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L'enterrement et les pleurs

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  • L'enterrement et les pleurs

    Aujourd'hui je suis allé avec mes collégue aux obséques du père d'une autre collégue qui est notre aide-comptable, allah irahmou. Le patron nous a permis d'aller chez elle pour l'enterrement, mais il n'est pas venu avec nous. Avant de quitter le bureau, nous sommes allés lui demander si nous pouvons prendre l'aprés-midi pour rester avec notre collégue. Quand il nous a vu, nous les filles, sans maquillage et sans bijoux, il était choqué. Il a nous a dis avec les tetes que vous avez, il est préférable que vous ne revenez pas travailler aujourd'hui. Qu'est ce qu'il veut? Que nous allons maquillés à une janaza!

    Chez la collégue, il y'avait beaucoup de monde. Quand elle nous a vu entrer, elle est venu et s'est jetté en pleurs sur une autre collégue. Moi, je ne l'ai pas reconnu tout de suite, ses yeux étaient plus petits sans le khol et le mascara. Elle m'a fais de la peine. J'ai commencé à pleurer, elle m'a enlacé et a commencé à pleurer plus fort. Une parente à elle est venu, l'a secoué et lui a dis d'arreter de pleur parce que c'est haram. Une autre femme, elle je ne sais pas qui elle est, je n'ai pas pu demander, elle a crié à la parente de laisser les gens pleurer, qu'on est que des etres humains. La parente lui a dis que ce n'est pas elle qui le dit, que son mari l'a entendu dans une khotba à la mosqué. L'autre femme lui a répondu, le jour ou ton mari mourra tu mettras des museliéres aux gens, laisse-nous pleurer tranquillement. La parente était furieuse, elle l'a écarté pour quitter la piéce et la pauvre femme est tombé à la renverse sur une femme enceinte qui était assise parterre. La femme enceinte a perdu connaissance. Des femmes criaient qu'il faut lui mettre du parfum, d'autres proposaient du ma zhar. On a méme fais appel à une jeune femme médecin qui était présente, mais j'ai appris par la suite qu'elle n'est pas médecin, qu'elle est seulement en 2eme année médecine. Heureusement la femme enceinte a retrouvé ses esprits.
    Avant la salate du dhohr, les fils du défunt sont venus le prendre pour l'emmener à la mosqué. D'un coup toutes les femmes se sont mis debout à pleurer et crier trés fort sauf la parente, elle est resté dans un coin comme une orpheline. Leurs pleurs m'ont donné la chaire de poule. J'étais effrayé, je voulais pleurer mais je ne pouvais pas. Je suis parti juste aprés qu'on a emmené le défunt. Je ne pouvais pas supporter les pleurs et les cris.

    Pourtant, j'ai déja entendu des femmes pleurer à l'enterrement de mon grand-père allah irahmou. Tous le monde pleurait, ma mère, ma grand-mère, méme mon père et mon frère qui mettaient la main devant leur yeux pour cacher leurs larmes. Je n'oublierais jamais ce jour. C'était quelques jours avant les résultats du bac que je n'ai pas eu. D'un coté, c'est bien que mon grand-père ne l'a pas su, il aurait été décu parce qu'il voulait que je deviens ingénieur. Sa janaza s'était bien passé, on pleurait tous mais sans crier comme chez ma collégue. Méme le troisiéme jour au cimetiére, on pleurait silencieusement jusque l'arrivée d'une cousine et son mari. Ils sont arrivés bras dessous, bras dessus. Ils étaient nouveaux mariés à l'époque. Ma grand-mère quand elle les a vu comme ca, elle leur a dis ma ranach fi jabanette nssara. Ils ont eu honte, ils se sont tout de suite lachés les bras. D'ailleurs depuis ce jours on les a surnommés "chadni wa nchadek".

    Je ne sais pas pour vous mais moi je n'aime pas la tristesse. Dans la vie, un jour on rit, un jour on pleure et les autres jours on oublie tout.
    Dernière modification par Makhlouka, 18 janvier 2011, 19h00.

