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Il y a 50 ans était assassiné Patrice Lumumba, le «héros national» du Congo

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  • Il y a 50 ans était assassiné Patrice Lumumba, le «héros national» du Congo

    Il y a 50 ans jour pour jour, le 17 janvier 1961, que fut assassiné au Katanga à l'âge de 36 ans, Patrice Emery Lumumba, l'une des principales figures de l'indépendance de la République démocratique du Congo. Considéré au Congo comme le premier «héros national», Lumumba a été tué par des responsables katangais avec l'assentiment de la sûreté de Etat belge, puissance coloniale du Congo.

    Autodidacte, il a lu plusieurs manuels d'histoire pour étudier plus en profondeur la Révolution française, l'histoire de Haïti, des États-Unis et de la Russie qui l'ont influencé dans sa vie et son parcours de militant au service de son peuple et de son pays.

    Il travaille comme employé de bureau dans une société minière de la province du Sud-Kivu jusqu'en 1945, puis comme journaliste à Léopoldville (aujourd'hui Kinshasa) et Stanleyville (Kisangani), période pendant laquelle il a écrit dans divers journaux. En septembre 1954, il reçoit sa carte d'«immatriculé», réservée par l'administration coloniale belge à quelques éléments remarqués du pays (200 immatriculations sur les 13 millions d'habitants de l'époque).

    Son travail dans la mine lui a fait découvrir que les matières premières de son pays jouent un rôle capital dans l'économie mondiale, et que l'administration coloniale cache aux Congolais ce potentiel présent dans les frontières. Il décide alors de militer pour un Congo uni, se distinguant des autres leaders indépendantistes.

    Son combat pour l'indépendance a connu son summum, en 1958 de retour d'un voyage en Belgique où il découvre le mauvais visage de son pays véhiculé par la force coloniale.
    Il décide alors de créer le Mouvement national congolais (MNC), à Léopoldville le 5 octobre de la même année et participe à ce titre à la conférence panafricaine d'Accra. C'est lors du compte rendu de cette conférence qu'il revendique l'indépendance du Congo devant plus de 10 000 personnes.

    Depuis, le leader politique était toujours confronté à la puissance coloniale belge. Il a été arrêté en octobre 1959, jugé en janvier 1960 et condamné à 6 mois de prison le 21 janvier pour être libéré cinq jours plus tard pour participer à une réunion regroupant les indépendantistes et l'administration coloniale qui s'est retrouvée face un front uni des représentants congolais et, à la surprise de ceux-ci, accorde immédiatement au Congo l'indépendance, qui est fixée au 30 juin 1960. Dans un discours prononcé lors de la cérémonie en présence du roi des belges, Lumumba entama son allocution par une salutation «aux Congolais et Congolaises, aux combattants de l'indépendance».

    Le MNC et ses alliés remportent les élections organisées en mai et, le 23 juin 1960, Patrice Lumumba devient le premier ministre du Congo indépendant. Ses positions politiques contraires à ceux des autorités, ont fait de lui un indésirable au pouvoir.

    Le 17 janvier 1961, Lumumba et ses compagnons, Maurice Mpolo et Joseph Okito sont arrêtés et conduits à Elisabethville, au Katanga, et livrés aux autorités locales. Lumumba, Mpolo et Okito seront conduits dans une petite maison sous escorte militaire où ils seront ligotés et humiliés par les Belges Gat et Vercheure. Ils seront fusillés le soir même par des soldats sous le commandement d'un officier belge.

    En 2003, le documentaire télévisé CIA guerres secrètes explique que Mobutu a fait dissoudre le corps de son rival dans l'acide, après l'avoir fait assassiner.

    Lumumba fut très regretté après sa mort par toute la communauté des pays non-alignés, y compris par un de ses bourreaux, le général Mobutu qui le consacra héros national en 1966. Le retour d'Égypte de sa femme Pauline et de ses enfants fut considéré comme un événement national. Le jour de sa mort, le 17 janvier, est un jour férié au Congo-Kinshasa.
    M. Zemmour
    Le Temps d'Algérie, 17/1/2011
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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