «exclusion arbitraire» de la liste des bénéficiaires de logements sociaux de sa localité, Cap Djinet.
    Vendredi soir, à 21 heures, un jeune de 26 ans, répondant aux initiales H. S., s’est immolé en plein centre-ville de Jijel, sur l’avenue Emir Abdelkhader pour dénoncer la mal-vie qui le ronge au quotidien.
    Samedi, un jeune a mis le feu à la maison familiale à Alger pour protester contre sa condition sociale et demander un logement décent et digne d’une Algérie indépendante.
    A Tébessa, un jeune répondant aux initiales A. B. résidant dans la commune de Boukhadra, s’est immolé lui aussi pour protester contre le chômage.
    Cet acte qui sonne comme un défi et une réponse aux insultes du maire de cette commune qui aurait invité ce jeune chômeur qui lui demandait du travail à faire comme le jeune tunisien de Sidi Bouzid, s’est déroulé en plein jour face au siège de l’Assemblée populaire communale de Boukhadra. La recrudescence de ces drames inquiète au plus haut niveau les responsables politiques, dont le discours est contrarié par les pratiques malveillantes des élus et des responsables locaux. Un maire qui insulte et humilie un citoyen et le pousse à l’extrême, ou un subdivisionnaire de l’hydraulique qui n’applique pas une décision de ses supérieurs hiérarchiques participent de la même manière à attiser la colère des citoyens.
    A Monstaganem c’est un jeune de 34 ans qui s’est immolé par le feu, hier devant le siège de la sûreté de wilaya de Mostaganem, a-t-on appris auprès de cette instance sécuritaire.
    Le jeune, sans emploi, s’est aspergé d’essence sur les parties inférieures du corps avant d’y mettre le feu. Des agents de la police sont aussitôt intervenus pour éteindre le feu. Le secrétaire général du FLN, qui a reçu la nouvelle de ce qui s’est passé à Tebessa en pleine réunion, a dû interrompre son intervention, pousser un profond soupir et annoncer la nouvelle avant d’exhorter les élus de son parti à prendre en charge les doléances des citoyens.
    Belkhadem avait mis en garde contre les effets du mimétisme et son influence.
    Les sociologues expliquent ce nouveau phénomène par l’ampleur du désarroi qui mine la société. «Ce n’est pas une imitation que de mettre sa vie en jeu. La personne qui s’immole n’attend rien de personne, n’attend rien de la société qui la pousse à l’extrême», avertit la sociologue, Mme Djerbal. Selon cette spécialiste, ce procédé n’est ni plus ni moins qu’un suicide avec un aspect «horrible et spectaculaire» quand l’acte se déroule à l’intérieur du siège d’une daïra ou d’une APC. «A travers cet acte de suicide, ils s’adressent aux autorités car ils ne sont entendus nulle part et il n’y a personne pour les écouter», a-t-elle expliqué.
    En effet, à force de subir l’injustice, de manifester sa colère et de protester vainement, on finit par se lasser, et les jeunes désespérés recourent à l’extrême pour faire entendre leurs problèmes.
    La sociologue a mis en exergue le grand désespoir de ces citoyens à cause du climat social et politique et du rétrécissement des espaces d’expression

    l'expression
    Dernière modification par aurassien, 17 janvier 2011, 04h40.

  • #2
    - 1776 av l'Hégire...

    C'est malheureux tout ça !

    C'est pas parceque ça réussi en Tunisie que ça va réussir à faire descendre les gens dans la rue en Algérie, simplement parceque les révoltes ou les révolutions ont besoins de symboles ! Le symbolisme d'un jeune tunisien qui s'immole, ou d'un moine Thaï ne va pas forcement fonctionner en algérie...

    Moi je pense que par exemple en Algérie un symbole puissant serai par exemple qu'un ancien moudjahid se flingue devant une assemblé de passant, sur un plateau de télé ou un symbole de ce type là, un ancien, un homme une femme, qui ont fait ce pays, qui finit par se suicider, là la symbolique est trop forte pour l'âme algérienne !

