Vivent les Tunisiens qui ont ouvert une grande porte en chassant le tyran même si des vents violents viendront faire des dégâts avant que ne se constitue une ère nouvelle.
Notre texte examine l’espoir soulevé avec cette « révolution du jasmin » par l’exposé de quelques problèmes et obstacles au développement durable et à la construction nécessaire du Maghreb comme région appelée à bousculer l’élargissement de l’Europe vers l’ensemble de la méditerrannée avec ouverture à l’Afrique dans le contexte de la mondialisation.
1- La « révolution du jasmin », fait accoucher dans la douleur, de très sérieuses perspectives de démocratisation des pays. Elle sera heureusement et inévitablement ccontagieuse comme le montrent certains effets en Jordanie et au Yemen. Le « monde arabe et musulman » et plus particulièrement le Maghreb en seront infliuencés nécessairement et décisivement pour diverses raisons.
Nulle certitude cependant que ces régions et d'autres évoluent très rapidement vers la démocratie et vers le dépassement des blocages politiques et sociaux du développement. Mais les gouvernants et les élites ont intérêt à la penser pour dépasser les situations malheureuses et éviter des évolutions douloureuses en organisant ladémocratisation et la bonne gouvernance.
L'exemple tunisien démontre que l'islamisme peut se cacher ou être renvoyé au domaine privé et qu'il est d'abord le produit de manipulations par les dirigeants politiques autoritaires. Cet islamisme craint par les observateurs et les opinions européennes, semble avoir été renvoyé à sa place par la révolution du jasmin comme les émeutes de Bab el oued (Alger, janvier 2010) semblent avoir renvoyé Ali Belhadj, le leader incendiaire du FiS des années 80. Fruit et symptome d'une longue histoire destructrice des sociétés et de leurs élites et de représentations, l'islamisme masque ce que la révolution du jasmin a mis à jour, la nécessaire mobilisation sociale pour compenser le vide politique constitué par des politiques déficientes et malheureuses quelque soient les petits moments d'avancement de l'histoire post coloniale déjà piégée par la sortie gaullienne.
2- Des effets attendus de la révolution du jasmin : la « révolution du jasmin » vient ouvrir des perspectives importantes qui au delà de ce qui l'a permise, la mobilisation par internet, renvoient à une question majeure, celle du développement humain tel qu'il peut être envisagé dans le cadre de la mondialisation.
La réussite de cette véritable révolution qui a fait fuit le tyran, tient à de nombreux facteurs. Elle démontre que l'histoire ne se programme pas et que les conditions de la réussite tiennent au rôle d'évenements et d'acteurs inattendus mais aussi à la jonction nécessaire avec la pluralité des situations des groupes et acteurs d'une société et c'est cela qui permet de penser les effets de la révolution tunisienne auront sur les autres pays les effets de l'exemple, ces effets pouvant être progressifs et donc pas nécessairement révolutionnaires. L'exemple tunisien vient ainsi de montrer que les laissés pour compte d'un régime policier dont beaucoup se satisfaisaient hypocritement peuvent dialoguer avec les démocrates. Il montre déjà que beaucoup de gens du système n'étaient pas nécessairement pourris et qu'ils ne souhaitaient que d'en sortir car en effet,
la première tentative du premier ministre de conserver le pouvoir a été vite remsie en cause par les respect de la constitution,
la tentative du chef de la securité de l'ancien dictateur et de ses milices a donné lieu à son arrestation et à la prise du Palais présidentiel,
la population s'est organisée de façon mature pour gérer la situation faite par la situation de vacance du pouvoir
Les difficultés ne manqueront pas mais on peut en espérer et croire qu'eles pourront être abordées par un peuple auquel sa patience passée et l'expérience de l'humiliation serviront d'appui pour l'écriture d'une nouvelle histoire et pour l'entrée dans une démocratie de type nouveau que lespeuples du sud et du monde arabe sauront mener dans une séparation de l'Etat et de la religion continuatrice de celle faite en l'an 800, par le fondateur de l'Etat aghlabide dont la Tunisie moderne est encore marquée.
3-une autre révolte a eu lieu en 1988, en Algérie qui ne fut pas révolution.
Une lettre émouvante et juste de Nacer BOUDIAF1, du fils du Président algérien Mohamed Boudiaf tombé sous les balles un jour, à Annaba, où l'espoir a chuté, rêve de la « levée jour » en Algérie reprenant une « prédiction » du grand leader de la lutte anti coloniale des Algériens, Ferhat ABBAS. (cf. lettre en note infra paginale)
L'Algérie avait en effet ouvert une fenêtre sur l'avenir en 1988 et la Tunisie en a ouvert une autre certainement plus sûrement, ces jours de janvier 2011.
