Les trois quarts des Africains de l'Ouest sont âgés de moins de 30 ans et jusqu'à 80% se trouvent au chômage, surtout dans les pays en guerre ou émergeant d'un conflit comme le Liberia et la Sierra Leone, a déclaré vendredi l'envoyé spécial de l'ONU dans la région.
Or "le chômage alimente la violence et la violence alimente le chômage", a souligné Ahmedou Ould-Abdallah lors d'une conférence de presse aux Nations unies. Les nombreuses tentatives de clandestins de s'introduire dans les enclaves espagnole de Melilla et Ceuta dans le nord du Maroc pour passer en Europe illustrent la détérioration de la situation dans la région.
M. Ould-Abdallah, qui prépare actuellement une conférence sur le fort taux de chômage en Afrique de l'Ouest, estime que les Etats sont de plus en plus conscients "de l'importance de considérer le problème affligeant les jeunes comme une menace à leur stabilité". Les gouvernements ne peuvent toutefois être les seuls pourvoyeurs d'emploi, a-t-il rappelé, souhaitant que les entrepreneurs locaux mettent eux aussi la main à la pâte, de même que les investisseurs internationaux à leur suite.
La Chine et les Emirats Arabes Unis sont à l'heure actuelle les principaux acteurs dans la région économique, selon M. Ould-Abdallah, les Etats-Unis et l'Europe ayant perdu de leur influence ces cinq à dix dernières années.
Les 16 pays ouest-africains comptent 300 millions d'habitants dont la moitié ont moins de 20 ans et les trois quarts moins de 30 ans. "Très souvent, le chômage atteint les 80%, surtout dans les pays en guerre ou qui en sortent, comme le Liberia et le Sierra Leone", dit-il.
Un rapport de l'ONU publié en décembre a souligné l'effet néfaste du chômage en Afrique sur le développement et la pauvreté. Un autre rapport publié le même mois et intitulé "Le Chômage chez les jeunes et les problèmes régionaux de sécurité", prévoit que la population de l'Afrique de l'Ouest atteindra 430 millions d'habitants en 2020. Un tel scénario accentuerait la pression sur les terres et les villes.
"De plus en plus de jeunes des régions rurales partent vers les villes, ce qui crée un problème. Au lieu d'être vus comme facteur de développement et d'espoir, les jeunes sont vus comme une menace", déplore Ahmedou Ould-Abdallah.
Les difficultés rencontrées par les jeunes ne menacent pas seulement la paix et la stabilité de l'Afrique de l'Ouest, prévient l'émissaire de l'ONU, mais du monde entier puisque "tout le monde tente de gagner l'Europe (...) ou l'Amérique".
Par AP
Or "le chômage alimente la violence et la violence alimente le chômage", a souligné Ahmedou Ould-Abdallah lors d'une conférence de presse aux Nations unies. Les nombreuses tentatives de clandestins de s'introduire dans les enclaves espagnole de Melilla et Ceuta dans le nord du Maroc pour passer en Europe illustrent la détérioration de la situation dans la région.
M. Ould-Abdallah, qui prépare actuellement une conférence sur le fort taux de chômage en Afrique de l'Ouest, estime que les Etats sont de plus en plus conscients "de l'importance de considérer le problème affligeant les jeunes comme une menace à leur stabilité". Les gouvernements ne peuvent toutefois être les seuls pourvoyeurs d'emploi, a-t-il rappelé, souhaitant que les entrepreneurs locaux mettent eux aussi la main à la pâte, de même que les investisseurs internationaux à leur suite.
La Chine et les Emirats Arabes Unis sont à l'heure actuelle les principaux acteurs dans la région économique, selon M. Ould-Abdallah, les Etats-Unis et l'Europe ayant perdu de leur influence ces cinq à dix dernières années.
Les 16 pays ouest-africains comptent 300 millions d'habitants dont la moitié ont moins de 20 ans et les trois quarts moins de 30 ans. "Très souvent, le chômage atteint les 80%, surtout dans les pays en guerre ou qui en sortent, comme le Liberia et le Sierra Leone", dit-il.
Un rapport de l'ONU publié en décembre a souligné l'effet néfaste du chômage en Afrique sur le développement et la pauvreté. Un autre rapport publié le même mois et intitulé "Le Chômage chez les jeunes et les problèmes régionaux de sécurité", prévoit que la population de l'Afrique de l'Ouest atteindra 430 millions d'habitants en 2020. Un tel scénario accentuerait la pression sur les terres et les villes.
"De plus en plus de jeunes des régions rurales partent vers les villes, ce qui crée un problème. Au lieu d'être vus comme facteur de développement et d'espoir, les jeunes sont vus comme une menace", déplore Ahmedou Ould-Abdallah.
Les difficultés rencontrées par les jeunes ne menacent pas seulement la paix et la stabilité de l'Afrique de l'Ouest, prévient l'émissaire de l'ONU, mais du monde entier puisque "tout le monde tente de gagner l'Europe (...) ou l'Amérique".
Par AP
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