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Pour la jeunesse algérienne, le pétrole est un mirage

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  • Pour la jeunesse algérienne, le pétrole est un mirage

    Slate.fr
    17 janvier 2011


    L’Algérie a deux richesses. D’abord, sa jeunesse. Comme la Tunisie. Ensuite, ses hydrocarbures. Ce qui la distingue de la Tunisie. Mais le grand problème de l’Algérie, c’est qu’il n’existe pas de vases communicants entre les jeunes et la rente pétrolière. La rente pétrolière, confisquée par une infime minorité, n’a pas servi à développer une industrialisation qui aurait créé des emplois. Et qui aurait favorisé le développement d’une classe moyenne, signe de modernisation d’une société.

    C’est une autre différence avec la Tunisie où la classe moyenne a entretenu une revendication démocratique qui a abouti à la fuite de l’ex-président Ben Ali. En Algérie, les manifestations contre la pauvreté ont surtout révélé le dénuement de la population: alors que deux personnes sur trois ont moins de 30 ans aujourd’hui (sur une population de l’ordre de 36 millions d’Algériens), le taux de chômage pour celles en âge de travailler peut atteindre 50%, voire plus dans certains quartiers.

    D’un côté, une revendication de liberté; de l’autre, un refus de la pauvreté au moment où la hausse des prix des denrées de base s’emballe. L’Algérie riche de ses ressources naturelles n’a pas su procurer du travail et des logements à ses habitants, parce qu’elle n’a pas su mettre ces richesses au service du développement économique. Le résultat est tout aussi explosif.

    La rente pétrolière, trop belle, trop convoitée

    La présence d’hydrocarbures dans le sous-sol du sud algérien laissait présager dans les années 70 que le pays pourrait devenir un «dragon» de la zone méditerranéenne. Pour mettre cette rente au service de la nation, le secteur était nationalisé en 1971. L’Algérie rêvée de Houari Boumédiène, alors Président, programmait une industrialisation tous azimuts, en même temps qu’une révolution agraire était lancée. Mais la rente fut détournée avant de porter ses fruits, et la population en fut spoliée dans le cadre d’un capitalisme d’Etat totalement infiltré par une bourgeoisie qui s’accapara les dividendes du pétrole.

    A la mort de Boumédiène, ses successeurs utilisèrent cette rente pour consolider leur pouvoir sans chercher à la réinvestir. L’Algérie restait totalement captive des hydrocarbures. Elle paya cher cette politique de dépendance au moment du contre-choc pétrolier, et dut s’endetter. Mais malgré les recommandations du FMI pour sortir du tout pétrole, la stratégie du pays n’a pas changé: les hydrocarbures (pétrole et gaz) représentent toujours près de la moitié du PIB, les deux tiers des recettes fiscales et… 98% des exportations. Pour la population, hors pétrole et gaz, point de salut… Et elles restent un domaine réservé.

    La citadelle Sonatrach

    C’est une contradiction, et une malédiction pour le peuple: malgré les apparences et les mots d’ordre des manifestants qui ont réclamé du travail et des logements en affrontant les forces de l’ordre aux premiers jours de 2011, l’Algérie – 3e producteur de pétrole en Afrique, mais surtout 3e exportateur mondial de gaz — est redevenue riche. Malheureusement, elle ne le doit pas à une croissance de l’activité dont aurait profité l’emploi, mais uniquement à la flambée des cours du baril.

    Selon le ministère de l’Energie et des Mines, les revenus du pétrole, de 56 milliards de dollars en 2007, auraient atteint un pic de 80 milliards en 2008 lorsque le prix du baril atteignit des sommets. Ils sont retombés à un peu moins de 45 milliards en 2009, au plus fort de la crise économique, mais ont approché à nouveau 60 milliards de dollars en 2010. L’an dernier, on estime que les réserves de change du pays ont été reconstituées à hauteur de 150 milliards de dollars.

    La politique du président Abdelaziz Bouteflika, en place depuis 1999, n’a pas réorienté cette manne pour irriguer les autres secteurs de l’économie nationale. La Sonatrach, compagnie pétrolière nationale et véritable citadelle du pouvoir, reste l’unique locomotive de ce redressement. Elle prévoit d’investir 45 milliards de dollars afin de porter la production de pétrole à 2 millions de barils/jour (contre 1,45 million actuellement) et celle du gaz destiné à l’exportation à 85 millions de mètres cubes, selon une étude du Ceri (Centre d’études et de recherches internationales) de septembre 2010. Selon d’autres projections, la production de gaz devrait augmenter de 30% d’ici à 2015. Mais pour qui ?