Du temps a passé, perdu certes et douloureusement mais l'histoire n'a jamais du retard
l'Algérie est faite de croissance, de modernisation, de liberté de la presse écrite et de libéralisation de l'économie, de progression de très nombreux secteurs tels celui de la recherche scientifique, de la production agricole etc., de sortie presque complète de la grave crise constituée avec un terrorisme des plus violents qui a presque fait dériver tout un pays, mais elle est aussi faite de graves évolutions :
- la chute de la production nationale de biens de première nécessité, de dépendance économique vis à vis de la ressource pétrolière qui est exploitée de façon strictement minière,d'accroissement de l'économie informelle et du petit emploi à la sauvette, de dégradation de l'enseignement primaire et secondaire, de quasi effacement des forces d'opposition et de manque de gouvernance, d'affaiblissement des compétences des communes, de diffusion grave de la corruption et du clientélisme, de chômage des jeunes, de dégradation de l'environnement et, conséquemment
- la crise morale faite notamment de désespoir de jeunes sans perspective de travail, de sous productivité des classes supérieures et moyennes et de sentiment d'échec et de « perte de l'avance » prise par deux révolutions aux conséquences lourdes et violentes.
4- Qu'en serait il ? Qu'en est il des perspectives pour l'ensemble du Maghreb ?
L'histoire qui s'écrit est faite de détours qu'il faut accepter, en tirant les leçons pour que les assassinats politiques qui ont succédé à ceux de la colonisation soient suivis de l'affirmation de la démocratie.
En Algérie comme au Maroc, la démocratie existe de fait malgré des faiblesses encore lourdes. Elle fonctionne à la mesure des effets du niveau socio culturel et de l'histoire politique dans laquelle l'islamisme politique qui constitue une menace certes réelle comme toute « épidémie » ou « dérive », mais aussi un facteur dépendant de sa gestion politique par les Etats et par le système international.
En Algérie , le développement de la démocraie nécessite une sortie du clientélisme et de la corruption d'un système alimenté copieusement par une grande partie de la population dont beaucoup veulent être des bénéficiaires plutôt que des producteurs et des créateurs.
Le Maroc a dépassé le temps de la tyrannie et avance doucement et pacifiquement quoique difficilement par la lutte contre la pauvreté, la décentralisation et une meilleure liberté d'expression et d'organisation.
La Libye qui constitue un modèle d'évolution d'une dictature avec la manne pétrolière. Les problèmes évoluera certainement ou s'enkystera à lamanière de la Corée du nord.
La Mauritanie quant à elle a évolué très positivement certainement du fait d'unpourrissement du système depouvoitr malassis socialement et en raisonde la dépendance vis à vis de la France et des institutions internationales. La démocratie s'y expérimente et évoluera certainement sous l'effet de l'environement international proche.
Notre texte examine l’espoir soulevé avec cette « révolution du jasmin » par l’exposé de quelques problèmes et obstacles au développement durable et à la construction nécessaire du Maghreb comme région appelée à bousculer l’élargissement de l’Europe vers l’ensemble de la méditerrannée avec ouverture à l’Afrique dans le contexte de la mondialisation.
1- La « révolution du jasmin », fait accoucher dans la douleur, de très sérieuses perspectives de démocratisation des pays. Elle sera heureusement et inévitablement ccontagieuse comme le montrent certains effets en Jordanie et au Yemen. Le « monde arabe et musulman » et plus particulièrement le Maghreb en seront infliuencés nécessairement et décisivement pour diverses raisons.
Nulle certitude cependant que ces régions et d'autres évoluent très rapidement vers la démocratie et vers le dépassement des blocages politiques et sociaux du développement. Mais les gouvernants et les élites ont intérêt à la penser pour dépasser les situations malheureuses et éviter des évolutions douloureuses en organisant ladémocratisation et la bonne gouvernance.
L'exemple tunisien démontre que l'islamisme peut se cacher ou être renvoyé au domaine privé et qu'il est d'abord le produit de manipulations par les dirigeants politiques autoritaires. Cet islamisme craint par les observateurs et les opinions européennes, semble avoir été renvoyé à sa place par la révolution du jasmin comme les émeutes de Bab el oued (Alger, janvier 2010) semblent avoir renvoyé Ali Belhadj, le leader incendiaire du FiS des années 80. Fruit et symptome d'une longue histoire destructrice des sociétés et de leurs élites et de représentations, l'islamisme masque ce que la révolution du jasmin a mis à jour, la nécessaire mobilisation sociale pour compenser le vide politique constitué par des politiques déficientes et malheureuses quelque soient les petits moments d'avancement de l'histoire post coloniale déjà piégée par la sortie gaullienne.
2- Des effets attendus de la révolution du jasmin : la « révolution du jasmin » vient ouvrir des perspectives importantes qui au delà de ce qui l'a permise, la mobilisation par internet, renvoient à une question majeure, celle du développement humain tel qu'il peut être envisagé dans le cadre de la mondialisation.
