Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Après la Tunisie, la Jordanie, l'Algérie et l'Egypte sont les plus vulnérables"

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Après la Tunisie, la Jordanie, l'Algérie et l'Egypte sont les plus vulnérables"

    Après la Tunisie, la Jordanie, l'Algérie et l'Egypte sont les plus vulnérables"
    le 19 Janvier, 2011



    Le roi Abdallah II de Jordanie, le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le président égyptien Hosni Moubarak risquent-ils, comme le président tunisien Ben Ali, d'être renversés par un mouvement populaire? Pour Denis Bauchard, chercheur à l'IFRI, ancien directeur du département d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient au Quai d'Orsay et ex-président de l'Institut du monde arabe, il semble bien que oui...

    Pour l'Express, il revient sur les événements historiques de ces derniers jours.

    Le 17 janvier, trois jours après la fuite du président Ben Ali de Tunisie, un homme s'est immolé par le feu devant l'Assemblée du peuple, au Caire. Le même jour, à Nouakchott (Mauritanie), un autre en a fait autant, à quelques mètres de la présidence. Le 15, déjà, un Algérien s'était immolé par le feu, lui aussi, dans une ville proche de la Tunisie... En moins de trente ans, des vagues démocratiques ont traversé de nombreuses régions du monde - de l'Amérique latine à l'Europe centrale, de l'Afrique subsaharienne à l'Asie orientale. Dans le monde arabo-musulman, fort de 350 millions d'habitants, l'autoritarisme et l'absence d'Etat de droit n'ont guère été mis en cause.

    A quel point avez-vous été surpris par les événements en Tunisie?

    Personne n'avait prévu ce basculement. Certes l'économie était affectée par la crise, le régime était vieillissant, le problème de la succession de Ben Ali suscitait des inquiétudes et le racket organisé par la famille du président et de sa femme, en particulier, étaient de notoriété publique, mais rien ne laissait présager une chute aussi brutale: mardi dernier encore, on ne parlait que de "troubles sociaux" Ce sont les jeunes au chômage, en particulier les diplômés de l'enseignement supérieur, qui ont joué un rôle crucial. En Tunisie, leur part dans la population est plus importante qu'ailleurs.

    Comment un régime si solide, appuyé sur un Etat policier, a-t-il pu s'effondrer aussi rapidement?

    La crise a été mal gérée, et sans doute au niveau le plus élevé - par le président Ben Ali lui-même. Par ailleurs, il y a eu des tensions au sein du régime, entre le ministère de l'Intérieur et l'armée. Cette dernière était relativement discrète et intervenait peu dans la politique. Les choses ont basculé quand l'armée a refusé de tirer sur les manifestants et qu'elle l'a fait savoir au président.

    Le gouvernement, sous Ben Ali, avait-il conscience de la gravité des problèmes sociaux?

    Oui. C'était un régime despotique, mais ses exécutants technocrates étaient plutôt de bonne qualité : au Plan, à l'économie, aux finances, les responsables étaient de bonne foi. Le principal défi des autorités consistait à créer des emplois pour faire face à l'entrée chaque année de 70 000 jeunes alors que le chômage est déjà important: en effet, 40 000 seulement trouvaient un emploi.

    A présent, qui peut profiter de la situation?

    Difficile à dire, compte tenu de la quasi-absence de partis politiques organisés en Tunisie. Une première inconnue est le degré d'influence réel des islamistes en Tunisie. A mon sens, elle est faible. Certes il y a des signes d'une islamisation de la société: les mosquées connaissent l'affluence, un nombre croissant de femmes portent le foulard.

    L'influence des mouvements islamistes me semble réduite
    Mais dans l'ensemble, cependant, l'influence des mouvements islamistes, en particulier d'Ennahda, interdit et réprimé par le régime, semble faible. En cas d'élections honnêtes, leur part des suffrages ne serait sans doute pas très importante. Après un premier choc, le RCD, l'ex-parti du pouvoir, va sans doute se ressaisir.

    N'est-il pas rejeté, au même titre que Ben Ali lui-même?

    Il y a un attrait pour la démocratie, mais aussi pour l'ordre. Si la situation dégénère - l'armée ne compte que 35000 hommes, pour une population de 10 millions d'habitants - l'opinion peut aspirer à l'ordre, en essayant de trouver un équilibre entre ordre et démocratie. En fait, le scénario idéal serait la constitution d'un gouvernement apolitique et technocratique. La gestion économique et sociale n'est pas en cause. Avec des moyens relativement limités, la Tunisie avait une croissance assez soutenue et était bien gérée. Le grand nombre de jeunes sans emploi s'explique en partie par une inadéquation entre la formation et les demandes de l'économie. Sans oublier la crise mondiale.