    Mais comme un ministre (ou un journaliste?) a dit, les algériens sont devenus nihilistes, ils ne croient plus en rien ni en personne... Sans oublier les petits rigolo qui attendent juste le bon moment pour apparaître miraculeusement et nous vendent des niaiseries mode coco (la louisa et ses sbires) ou regionaliste style un certain meheni ou des islamisto-pro-saoudiens qui rêvent d'une société du 18e siècle avant l'Hegire

    Commentaire


    • #3
      cocorico !

      voila bien un domaine ou les algeriens sont encore bien de pouvoir ratrapper la France un jour :



      http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89p...gie_du_suicide

      et pour ce qui est des antidepresseurs, des calmants, des anxiolytiques.....on est encore a des annees-lumieres niveau consommation

      en France, ceux qui se suicident sont ceux ....... qui ont un emploi ! dans le secteur ... public !

      Un nouveau suicide à la Poste ravive les inquiétudes sur le mal-être au travail

      De Cécile AZZARO et Jordane BERTRAND (AFP) – Il y a 5 jours
      PARIS —

      Le suicide d'un postier des Bouches-du-Rhône et des grèves dans des bureaux de Poste ravivent les inquiétudes sur le mal-être au travail dans l'entreprise, des syndicats et des politiques faisant un parallèle avec France Télécom.

      Un postier de 56 ans s'est suicidé samedi à Vitrolles, ce qui en fait le cinquième depuis janvier 2010 dans les Bouches-du-Rhône et le 71e au niveau national, selon la CGT du département.

      La direction de la Poste a démenti "formellement" ce chiffre. Il "n?a aucun sens. Nous ne constatons pas ces dernières années de phénomènes particuliers de suicides à La Poste", a-t-elle dit.

      Pour Jean-Luc Botella (CGT Bouches-du-Rhône), "tous les suicides (...) ont un lien étroit avec la façon dont se sentent les salariés aujourd'hui dans l'entreprise". Selon lui, le postier a laissé une correspondance à son épouse "qui laisse entendre que son acte était lié à sa situation au travail".

      La Poste refuse d'établir pour l'instant tout lien entre ce suicide et les conditions de travail, mais a annoncé avoir mis en place une "enquête interne indépendante".

      Direction et syndicat expliquent que l'agent faisait l'objet d'un audit, suite à une erreur comptable de 160 euros qu'il avait commise.
      L'épouse du postier a indiqué à l'AFP envisager de "porter plainte, d'autant que la Poste dit que c'était pour des questions familiales ou personnelles, c'est complètement faux".

      Selon elle, "cela fait plus de six mois qu'il évoquait des problèmes au bureau. (...) Il était complètement sur les genoux, il avait été arrêté déjà en décembre".
      La CGT affirme que le bureau de Vitrolles a connu deux réorganisations successives et une réduction d'effectif non confirmée pas la direction.
      Le directeur de la Poste des Bouches-du-Rhône, Dominique Borgeais, a expliqué avoir reçu "un courrier le 4 janvier de l'agent qui faisait état d'un mal-être général. Le jour même, l'assistance sociale de la Poste a été dépêchée et l'épouse appelée". Le postier a été arrêté 7 jours par le médecin du travail, qui devait le revoir à son retour.

      M. Botella fait "le parallèle avec France Télécom", tout comme Régis Blanchot (SUD-PTT), qui dénonce la dégradation des conditions de travail.
      Comme France Télécom, la Poste est une ancienne entreprise publique confrontée à l'ouverture de son marché à la concurrence. Après de fortes réorganisations et réductions d'effectifs, France Télécom a été marqué par 35 suicides de salariés en 2008 et 2009.

      SUD souligne le cas "emblématique" du bureau de poste du Lauzet (Alpes-de-Haute-Provence), où cinq facteurs et factrices sont en grève depuis deux mois contre leur délocalisation à Barcelonnette, ce qui les obligera à faire quotidiennement près de 95 km supplémentaires.

      Il a également mis en avant la grève qui dure depuis près de 100 jours dans un centre de tri de Marseille contre l'abus d'intérimaires.
      Pour le Parti socialiste, le NPA et le Parti de gauche, le rapprochement avec France Télécom est évident: "France Télécom, on est en plein dedans depuis plusieurs semaines", affirme Olivier Besancenot (NPA), lui-même facteur.