La réussite de cette véritable révolution qui a fait fuit le tyran, tient à de nombreux facteurs. Elle démontre que l'histoire ne se programme pas et que les conditions de la réussite tiennent au rôle d'évenements et d'acteurs inattendus mais aussi à la jonction nécessaire avec la pluralité des situations des groupes et acteurs d'une société et c'est cela qui permet de penser les effets de la révolution tunisienne auront sur les autres pays les effets de l'exemple, ces effets pouvant être progressifs et donc pas nécessairement révolutionnaires. L'exemple tunisien vient ainsi de montrer que les laissés pour compte d'un régime policier dont beaucoup se satisfaisaient hypocritement peuvent dialoguer avec les démocrates. Il montre déjà que beaucoup de gens du système n'étaient pas nécessairement pourris et qu'ils ne souhaitaient que d'en sortir car en effet,
la première tentative du premier ministre de conserver le pouvoir a été vite remsie en cause par les respect de la constitution,
la tentative du chef de la securité de l'ancien dictateur et de ses milices a donné lieu à son arrestation et à la prise du Palais présidentiel,
la population s'est organisée de façon mature pour gérer la situation faite par la situation de vacance du pouvoir
Les difficultés ne manqueront pas mais on peut en espérer et croire qu'eles pourront être abordées par un peuple auquel sa patience passée et l'expérience de l'humiliation serviront d'appui pour l'écriture d'une nouvelle histoire et pour l'entrée dans une démocratie de type nouveau que lespeuples du sud et du monde arabe sauront mener dans une séparation de l'Etat et de la religion continuatrice de celle faite en l'an 800, par le fondateur de l'Etat aghlabide dont la Tunisie moderne est encore marquée.
3-une autre révolte a eu lieu en 1988, en Algérie qui ne fut pas révolution.
Une lettre émouvante et juste de Nacer BOUDIAF1, du fils du Président algérien Mohamed Boudiaf tombé sous les balles un jour, à Annaba, où l'espoir a chuté, rêve de la « levée jour » en Algérie reprenant une « prédiction » du grand leader de la lutte anti coloniale des Algériens, Ferhat ABBAS. (cf. lettre en note infra paginale)
L'Algérie avait en effet ouvert une fenêtre sur l'avenir en 1988 et la Tunisie en a ouvert une autre certainement plus sûrement, ces jours de janvier 2011.
Du temps a passé, perdu certes et douloureusement mais l'histoire n'a jamais du retard
l'Algérie est faite de croissance, de modernisation, de liberté de la presse écrite et de libéralisation de l'économie, de progression de très nombreux secteurs tels celui de la recherche scientifique, de la production agricole etc., de sortie presque complète de la grave crise constituée avec un terrorisme des plus violents qui a presque fait dériver tout un pays, mais elle est aussi faite de graves évolutions :
- la chute de la production nationale de biens de première nécessité, de dépendance économique vis à vis de la ressource pétrolière qui est exploitée de façon strictement minière,d'accroissement de l'économie informelle et du petit emploi à la sauvette, de dégradation de l'enseignement primaire et secondaire, de quasi effacement des forces d'opposition et de manque de gouvernance, d'affaiblissement des compétences des communes, de diffusion grave de la corruption et du clientélisme, de chômage des jeunes, de dégradation de l'environnement et, conséquemment
- la crise morale faite notamment de désespoir de jeunes sans perspective de travail, de sous productivité des classes supérieures et moyennes et de sentiment d'échec et de « perte de l'avance » prise par deux révolutions aux conséquences lourdes et violentes.
4- Qu'en serait il ? Qu'en est il des perspectives pour l'ensemble du Maghreb ?
L'histoire qui s'écrit est faite de détours qu'il faut accepter, en tirant les leçons pour que les assassinats politiques qui ont succédé à ceux de la colonisation soient suivis de l'affirmation de la démocratie.
En Algérie comme au Maroc, la démocratie existe de fait malgré des faiblesses encore lourdes. Elle fonctionne à la mesure des effets du niveau socio culturel et de l'histoire politique dans laquelle l'islamisme politique qui constitue une menace certes réelle comme toute « épidémie » ou « dérive », mais aussi un facteur dépendant de sa gestion politique par les Etats et par le système international.
En Algérie , le développement de la démocraie nécessite une sortie du clientélisme et de la corruption d'un système alimenté copieusement par une grande partie de la population dont beaucoup veulent être des bénéficiaires plutôt que des producteurs et des créateurs.
Le Maroc a dépassé le temps de la tyrannie et avance doucement et pacifiquement quoique difficilement par la lutte contre la pauvreté, la décentralisation et une meilleure liberté d'expression et d'organisation.
La Libye qui constitue un modèle d'évolution d'une dictature avec la manne pétrolière. Les problèmes évoluera certainement ou s'enkystera à lamanière de la Corée du nord.
La Mauritanie quant à elle a évolué très positivement certainement du fait d'unpourrissement du système depouvoitr malassis socialement et en raisonde la dépendance vis à vis de la France et des institutions internationales. La démocratie s'y expérimente et évoluera certainement sous l'effet de l'environement international proche.
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