    Pour le peuple, le mirage pétrolier a vécu

    Ces projets ne font plus rêver la population algérienne qui ne croit plus au mirage d’un développement alimenté par la rente des hydrocarbures. En outre, la situation est plus fragile qu’il n’y paraît. D’abord, de récentes rumeurs ont couru concernant un éventuel épuisement du pétrole algérien vers 2020. Les autorités les ont vite démenties et l’IFP (Institut français du pétrole) évalue les réserves du pays à 1.200 milliards de barils, correspondant à un peu plus de 40 années.

    Mais, dans un avenir proche, l’Algérie pourrait ne plus parvenir qu’à produire le pétrole nécessaire à ses besoins, certains spécialistes estimant même qu’elle deviendrait importatrice. Pour rassurer l’opinion publique, le gouvernement a affirmé que l’exploration pétrolière et gazière allait pousser les feux en 2011, dans une proportion de 40% par rapport à 2010.

    Côté gaz, le marché mondial est marqué par une offre supérieure à la demande, au point que l’alignement des prix du gaz sur ceux du pétrole pourrait être remis en cause. La rente provenant des exportations pourrait alors être touchée.

    L’Algérie doit aussi trouver les bons compromis pour consolider ses contrats, et trouver de nouveaux débouchés. L’existence de gazoducs qui relie aux pays du sud de l’Europe lui garantit l’ouverture des marchés espagnols, italiens et français. En France, d’après l’Insee, le gaz en provenance d’Algérie représentait 16% des importations en 2008. Mais au cours des deux dernières décennies, il est souvent arrivé que la Russie devance l’Algérie, reléguée au quatrième rang. Alger cherche donc à conforter ses positions d’exportateur gazier.

    La Chine en embuscade

    Le pouvoir souhaite resserrer ses liens avec les Etats-Unis, mais les relations avec Washington se sont détériorées depuis qu’Abdelaziz Bouteflika, qui leur avait d’abord largement ouvert l’accès au pétrole algérien avec son ministre de l’énergie Chakib Khelil, est revenu sur les nombreuses concessions accordées. Le Royaume-Uni et la Turquie sont d’autres partenaires où les débouchés pourraient croître.

    Pour préparer l’après pétrole, l’Algérie a noué d’autres accords dans le nucléaire civil avec les Etats-Unis, la France et la Chine, et pourrait se rapprocher de la Russie. L’Argentine fut le premier partenaire d’Alger pour l’aider à se doter d’un réacteur nucléaire expérimental. Lorsque la Chine est intervenue pour permettre à l’Algérie d’acquérir une deuxième unité, Paris et Washington réagirent. Mais il est évident que Pékin, qui doit trouver l’énergie nécessaire pour nourrir la croissance de son économie, est prêt à soutenir Alger sur le nucléaire civil si en compensation, l’Algérie lui ouvre l’accès à ses réserves d’hydrocarbures. De nouveaux bras de fer se profilent sur le gaz et le pétrole algériens. A qui profiteront-ils?

    Gilles Bridier
    Gilles Bridier est journaliste économique à Api.doc. Il est passé par les rédactions des Echos, de Libération, du Monde et de La Tribune.

  • #2
    Algérie : le plan quinquennal 2010 – 2014 en chiffre.

    Il s’agit du troisième programme d’investissement public engagé par l’Etat Algérien depuis l’année 2001.

    Le nouveau plan quinquennal implique un engagement financier de l’ordre de 286 Milliards de Dollars, soit 21.214 milliard de DA, dont bénéficieront pratiquement tous les secteurs avec un intérêt particulier pour les projets structurants et ceux du secteur économique dont le but fondamental est la réduction de la dépendance des hydrocarbures.