      En 2009, FO et des médecins du travail de la Poste avaient déjà alerté alerté sur "des suicides ou tentatives de suicide" dans l'entreprise, en lien avec des causes professionnelles.
      Interrogé en octobre par l'AFP, le DRH du groupe Georges Lefebvre avait reconnu que "l'accélération du changement a accéléré un certain nombre d'interrogations bien légitimes" parmi le personnel.
      Pour faire face, la Poste a lancé un nouveau plan Santé au travail, fondé sur le suivi individuel par des médecins du travail volontaires et l'instauration d'un délai minimum de 18 mois entre deux réorganisations.

      cocorico !

      Commentaire


      • #4
        ce n'est pas parce que ça a marché en tunisie que ça marchera en algérie? pourquoi, les souffrances ne sont-elles pas les memes?

        Commentaire


        • #5
          Non la conscience populaire n'est pas la même, la société civile n'est pas la même, même sous ben ali, les tunisiens sont restés solidaires. Les Algériens démontrent un peu plus de jmenfoutisme, après tout chacun pour son porte monnaie.

          Commentaire


          • #6
            C'est triste et malheureux d'en arriver la.
            Allah Yarham les morts et prompt rétablissement aux autres.

            Le phénomène s'est étendu à l'Egypte apparemment. Ce matin, j'ai écouté une info dans ce sens.

            Commentaire


            • #7
              Le premier a été déclaré en Egypte aujourd'hui en effet...

              Les analystes avaient prévu que les pays qui présentent un risque de contagion seraient Egypte, Algérie, Jordanie, Syrie, Lybie...principalement.

              Malheureusement pour l'Algérie et l'Egypte, les Tunisiens n'ont été imité que dans leur suicide (et c'est malheureux et condamnable), mais pas dans leur courage face à la mafia.

              Commentaire


              • #8
                A mon avis, c'est une erreur de la part des autorités de faire la sourde oreille devant ces regrettables cas d'immolation par le feu.

                Ceci dit, le problème n'est pas tant celui du "mimétisme" que celui des causes qui poussent des être humains à en arriver à des gestes aussi désespérés. Si le pouvoir veut se maintenir et maintenir une certaine stabilité dans la société, il a tout intérêt à bien "lire" les messages qu'on lui envoie de ci, de là, et surtout à montrer qu'il est réellement à l'écoute, et "en temps réel", pour ne pas avoir à bâcler un ridicule "je vous ai compris" à la Benali, joué dans les temps morts...
                Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

                Commentaire


                • #9
                  Arrokhs, "La pas chère attitude" est en train d'atteindre des sommets en algérie.
                  Le sieu d'El Mouradia, Tawfik et leurs sbires peuvent dormir sur leur deux oreilles, les tubes digestifs ont d'autres chats à fouetter !
                  Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

                  Commentaire


                  • #10
                    C’est le 5e cas en moins d’une semaine. Un pompier d’Oum El-Bouaghi tente de s’immoler par le feu

                    C’est le 5e cas en moins d’une semaine. Un pompier d’Oum El-Bouaghi tente de s’immoler par le feu


                    Un élément de la protection civile a tenté, hier, de s’immoler par le feu, à Oum El-Bouaghi, afin d’attirer l’attention sur une injustice qu’il subit depuis des mois. Ce pompier, âgé de 39 ans, a été suspendu de ses fonctions et, après sa comparution, s’est vu muté hors de la wilaya. Muni d’une bouteille d’essence, il a escaladé une tour, puis s’est aspergé du liquide inflammable. Alertés à temps, le directeur de wilaya de la protection civile ainsi que la wali d’Oum El-Bouaghi se sont rendus sur les lieux et ont réussi à le dissuader de mettre l’étincelle à son corps en lui promettant de “régler son problème”. L’agent de la protection civile a été ensuite reçu par le wali à qui il a expliqué les raisons de son geste.

                    C’est la cinquième tentative d’auto-immolation par le feu enregistrée en moins d’une semaine à travers différentes régions du pays. Le syndrome de Sidi Bouzid, en Tunisie, se propage en Algérie.
                    Liberté

                    Commentaire


                    • #11
                      La pauvreté et le désespoir qui s'en suit peuvent pousser à des comportements extrêmes comme le fait de s'immoler par le feu. C'est vraiment désolant que ce genre de drames surviennent dans une pays qui a une confortable assise financière. Malheureusement, l'incompétence des autorités et la corruption généralisée dans le pays font que certains citoyens perdent espoir de sortir un jour de la misère et recourent à des procédés extrêmes pour dénoncer leur situation désespérée.

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X