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Au peuple tunisien, après la chute de Ben Ali

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  • Au peuple tunisien, après la chute de Ben Ali

    mardi 18 janvier
    Paris, le 17 janvier 2011 – La chute de Ben Ali est le sursaut d’un peuple et d’une armée ne pouvant plus vivre sous l’oppression d’un clan mafieux. Je suis de cœur avec ceux qui s’en sont délivrés mais l’expression d’une solidarité verbale ne suffit pas. La France a un devoir à leur égard tant en raison de notre passé commun que de nos complaisances récentes et inadmissibles.

    L’attitude de notre ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a proposé le 11 janvier une aide au régime tunisien pour le maintien de l’ordre, n’a fait que refléter une compromission historique de toute notre classe politique officielle, allant de François Mitterrand à Nicolas Sarkozy en passant par Jacques Chirac. Sous prétexte d’éradiquer la poussée islamiste, nos gouvernements ont protégé et soutenu un système qui a mis son pays en coupe réglée, d’abord sous l’emprise du frère du président, Habib Ben Ali, puis sous celle de la famille Trabelsi, qui a pratiqué le banditisme financier à grande échelle.

    Le Fonds monétaire international, de son côté, a poussé la Tunisie à engager un vaste programme de privatisations au début des années 2000, qui s’est transformé en gigantesque hold-up, la famille régnante s’emparant de toute l’économie grâce aux crédits octroyés.

    C’est cela qui doit être à tout jamais éliminé. Les gouvernements tunisiens ne pourront bien entendu jamais y arriver seuls, et c’est pourquoi nous avons le devoir de les aider. Pour cela, nous devons enfin décoloniser nos esprits.

    Ce qui a fait exploser le tonneau de poudre a été la hausse du prix des produits alimentaires de base, dans un Etat dont les dirigeants se goinfraient et les jeunes diplômés ne pouvaient trouver d’emplois. Les violences de la garde présidentielle et d’une partie des forces de police ont alors entraîné la révolte générale. Cependant, si Ben Ali et sa mafia familiale ont été écartés, le système reste et le prix des denrées alimentaires, déterminé par des choix internationaux qui font passer la survie d’un système financier avant la vie des peuples, n’a pas diminué.

    Aussi, notre politique doit aider en particulier la Tunisie, mais surtout faire face à une dynamique internationale actuellement mortifère dans le monde entier et plus grave encore dans les pays pauvres et importateurs de denrées alimentaires, pour lesquels l’alimentation représente souvent entre 60 et 80 % du budget des ménages.

    Je propose donc les mesures suivantes :

    dans l’immédiat, l’envoi de cargos de blé, d’huile et de sucre pour faire face à l’urgence ;

    l’assistance de notre intelligence financière à ceux qui ont capturé Belhassen Trabelsi, le patron du clan, et le général Ali Seriati, ancien patron des renseignements et de la garde présidentielle, et apparemment chef des milices contre-insurrectionnelles qui terrorisent la population de Tunis. Nous devons, avec leurs témoignages, remonter les filières des complicités.
    plus fondamentalement, un plan de production et de développement agricole au niveau mondial, donnant toute la priorité aux cultures vivrières et arrêtant la production d’agro-carburants.

    la séparation des banques d’affaires et des banques de dépôt, afin de pouvoir, en cassant le pouvoir de l’oligarchie monétariste, réorienter le crédit vers les projets nécessaires aux peuples africains et en particulier tunisien.

    dans ce contexte, lancer pour la Tunisie et le Maghreb une révolution bleue en reprenant avec des moyens modernes le plan de François-Elie Roudaire pour alimenter en eau les chotts du sud tunisien et faire là-bas un grenier à blé et un pôle de développement agro-industriel.

    Aider le peuple tunisien, c’est le libérer du système financier impérial qui l’opprime et rétablir le principe de développement de l’économie physique, en disant « plus jamais ça » à un système prédateur fondé sur la sous-traitance, l’immobilier et le tourisme.

    Ben Ali a été chassé. Ce qui l’a engendré doit maintenant être éliminé et la Tunisie devenir un symbole de reconstruction, au sein d’une économie mondiale comme celle que voulaient en leur temps les Roosevelt, les de Gaulle et aussi les Bourguiba et les Mendès-France. A ceux qui pensent que c’est une utopie, nous répondrons que l’alternative dans la mondialisation financière actuelle engendrera quelque chose de bien pire encore que le clan Ben Ali.

    Jacques Cheminade
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    L’attitude de notre ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a proposé le 11 janvier une aide au régime tunisien pour le maintien de l’ordre, n’a fait que refléter une compromission historique de toute notre classe politique officielle, allant de François Mitterrand à Nicolas Sarkozy en passant par Jacques Chirac.

    *Les officiels français de « Matignon » c est de leur droit , ils prennent indirectement la Tunisie , ni plus , ni moins en tant qu « un département Français » selon les accords louches d indépendance (en 56 ) et du post-protectorat imposée au néo-doustour ..
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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    • #3
      pfffff .. n importe quoi ! encore un gauchiste francais chomeur chez lui et qui vient donner ces conseils a la con !!! comme si c manque les gauchistes en tunisie !!!! bande de loosers !

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      • #4
        ha ha ha je viens d'apprendre lors d' une discussion sur Aljazeera que les tunisiens appéllent leur ex-despote" Chin Al Haribine Ben Ali"

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        • #5
          @TAGHITI : Bonsoir


          aussi dans mon entourage « Chine El Abidine Ben Ali »
          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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          • #6
            bonsoir Toba!
            Il n'a rien de serviteur de Dieu, il est qu'un rat hareb c'est tout!

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            • #7
              dans ce contexte, lancer pour la Tunisie et le Maghreb une révolution bleue en reprenant avec des moyens modernes le plan de François-Elie Roudaire pour alimenter en eau les chotts du sud tunisien et faire là-bas un grenier à blé et un pôle de développement agro-industriel.

              gow ca c pas du n importe quoi
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                dans ce contexte, lancer pour la Tunisie et le Maghreb une révolution bleue en reprenant avec des moyens modernes le plan de François-Elie Roudaire pour alimenter en eau les chotts du sud tunisien et faire là-bas un grenier à blé et un pôle de développement agro-industriel.

                les alimenter en eau de mer : ce serait mettre en danger les gigantesques nappes albiennes, ce qui est totalement inacceptable pour Alger et Tripoli

                les alimenter en eau douce : il faut la trouver...


                tout cela reste du fantasme, datant de lepoque du canal du panama, et du canal de suez....on est a present au debut du 21eme siecle


                le grenier a blé...dans une sous region a la pluviometrie chroniquement insuffisante depuis deja plus de 20 ans ! il ne faut pas croire a ce qui est impossible

                on peut planter des oliviers, des ciutronniers, des orangers, de la vigne, des cultures maraichaires....mais le grenier a blé...ce ne sera pas le cas


                ps : benali est parti avec 5 milliards $, ca financerait pas mal dusines de dessalement en tunise...
                Dernière modification par chapichapo, 20 janvier 2011, 12h43.

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                • #9
                  REnseignes toi chapi sur la mer interieure
                  nous en avions debattu il ya 4 OU 5 ans sur fa
                  tu crois que les colons allaient nous laisser ce beau cadeau
                  je ne sais pas pourquoi on garde ce projet sous le coude
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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