    - 130 Milliards de Dollars pour le parachèvement des anciens projets (rail, routes, eau…)

    - 156 Milliards de Dollars pour les nouveaux projets (11.534 milliards de DA)


    1- Développement humain

    Plus de 40% des ressources pour l’amélioration du développement humain

    5.000 établissements de l’éducation nationale dont:

    - 1.000 collèges,
    - 850 lycées,
    - 600.000 places pédagogiques universitaires,
    - 400.000 places d’hébergements pour les étudiants
    - Plus de 300 établissements de formation et d’enseignements professionnels

    Plus de 1.500 infrastructure de santé dont :

    172 hôpitaux, 45 complexe spécialisés de santé,
    377 polycliniques, 70 établissements spécialisé pour handicapés.

    - 02 million de logements : 1.2 millions seront livrés durant le quinquennat, le reste avant la fin 2014,

    - Raccordement d’un million de foyers au réseau gaz naturel,

    - Alimentation de 220.000 foyers ruraux en électricité,

    - Amélioration de l’alimentation en eau potable : réalisation de 35 barrages, 25 systèmes de transfert d’eau, achèvement de toutes les stations de dessalement de l’eau de mer en chantier,

    - Plus de 5.000 infrastructures pour la jeunesse, dont : 80 stades, 160 salles polyvalentes, 400 piscines, plus de 200 auberge et maisons de jeunes

    - Important programme pour les moudjahidines, affaires religieuses, culture et communication.


    2- Infrastructures de base et structure public

    40% des ressources pour le développement des infrastructures de base et amélioration du secteur public

    3.100 milliards de DA destiné au secteur des travaux publics pour poursuivre l’extension et la modernisation du réseau routier et l’augmentation des capacités portuaires

    2.800 milliard de DA destiné au secteur des transports en vue de moderniser et étendre le réseau de chemin de fer, d’améliorer le transport urbain (tramways à travers 14 villes d’Algérie), et de moderniser les infrastructures aéroportuaires

    Près de 500 milliards de DA pour l’aménagement du territoire et de l’environnement

    Près de 1800 milliards de DA pour l’amélioration des moyens et des prestations des collectivités locales, du secteur judiciaire et des administrations de régulation fiscale, commerciale et du travail.

    1.500 milliards de DA destiné à l’appui au développement de l’économie nationale, avec 1.000 milliards de DA affecté au soutien du développement agricole et rural, mis en route depuis l’année dernière.

    150 milliards de DA destiné à la promotion de la PME à travers la réalisation des zones industrielles, de soutien public à la mise à niveau ainsi que la bonification des crédits bancaire pouvant atteindre 300 milliards de DA

    Plus de 2.000 milliards de DA de crédit bancaire bonifié par l’Etat destiné au développement industriel : réalisation de nouvelles centrales électriques, développement de l’industrie pétrochimique, modernisation des entreprises publiques.

    350 milliards de DA destiné à l’encouragement de la création d’emploi : accompagnement à l’insertion professionnelle des diplômés, soutenir la création de micro-entreprises, financer les emplois d’attentes (objectif : création de 3.000.000 d’emploi)

    250 milliards de DA destiné au développement de l’économie de la connaissance à travers le soutien à la recherche scientifique et de l’usage de l’outil informatique dans tout le système national d’enseignement et dans le service public.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      merci solas très intéressant

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      • #4
        Merci Solas pour ces infos, cela dit c'est le plan quinquennal prévisionnel.. Qu'en ait il des autres plans quinquennaux précedents.. j'ai lu dans la presse francaise que le million de logement n'a jamais été livré, qu'il n'y aurait qu'entre 10 000 et 20 000 logements livrés, est ce vrai?

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        • #5
          @ Mediteranéo, pourquoi les marrokis font une fixation sur le pétrole algérien??

          Je comprends pourquoi tu affectionnes ce genrs d'articles qui vient carresser dans le sns du poil ton égo makhzenien!....cet article est à sens unique loin de la réalité.

          si le pértole est un mirage pour la jeunesse algerienne, qui se soigne, et etudie gratuitement,.....la drogue marocaine n'est pas un mirage pour la jeunesse marocaine qui vit grâce à la manne narcotique.
          Dernière modification par Vollens, 17 janvier 2011, 16h56.

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          • #6
            Vollens, je ne fais aucune fixation.. j'ai posté un sujet qui me paraissait interessant pour debattre et je debats.. c'est tout.. et stp meme si tu es un polisarien, soit respectueux des gens et ne dis plus marrrokis dit Marocains comme tout le monde.. ca t'honorera meme si tu consideres les marocains comme tes ennemis..

