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Maroc : Bilan de l’année 2010 (OBG)

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  • Maroc : Bilan de l’année 2010 (OBG)

    Bien que la croissance marocaine ait enregistré un léger recul en 2010, lié en partie à une baisse de la production agricole, les 12 derniers mois ont été marqués par une reprise des marchés financiers.

    Couplée à une hausse de la demande en exportations et à une série de nouveaux plans d’investissement soutenus par le gouvernement, cette reprise annonce une croissance continue à moyen terme. Selon les chiffres avancés par le Fonds monétaire international (FMI), la croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2010 devrait se positionner aux alentours des 4%. Compte tenu de la crise économique mondiale, la performance du royaume a été stable, sinon forte, stimulée par une diversification croissante et un pouvoir d’achat en hausse. Toutefois, le taux de croissance a connu une baisse par rapport aux taux d’avant crise, placés à 5% en 2009 et à 5.6% en 2008.

    Toutefois, il est important de noter que la baisse du taux de croissance est en grande partie liée à des facteurs externes – la principale cause étant une chute de 27% des récoltes annuelles due aux intempéries, qui échappent au contrôle de toute planification, même la plus prévoyante.
    Les mauvaises récoltes et le prix élevé du blé sur le marché, associés à l’augmentation du prix de l’énergie, ont affecté à la fois le compte courant et les finances du gouvernement. En effet, le Maroc a dû accroître ses importations de céréales et plus que doubler le montant des subventions publiques pour les biens de base, dont le pain et le carburant.

    Le montant des subventions est ainsi passé de 8.2 milliards de dirhams marocains (734 millions d’euros) au cours des neuf premiers mois de l’année 2009, à 20 milliards de dirhams marocains au cours de la même période l’année suivante. Selon les prévisions du FMI, la dette publique nette générale s’élevait à 49.2% du PIB en 2010, contre 47% en 2009, exerçant une pression supplémentaire sur un gouvernement à la recherche de moyens pour réduire cette importante facture.

    L’augmentation des importations de céréales et de pétrole a également aidé à creuser le déficit commercial du pays qui a atteint la barre des 2.6% au cours des dix premiers mois de l’année. Toutefois, les prix élevés du phosphate ont permis d’éviter un accroissement du déficit.

    Cependant, malgré la volatilité croissante des produits de base, la majeure partie des indicateurs macroéconomiques du Maroc ont été très encourageants en 2010. Les taux de croissance qui ont caractérisé le Royaume ces dernières années sont en effet assez stables. Ils soulignent donc les progrès que le Maroc a réalisés depuis la fin de la période où les importantes fluctuations du PIB caractérisaient son économie. A cette époque, l’économie non agricole était proportionnellement beaucoup plus faible et les mauvaises récoltes pouvaient facilement entraîner des ralentissements annuels.

    En outre, le gouvernement prévoit une croissance plus forte en 2011, de l’ordre de 5%, soit un taux légèrement plus élevé que les 4.3% projetés par le FMI. Les autres indicateurs macro économiques sont de bon augure. Par exemple, malgré le léger recul de la croissance, les derniers chiffres reflètent une baisse du taux de chômage : au cours du dernier trimestre 2009, 9.8% de la population active était sans emploi contre 9% au cours de la même période en 2010.

    L’année dernière a également été positivement marquée par la reprise de la Bourse de Casablanca. En effet, en décembre dernier, l’indice MADEX avait enregistré une progression annuelle de 22%, après avoir accusé une baisse de 5% en 2009 et de 13% en 2008. Les valeurs bancaires et des matériaux de construction ont pris la tête, mettant la lumière sur le fait que le Maroc est parvenu à éviter une grave crise financière ou immobilière lors de la crise économique mondiale. Les banques Attijariwafa et BCP ont pris la tête du peloton des valeurs bancaires, et à la fin décembre, elles avaient progressé respectivement de 52% et 69%.

    La banque Attijariwafa a vu ses profits nets croître de 16.5% au cours du premier semestre 2010. Lafarge Maroc et Ciments du Maroc, quant à eux, ont pris la tête des valeurs des matériaux de construction, en enregistrant des progressions respectives de 53% et 25%.

    L’augmentation du nombre de transactions a aidé à dynamiser le marché boursier en 2010, comme en témoigne l’une des plus importantes transactions de l’année : la restructuration de l’ONA, le plus important conglomérat du pays, qui appartient en partie au secteur public, et sa maison-mère la SNI.

    Conformément au plan annoncé en mars, les actionnaires du holding SIGER ont acheté des actions librement négociables de l’ONA et de la SNI, conduisant au retrait de la cote des deux sociétés au mois d’août, afin de permettre la transformation de l’ONA d’un conglomérat actif en holding d’investissement. Pour ce faire, le plan prévoit que le groupe réduise ses parts dans de nombreuses filiales clés, parfois au travers d’une introduction en Bourse dont la fréquence s’est d’ailleurs ralentie dernièrement, et probablement au cours de l’année 2011.