  • #2
    D'un coup toutes les femmes se sont mis debout à pleurer et crier trés fort
    elles voulais peut etre qu'il reste dans la maison ?? au bout d'une semaine elles auraient changés d'avis ...sur
    tu tombe je tombe car mane e mane
    après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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    • #3
      Soubhane Allah !
      Même ta janaza me fait rigoler
      hhéhéhé

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      • #4
        traks
        Tu crois qu'on oublie vite les personnes qui nous quittent? C'est vrai ces femmes ne connaissaient pas toutes le défunt allah irahmou, mais elles pleuraient et criaient.

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        • #5
          Dans la vie, un jour on rit, un jour on pleure
          Mais ce qui est impressionnant en te lisant c'est que t'arrive à rassembler les deux émotions au meme temps... mais comment fais tu?!
          D'un coté, c'est bien que mon grand-père ne l'a pas su
          ...
          D'ailleurs depuis ce jours on les a surnommés "chadni wa nchadek".
          Voila une preuve de ce que je disais ci dessus! Ham ybeki ou ham ydhahek.

          Dis moi, t'as eu ton bac finalement? Ou t'as laissé tomber?!

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          • #6
            Bachi
            Tu as raison, des fois il vaut mieux en rire qu'en pleurer, mais comme méme.

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            • #7
              H.T.M
              Non, je n'ai pas repassé mon bac et je le regrette. Mais j'ai fais d'autres formations.

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              • #8
                Il y en a qui pleurent de leurs coeurs car ça leur fait mal et d'autres qui pleurent juste 3la 3youne ennass, eh oui même dans la janaza, y en a qui font semblant.
                Tadjére ouala Hadjére ouala rédjline Madjer...

                Vive Tayri, Vive JSK

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                • #9
                  mimi
                  C'est cela, j'avais l'impression que beaucoup pleuraient pour pleurer.

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                  • #10
                    H.T.M
                    Non, je n'ai pas repassé mon bac et je le regrette. Mais j'ai fais d'autres formations.
                    Dommage, t'aurai pu percer dans le journalisme!

                    pour ce qui est de l'enterrement, l'essentiel t3adhmi el ajr.

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                    • #11
                      Le plus dure est la souffrance dans le fond du coeur, les pleurs n'en sont que la manifestation.
                      Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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                      • #12
                        H.T.M
                        Je ne perds pas espoir. Je tiens à reprendre mes études ida heb rabbi

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                        • #13
                          la plupart de celles qui pleurent le font du fond du cœur car le plus souvent c'est leurs malheurs qu'elles pleurent .
                          je suis à bord d'un autre .

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                          • #14
                            Arbefracom
                            Je suis d'accord avec toi. Pleurer soulage aussi.

                            Commentaire


                            • #15
                              Ce sont des traditions qui diffèrent d'une région à une autre.
                              La région d'origine de mes parents en kabylie, pendant les funérailles ou djanaza, les gens restent sobres, il peut y avoir des pleurs bien sûr mais sans cris.
                              Dans l'intimité on peut évoquer le défunt, en parler, partager sa douleur avec ses proches, mais jamais en public.

                              J'ai assisté une fois à une djanaza chez des gens de l'ouest, j'ai été choquée, par les hurlements de femmes, cela m'était insupportable. Elles criaient, en évoquant le défunt, ses qualités, en lui parlant et plein de trucs qui feraient pleurer même un mort!

                              N'ayant pas l'habitude de voir ça, j'en ai gardé un mauvais souvenir, mais j'ai su après que chez les gens de l'ouest, c'était une façon d'honorer leur mort, que dans certaines régions on faisait même appel à des services de femmes qui viennent spécialement pour pleurer le mort (ils appellent ça elbekayates).

                              Chaque région a ses tradition, mais quand on n'a pas l'habitude, ca peut choquer.
                              Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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