    Les scores de la Tunisie sont meilleurs que ceux de l'Algérie, par exemple, alors que celle-ci dispose de ressources financières tirées des hydrocarbures importantes. Le régime était répressif, mais on ne peut pas lui faire un procès sur le plan de la gestion économique ou social, me semble-t-il, qui d'ailleurs était saluée par les institutions internationale et l'UE.

    Plusieurs Tunisiens ont participé depuis 2001 à des attentats terroristes islamistes. Craignez-vous que des groupes islamistes armés s'immiscent dans la situation?

    Les actions d'Al Qaeda en Tunisie ont été rares et ponctuelles, depuis l'attaque contre la synagogue de Djerba, en 2002. Pour l'instant, Al Qaeda au Maghreb islamique est une organisation surtout animée par des Algériens, et dont le champ d'action est plutôt le Sahel et la Mauritanie. La menace sur la Tunisie me paraît, pour l'instant, relativement faible.

    Certains prédisent un effet de contagion et un "printemps arabe". Qu'en pensez-vous?

    Les 22 pays arabes présentent des diversités très grandes: entre le Qatar et le Yémen, le PIB par habitant diverge dans une proportion de 1 à 40. Certains régimes sont autoritaires mais il existe aussi des semi-démocraties, comme au Liban ou en Irak. Dans quelques pays, la classe moyenne est importante; dans d'autres, non... Bref, il faut être prudent. La démocratie est un long apprentissage et les évolutions se font par des processus intérieurs: l'exportation de la démocratie, ça ne marche pas comme l'a montré l'échec de l'initiative du Grand Moyen Orient du président George W. Bush.

    Cela dit, la Tunisie a certains points communs avec d'autres pays arabes: rejet d'un régime vieillissant par une jeunesse désoeuvrée. Dans le monde arabe, entre 40 et 45% de la population a moins de 25 ans. Et 25 ans, c'est l'âge de faire la révolution! Il faudrait créer, selon les experts de la Banque Mondiale, environ 100 millions d'emplois d'ici à 2030. Parfois, aussi, une partie importante de la population connaît une grande pauvreté; au Maroc, les bidonvilles de Casablanca, par exemple, représentent une véritable poudrière pour le régime. Mais il y a des éléments positifs: le roi bénéficie d'une aura religieuse, il a entrepris des réformes économiques et politiques importantes, et son pouvoir n'est pas fondamentalement contesté.

    Quels pays sont les plus vulnérables?

    L'Algérie, l'Egypte, la Jordanie.

    En Algérie, dans les années 1990, la guerre civile a été perdue par le Front islamique du Salut. La politique qui a consisté à mêler répression et réconciliation a été relativement efficace. Mais il y a encore des troubles et ceux-ci vont sans doute perdurer. De là à imaginer un effondrement... Par-delà la présence du président Bouteflika, le régime est tenu par l'armée, qui a la haute main sur le pouvoir politique et jouit de prébendes économiques. Et puis ce pouvoir bénéficie de la rente pétrolière: 45 milliards de dollars en 2010, peut-être davantage en 2011.

    En Egypte, en revanche, le risque est réel. Après trente ans de pouvoir, le problème de succession n'est toujours pas réglé, même si Gamal, le fils du président Moubarak, est mis sur le devant la scène et qu'il est le candidat des hommes d'affaires. Depuis 1952, le pouvoir, au Caire, a toujours été entre les mains des militaires. Ces derniers vont-ils accepter de le confier à un civil, fût-il le fils d'un militaire? J'en doute. Par ailleurs, les Frères musulmans restent influents, notamment à travers leurs réseaux sociaux, même s'ils ont été durement réprimés. Le mouvement est interdit, mais toléré de facto.

    En Jordanie, enfin, le régime hachémite est dirigé par un roi jeune et réformiste sur le plan économique. Mais l'impasse du processus de paix israélo-palestinien pèse lourd dans ce territoire où un habitant sur trois est sans doute d'origine palestinienne. C'est une bombe à retardement.

    Les événements en Tunisie rappellent aussi la "vague verte" de l'an dernier, en Iran.

