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Narjis Reghaye

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    NARJES REGHAYE, LE PASSIONARIA DE LA PRESSE

    Je rends hommage a cette journaliste marocaine, Narjis, la femme battante, convaincue que l'information est le quatrieme pouvoir et que la femme peut en prendre part. Elle est une de ces femmes journalistes se sont imposées dans la presse par leur talent, leur plume et leur abnégation pour arracher une reconnaissance tant attendue.
    Elle soutient que les femmes gagneraient a s'organiser en reseau; ceci est un autre combat pour elle. C'est aussi une patriote qui n'a pas froid au yeux et defend parfois l'indefendable et use des meilleures techniques de communication dans ses debats. Intelligente, ses beaux yeux cachent souvent une rage contre les idees pre-etablies. Elle est fiere d'etre marocaine et defends si bien son pays.
    Le visage radieux, l’esprit vif, la démarche agile, le ton doux et le verbe facile, Narjis Rerhaye semble être, comme on dit, dans son élément. La célèbre journaliste est heureuse. Son bonheur déborde. Ce ne sont pas seulement ses traits physiques qui le trahissent. Il transpire également à travers ses récents articles rédigés avec talent et beaucoup d’inspiration.
    Certes, en professionnelle jusqu’aux ongles, cette journaliste politique passe par une période faste. N’observe-t-elle pas tout le Maroc ballotté dans l’agitation préélectorale ? Ne rapporte –t-elle pas, au quotidien, les tractations, les intrigues et les déchirements des partis politiques investis, plus que jamais, dans le processus électoral au Royaume ? N’est-elle pas sollicitée par tous les protagonistes de la scène politique ?
    En ces temps-ci, son portable - et Dieu sait à quel point elle aime parler au téléphone – résonne sans cesse. Narjis s’adonne entièrement à son travail. Il la passionne vraiment. Elle se lève tôt «à huit heures du matin, j’ai déjà terminé ma revue de presse» et se couche tard la nuit. Elle scrute, analyse et «signale» tout à propos de ces échéances électorales décisives pour la mutation démocratique au Maroc dont elle est, à la fois, une observatrice avertie et une fervente partisane.

    Lors des précédentes législatives, en 1997, elle était déjà là. Elle avait couvert la campagne et le scrutin, avant de tirer, avec sa consœur, Fatiha Layadi, les leçons de ces échéances-là dans un précieux ouvrage intitulé : «Maroc: Chronique d’une démocratie en devenir. Les 400 jours d’une alternance annoncée».
    Aujourd’hui, les choses ont un autre goût. La liberté de presse étant, depuis lors, sensiblement élargie dans le pays. Derrière l’épanouissement perceptible de la journaliste, il y a également un autre secret : depuis qu’elle avait regagné, il y a plusieurs mois le Groupe Maroc Soir, au lendemain de sa «privatisation», Narjis Rerhaye dispose d’un statut taillé sur mesure. Choisie par le nouveau directeur du Matin du Sahara, Hicham Senoussi, comme «Grand reporter» du quotidien, elle n’est plus astreinte à «pointer» chaque jour à la publication. Elle travaille désormais chez elle. «Je fais aujourd’hui ce que j’ai toujours aimé faire : le travail de terrain, le grand reportage et l’enquête», affirme-t-elle avec satisfaction. Pour une femme d’une grande force de caractère, si soucieuse de son indépendance, trop rétive à la subordination et qui se présente volontiers comme «un électron libre», ces nouvelles conditions sont littéralement stimulantes.
    Elles récompensent une carrière professionnelle plutôt brillante entamée, en 1988, au quotidien Al Maghrib, poursuivie successivement à la RTM, au groupe Maroc Soir, à Al Bayane et au Journal avec des brefs passages à Maroc Hebdo International et Aujourd’hui le Maroc. Durant ce parcours, Narjis s’est toujours arc-boutée sur ses propres mérites. L’incidence de la personnalité et du statut de son père, Abdelkemil Rerhaye, ancien ministre et membre du bureau politique du RNI était, en dernière analyse, mitigée.
    Si la jeune Narjis avait bénéficié d’une scolarité à la mission française - avant de faire sa formation à l’Institut supérieur de journalisme de Rabat - et pu s’initier à la politique et à la culture dans son milieu familial, elle avait dû, confesse –t-elle, durant ses premières années au journal Al Maghrib, travailler plus que les autres «pour me faire un prénom». Avant d’ajouter : «Je devais m’imposer par mon travail et donner la preuve à tous que je ne suis pas une fille pistonnée». Son père, dit-elle, lui a légué le culte de l’effort et le goût du salaire mérité.
    Si elle n’est redevable à personne, la jeune journaliste, native de Rabat, il y a trente sept ans, demeure reconnaissante à tous ce qui ont façonné sa carrière.
    Elle ne tarit pas d’éloges sur Najib R’faif et Mustapha Iznassi qui ont chaperonné ses premiers pas au journalisme dans le quotidien Al Maghrib. Elle pense à Abdelhafid Rouissi qui l’a lancée dans le journalisme politique, à partir de 1996, pendant son premier passage dans le Groupe Maroc Soir.

    Sa gratitude va également à Nabil Benabdallah qui l’a embauchée, au lendemain de l’alternance au Maroc, dans le quotidien du PPS, Al Bayane. «Dans cette publication, j’ai exercé pour la première fois, dit-elle avec nostalgie, le journalisme en tant qu’engagement pour des idées, des valeurs et une vision de la société et du monde».
    C’est sans doute dans le journal des ex-communistes, que Narjis avait pu «remettre Mahmoud Archane à sa place» en lui rappelant «son passé de tortionnaire». Elle le paiera cher. La défunte Voix du centre, journal du patron du MDS, avait, à l’époque, traîné sa réputation et celle de sa mère dans la boue.
    Plusieurs années après cette passe d’armes, Archane et Narjis sont toujours aux prises devant les tribunaux. Sur les colonnes du même support, la journaliste avait aussi en 2000 osé stigmatiser «le relent anti-juif» d’un sketch du célèbre humoriste Ahmed Snoussi dit Bziz.
    Les animosités, parfois excessives, suscitées par certaines de ces prises de position, ne semblent indisposer outre mesure la jeune journaliste.
    Elle les met au compte des risques du métier, de rançon de la célébrité. «Je ne suis la caisse de résonance de personne comme certains de mes détracteurs avaient pernicieusement et vainement voulu faire croire à l’opinion publique» affirme cette femme passionnée de lecture qui a déjà contribué à plusieurs livres. Avant d’ajouter, l’air grave et le ton sincère : «je suis simplement une femme libre».
    A.BENALI
    Dernière modification par wang kai, 07 avril 2006, 13h30.
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