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Le conseiller principal d’Obama, John Brenann, à Alger
“Les peuples algérien et américain ont souffert du terrorisme”
Par : Djilali Benyoub Lu : (2928 fois)
Les états-Unis rejoignent l’Algérie dans sa position contre le paiement de rançons aux terroristes. Cette position a été affirmée hier par le principal conseiller du président américain, John Brennan, en visite de deux jours à Alger.
“Nous rejetons catégoriquement le paiement de rançons. Nous sommes contre toute concession faite aux terroristes”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. L’ancien agent de la CIA, rapportant le message de son président Barak Obama, s’est félicité du niveau de coopération entre les états-Unis et l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme. On constate l’évolution, y compris dans la sémantique.
Le conseiller d’Obama évoque désormais, en plus de la coopération claire, “un partenariat” avec l’Algérie qui a une expérience en la matière, et affiche une détermination à poursuivre la lutte contre le terrorisme. Aussi a-t-il appelé à l’intensification de la coopération entre les pays du Sahel entre eux et avec les états-Unis pour éradiquer Al-Qaïda, “éviter que réussissent ses desseins”, “faire avorter ses projets criminels” et “déjouer ses projets meurtriers”.
Pour les états-Unis, les pays de la sous-région et le continent africain “comptent” à leurs yeux. Et à Brennan de souligner que sa visite à Alger, la première pour lui, est significative de cette volonté et de l’importance de travailler ensemble parce que “nous avons un ennemi commun, une menace commune”.
Il a, par ailleurs, exclu l’intervention directe ou l’atteinte à la souveraineté des états de la région. Une allusion aux interventions militaires de la France pour libérer des otages français enlevés par Aqmi. Mais il reconnaît sans trop préciser son idée, le droit de la France à défendre et à protéger ses ressortissants. “Nous respections la souveraineté de l’Algérie et de tous les pays du Sahel. Nous avons un dialogue actif avec ces pays. Nous partageons l’information pour faire face au besoin”, dit-il en excluant catégoriquement “une action unilatérale”.
La présence américaine, dit-il, est favorablement accueillie dans les pays du Sahel où les USA apportent une assistance et un soutien aux forces armées locales. Et cette présence, discrète, est dictée, selon lui, par le fait qu’aucun pays ne peut, à lui seul, gérer une menace transnationale. Sur la crise tunisienne, le conseiller d’Obama a rappelé la position officielle de son pays qui a “applaudi et salué le courage et la dignité du peuple tunisien”. Comme il a appelé à éviter la violence.
Les états-Unis ont montré leur disposition à apporter “une assistance au gouvernement pour organiser des élections qui reflètent les véritables aspirations du peuple tunisien”. “Nous soutenons fermement les aspirations du peuple tunisien. Nous sommes prêts à porter assistance au gouvernement tunisien pour tenir des élections justes et libres dans un futur proche : élections qui refléteraient les véritables aspirations et la volonté du peuple tunisien”, a-t-il dit. Il a promis que le président américain allait travailler avec le peuple et le gouvernement pour qu’il tienne des élections dans 60 jours. Et Bouteflika, a-t-il affirmé, est tout à fait d’accord avec cet appel pour éviter le retour à la violence dans le pays.
évoquant la question du risque de mise à profit des extrémistes de la persistance des conflits à l’image de la Palestine et du Sahara occidental, il a estimé que ces conflits n’ont trouvé de solution en raison de désaccords. Et ces conflits ne devraient pas, selon lui, permettre aux extrémistes de tirer profit de la situation. “Les états-Unis sont déterminés à parvenir à des solutions mutuellement acceptées et un environnement de paix et de stabilité”, a-t-il précisé.
L’envoyé d’Obama a eu des entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le ministre des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel et le président Bouteflika auquel il a remis une lettre du président Obama dans laquelle il exprime sa gratitude à Bouteflika et son engagement à édifier de fortes relations entre les deux pays.
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