    Parmi les autres importantes transactions qui ont été conclues au cours de l’année figure l’acquisition annoncée en septembre par France Télécom de 40% de Meditel, un des trois opérateurs de téléphonie mobile du pays, pour un montant de 640 millions d’euros, après que l’Espagnol Telefonica et Portugal Telecom ont cédé leurs parts (32%) en 2009.

    Selon les chiffres avancés par le World Travel and Tourism Council, le secteur du tourisme au Maroc a représenté près de 14% du PIB en 2010. Les touristes ont été plus nombreux à choisir le Maroc comme pays de destination. En effet, à la fin octobre 2010, le pays avait accueilli au cours de l’année 11.8% de touristes supplémentaires par rapport à la même période en 2009.

    En outre, les recettes générées par le secteur du tourisme ont augmenté de 7%. Le gouvernement avait prévu une augmentation globale de 11.5% du nombre de touristes (soit 9.3 millions) pour l’année 2010. Ainsi, le gouvernement a presque atteint son but, fixé en l’an 2000, qui visait à accueillir 10 millions de visiteurs d’ici la fin 2010. A la fin novembre, le gouvernement a lancé un nouveau plan appelé Vision 2020 dont l’objectif consiste à doubler le nombre de touristes d’ici 2020.

    Conformément à ce plan, le secteur du tourisme devrait devenir la deuxième industrie la plus importante du pays après l’agriculture. De plus, le plan a déjà conduit à la signature de contrats d’investissement et financiers. Par exemple, deux importantes banques locales se sont engagées à financer des projets de développement touristique à une hauteur de 24 milliards de dirhams marocains (2.14 milliards d’euros) ainsi qu’à créer un Fonds marocain pour le développement touristique d’une valeur de 15 milliards de dirhams marocains (1.34 milliard d’euros).

    Au cours de l’année, des progrès ont également été accomplis dans le domaine des transports. Par exemple, en décembre, six contrats de financement et d’approvisionnement ont été signés au profit de la construction d’un axe ferroviaire à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca. Grâce à ce projet qui devrait voir le jour en 2015, les voyageurs mettront deux fois moins de temps pour se rendre d’une ville à l’autre. Toujours en décembre, la Banque Africaine de Développement a accordé un prêt de 300 millions d’euros au pays afin d’améliorer la ligne Tanger-Marrakech.

    Le projet prévoit la construction d’une troisième voie dédiée au fret, sur une portion de la ligne, afin d’accroître sensiblement la capacité de transport de fret entre la capitale commerciale du pays Casablanca et le plus grand port du Maroc, Tanger Med.

    En novembre 2010, la Banque Européenne d’Investissement a accepté d’octroyer un prêt de 200 millions d’euros afin de participer à la construction de Tanger Med II qui ouvrira en 2012. En outre, cette même institution a accordé un autre prêt de 220 millions d’euros destiné à la construction d’une nouvelle autoroute. Toujours au mois de novembre, la Banque Arabe de Développement a annoncé l’octroi d’un prêt de 214 millions de dollars afin de financer l’agrandissement du port, ainsi que la construction d’un barrage.

    En 2010, l’infrastructure aéroportuaire a elle aussi connu des améliorations : l’Office national des aéroports (ONA) a dévoilé au mois de novembre des plans visant à recueillir 238 millions de dollars destinés à la modernisation des aéroports. L’année dernière, les investissements étrangers ont également été porteurs de bonnes nouvelles.

    Les investissements directs à l’étranger ont crû de 16% au cours des 10 premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2009, et ont atteint les 20.2 milliards de dirhams (1.8 milliard d’euros). En juin dernier, le gouvernement a lancé une campagne visant à attirer un plus grand nombre d’investisseurs étrangers, en particulier d’Espagne et de France.

    Le constructeur automobile Renault a annoncé en mars le lancement de deux nouveaux modèles qui viendront compléter sa gamme bon marché Dacia. Ces deux modèles seront entièrement conçus à l’usine qui est en construction à Tanger. Plus de 400 000 véhicules devraient sortir de cette usine qui ouvrira ses portes en 2012. En juin, Renault a annoncé que l’usine serait un site industriel « zéro carbone ».

    Oxford Business Group

  • #2
    Maroc : Bilan de l’année 2010 (OBG)
    -HONNETEMENT et là je parle pour le chomage : malgrés tout ce que l'etat entreprend ;les gens ne voient rien encore ,on dirait que ça stagne ,surtout dans les compagnes ,les gens ont l'impression que ça bouge pas

    -pour la mise à niveau des villes oui il y a du changement
    -pour l'electricité , l'eau potable et l'assainissement des eaux usées oui
    -pour le social oui
    -pour les administrations publiques NON ,
    elles fonctinnent encore sur le model Hassan 2

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