La classe politique s’agite
La frénésie médiatique qui caractérise la scène politique ces derniers jours s’est singularisée par une convergence politique entre les partis de l’opposition pour mettre en place une véritable proposition pour le pays, que les partis de la majorité présidentielle ne manqueront pas de rejeter.
Des leaders de formations politiques ont, tour à tour, apporté les principaux éléments du puzzle qui commence à se constituer par bribes et petites phrases qui en disent long sur cette thèse. D’abord, il y a eu la sortie du SG du FLN Abdelaziz Belkhadem qui suggérait récemment l’ouverture d’un dialogue politique entre toutes les parties, ensuite le chef du MSP Aboudjerra Soltani qui entendait lancer une initiative politique destinée à «déverrouiller le champ audiovisuel». Deux autres initiatives politiques commencent à voir également le jour. La première est celle du RCD qui espère regrouper ceux qui se reconnaissent dans le combat démocratique lors de la marche populaire qu’il compte organiser samedi prochain à Alger. Des partis et des personnalités commencent à apporter leur soutien à cette marche qui revendique la levée de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et médiatique et la dissolution de toutes les assemblées élues. La deuxième, c’est l’initiative d’El Islah, lancée il y a quelques jours, qui ambitionne de fédérer l’ensemble des forces politiques autour d’un projet de «charte pour les droits et les libertés démocratiques en Algérie».
Selon un communiqué parvenu hier à la rédaction, cette formation politique a apporté quelques précisions sur cette initiative puisque, selon elle, le document de base a été transmis à tous les partis politiques existants, y compris ceux de l’alliance présidentielle (FLN, RND et MSP), le FFS, le RCD, le PT, le FNA, Ennahda, le PRA, les associations et les organisations de masse, celles des droits de l’homme, tous les syndicats, les moudjahidine, les personnalités historiques et politiques telles que Abdelhamid Mehri, Ahmed Mahsas, Mouloud Hamrouche, Abderrezak Bouhara, Salah Goudjil, Djamila Bouhired et Lakhdar Bouregaâ, et les intellectuels et les universitaires. Ce projet de charte qui sera remis à toutes ces parties pour discussion et enrichissement comprend notamment la revendication portant sur «la constitution d’un gouvernement d’union nationale qui sera chargé de veiller à la stricte application de cette charte amendée, la révision de la Constitution», surtout l’aspect lié aux équilibres du pouvoir, la séparation entre les pouvoirs exécutif et législatif, pour une meilleure gestion de l’Etat de droit et des libertés démocratiques et de justice. Ce document énonce également «l’organisation d’élections législatives anticipées libres et transparentes et enfin la mise en place d’une stratégie économique de développement». Selon le leader de cette formation, Djamel Benabdesslem, la plate-forme est sujette à modifications et amendements :
«Nous sommes en pleine concertation avec l’ensemble des acteurs de la vie politique. Nous espérons que tous les partis et autres organisations puissent apporter leur contribution à ce document. Cette charte n’est pas figée, et nous devrons nous entendre sur un minimum politique afin de passer à une étape supérieure, celle de la mobilisation autour des points de cette charte.» Une rencontre nationale, dont la date n’a pas été encore fixée, devrait finaliser cette initiative politique, selon Benabdesslem.
Mahmoud Tadjer
La frénésie médiatique qui caractérise la scène politique ces derniers jours s’est singularisée par une convergence politique entre les partis de l’opposition pour mettre en place une véritable proposition pour le pays, que les partis de la majorité présidentielle ne manqueront pas de rejeter.
Des leaders de formations politiques ont, tour à tour, apporté les principaux éléments du puzzle qui commence à se constituer par bribes et petites phrases qui en disent long sur cette thèse. D’abord, il y a eu la sortie du SG du FLN Abdelaziz Belkhadem qui suggérait récemment l’ouverture d’un dialogue politique entre toutes les parties, ensuite le chef du MSP Aboudjerra Soltani qui entendait lancer une initiative politique destinée à «déverrouiller le champ audiovisuel». Deux autres initiatives politiques commencent à voir également le jour. La première est celle du RCD qui espère regrouper ceux qui se reconnaissent dans le combat démocratique lors de la marche populaire qu’il compte organiser samedi prochain à Alger. Des partis et des personnalités commencent à apporter leur soutien à cette marche qui revendique la levée de l’état d’urgence, l’ouverture du champ politique et médiatique et la dissolution de toutes les assemblées élues. La deuxième, c’est l’initiative d’El Islah, lancée il y a quelques jours, qui ambitionne de fédérer l’ensemble des forces politiques autour d’un projet de «charte pour les droits et les libertés démocratiques en Algérie».
Selon un communiqué parvenu hier à la rédaction, cette formation politique a apporté quelques précisions sur cette initiative puisque, selon elle, le document de base a été transmis à tous les partis politiques existants, y compris ceux de l’alliance présidentielle (FLN, RND et MSP), le FFS, le RCD, le PT, le FNA, Ennahda, le PRA, les associations et les organisations de masse, celles des droits de l’homme, tous les syndicats, les moudjahidine, les personnalités historiques et politiques telles que Abdelhamid Mehri, Ahmed Mahsas, Mouloud Hamrouche, Abderrezak Bouhara, Salah Goudjil, Djamila Bouhired et Lakhdar Bouregaâ, et les intellectuels et les universitaires. Ce projet de charte qui sera remis à toutes ces parties pour discussion et enrichissement comprend notamment la revendication portant sur «la constitution d’un gouvernement d’union nationale qui sera chargé de veiller à la stricte application de cette charte amendée, la révision de la Constitution», surtout l’aspect lié aux équilibres du pouvoir, la séparation entre les pouvoirs exécutif et législatif, pour une meilleure gestion de l’Etat de droit et des libertés démocratiques et de justice. Ce document énonce également «l’organisation d’élections législatives anticipées libres et transparentes et enfin la mise en place d’une stratégie économique de développement». Selon le leader de cette formation, Djamel Benabdesslem, la plate-forme est sujette à modifications et amendements :
«Nous sommes en pleine concertation avec l’ensemble des acteurs de la vie politique. Nous espérons que tous les partis et autres organisations puissent apporter leur contribution à ce document. Cette charte n’est pas figée, et nous devrons nous entendre sur un minimum politique afin de passer à une étape supérieure, celle de la mobilisation autour des points de cette charte.» Une rencontre nationale, dont la date n’a pas été encore fixée, devrait finaliser cette initiative politique, selon Benabdesslem.
Mahmoud Tadjer
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