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            • #7
              N'empêche, c'est vrai. Il faut un peu plus de transparence dans la gestion de cette manne stratégique, chose impossible décemment tant la corruption gangrène le système dans sa globalité.

              Commentaire


              • #8
                N'empêche, c'est vrai. Il faut un peu plus de transparence dans la gestion de cette manne stratégique, chose impossible décemment tant la corruption gangrène le système dans sa globalité.
                Faut aussi dire que l'industrie du petrole est une industrie notoire de par sa corruption. Toutes les entreprises internationales du petrole ont une sale réputation et la transparence n'est pas dans leur interet.

                Corruption et petrole vont de paire!

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                • #9
                  Sauf que Sonatrach c'est toute et la seule richesse de l'algerie pour le moment.. alors il faudrait plus que de la transparence..

                  Commentaire


                  • #10
                    Sola, Biskra ,Mediteraneo Vollens et EL NINO
                    tous sur la meme longueur d onde

                    vous etes pas dans le FLN ?

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                    • #11
                      Moi il n'y a aucune chance, je suis marocain..

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                      • #12
                        @ Mediteranéo, pourquoi les marrokis font une fixation sur le pétrole algérien??

                        Je comprends pourquoi tu affectionnes ce genrs d'articles qui vient carresser dans le sns du poil ton égo makhzenien!....cet article est à sens unique loin de la réalité.

                        si le pértole est un mirage pour la jeunesse algerienne, qui se soigne, et etudie gratuitement,.....la drogue marocaine n'est pas un mirage pour la jeunesse marocaine qui vit grâce à la manne narcotique.


                        Je poste tres peu d'articles, je ne poste que les articles que je veux debattre.. je n'ai ecrit ni l'article ni le titre de l'article (tu peux verifier la source).. quand au chit, il y en a bq qui en profite dans le monde entier.. la production a été reduite de 50%.. donnez nous 10 ans encore et on l'importera peut etre de l'algerie

                        Commentaire


                        • #13
                          meditereneo et oukil

                          Charité bien ordonnée commence par soi même!

                          Tous les algériens critiquent leurs dirigeants sans problème. Vous vous n'avez même pas le courage et honnêteté intellectuelle de dire quoi que ce soit sur la corruption qui ronge votre pays, de momo6 au petit moukadam mouchard ducquartier.
                          Cette lâcheté d'appliquer à soi ce que vous reprochez aux autres discrédite tt ce que vous pouvez dire sur l'Algerie.

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                          • #14
                            Nimidio,
                            je crois que tu ne lis pas les commentaires sur FA, il y a une majorité qui defendent bec et ongle l'actuel pouvoir en Algerie et deverse leur haine quotidienne sur le Maroc.. Personnellement je ne parle jamais en mal de l'algerie, je connais tres bien ce pays.. et je suis critique envers le mien.. mais certains n'arrive pas à comprendre qu'il y a une tres grande majorité de monarchistes au Maroc, c'est le socle de notre nation.. on peut etre critique mais on ne veut pas de president.. on veut une monarchie constitutionnelle à l'anglaise ou à l'espagnole, mais on n'est pas encore tout à fait pret.. 5 à 10 ans.. et on ne veut pas de troubles.. il y a des partis qui demandent ca, il y a des associations, il y a une société civile qui demande ca.. on y vas tranquielement.. une fois que tout ca est compris on peut alors debattre..

                            Commentaire


                            • #15
                              Sauf que Sonatrach c'est toute et la seule richesse de l'algerie pour le moment.. alors il faudrait plus que de la transparence..
                              le maroki aime toujours minimiser el Djazaïr....Sonatrach, n'est pas la seule richesse d'El Djazaïr, elle est jute la plus grosse entreprise algerienne, nuance.

                              Je poste tres peu d'articles, je ne poste que les articles que je veux debattre..
                              Oui mais les débats que tu lances sont toujours tendancieux qui ne visent qu'un seul objectif, que tous les marocains poursuivent inlassablement.

                              tâche de poster des sujets qui parlent de ton pays en mal (les sujets ne manquent pas) puisque tu aimes le debat et tu pretends être impartial.
                              Dernière modification par Vollens, 17 janvier 2011, 18h09.

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