    Oui, dans une certaine mesure sauf que les Verts ont échoué. A Téhéran, le régime a pu compter sur l'armée, ainsi que sur les Gardiens de la Révolution, et les milices bassidjis qui ont réprimé le mouvement sans état d'âme, comme on l'a vu. Par ailleurs, le président Ahmadinedjad bénéficie sans doute encore d'un certain ancrage populaire, même si le résultats des élections ont été truquées. La menace qui pèse sur lui vient essentiellement d'éléments conservateurs.

    A quel point la France porte-t-elle une responsabilité, constituée au fil des ans, dans les événements de Tunisie?

    Je ne vois pas en quoi les autorités françaises seraient responsables de la situation actuelle même si, à tort ou à raison, la France entretenait, comme la plupart des pays, de bonnes relations avec l'ancien président.

    Dans les télégrammes diplomatiques américains révélés par WikiLeaks, les représentants des Etats-Unis confient leur inquiétude à Washington face à la corruption, la brutalité et l'arbitraire du régime Ben Ali. Les diplomates français informaient-ils Paris avec la même précision?

    C'est probable. Le professionalisme des diplomates français me laisse penser qu'ils ont informé les autorités pleinement et avec lucidité. Cependant, sur le plan politique, un choix a été fait depuis de nombreuses années. L'idée dominante, en France, était que le régime tunisien était un rempart utile dans une zone sensible : face à une menace islamiste, il faisait preuve d'une certaine efficacité. Cette analyse traduit aussi la crainte que la tragédie qu'avait connue l'Algérie, dans les années 1990, ne se reproduise en Tunisie. Et puis, à tort ou à raison, la gestion économique et sociale semblait convenable: l'administration était relativement efficace et une classe moyenne s'affirmait dans la modernité.

    Par Marc Epstein (L'Express)

  • #2
    Si ca arriverait les algeriens ne seront que contents c'est ce qu'on cherche, et certainement l'avenir serait meilleur. Nous inviterons nos voisins de l'ouest a la fete garanti. Au fait, Mr. le prophete des malheurs, dans le monde il n'y a que ces trois pays qui ont des problemes?
    Marc Epstein, un autre salarie juif.
    Dernière modification par absent, 20 janvier 2011, 13h16.

    Commentaire


    • #3
      l'Express
      les guignols de cet hebdomadaire (néo-conservateur, ultraliberal, ultrasioniste, islamophobe) se trompent depuis toujours

      completement decredibilisées sur absolument tous les sujets, et ils osent encore donner leurs avis

      il faut voir leurs reportages sur le royaume enchanté voisins, a mourir de rire


      autant lire les Cahiers du cinema, pour voir des films voila qui est plus indiqué

      Commentaire


      • #4
        Donc, les autres pays arabes sont gouvernés par des démocrates ?

        Vive Khadafi, Vive le roi Abdellah, vive le roi Mohamad 6, vive les connards qui dirigent le monde arabe.
        «Ceux qui sont infidèles connaissent les plaisirs de l’amour ; ceux qui sont fidèles en connaissent les tragédies..» Oscar Wilde

        Commentaire


        • #5
          La Jordanie en moindre mesure..bp bp moins, la grande revendication du peuple est la maitrise de l'inflation qui frôle les 6% annuellement.

          les deux régimes les plus véritablement vulnérables et fortement concernés sont l'Algerie et l'Egypte... il n'y a aucun doute là-dessus.

          Commentaire


          • #6
            Après la Tunisie, la Jordanie, l'Algérie et l'Egypte sont les plus vulnérables"

            ça c'est ce que pensent les français qui à la veille de la contestation en Tunisie croyaient que la Tunisie etait le pays le plus stable du monde arabe.

            Alors leurs pronostics qu'ils se les mettent là où je pense!!

            les guignols de cet hebdomadaire (néo-conservateur, ultraliberal, ultrasioniste, islamophobe) se trompent depuis toujours
            Et surtout pro-makhzen car pro-sionsite!!

            ils ne voudraient pas voir le makhzen destabilisé, alors il chargent d'autres pays!!
            Dernière modification par Yakouren, 20 janvier 2011, 13h15.

            Commentaire


            • #7
              Donc, les autres pays arabes sont gouvernés par des démocrates ?

              Vive Khadafi, Vive le roi Abdellah, vive le roi Mohamad 6, vive les connards qui dirigent le monde arabe.
              Les autres pays en ont pour encore quelques dizaines d'annees avant d'atteindre une certaine maturite, ils sont loins de pouvoir se permettre une democaratie, ils n'en sauront quoi faire.

              Commentaire


              • #8
                l'Algerie et l'Egypte
                affirmer ceci est la preuve que lon ne connait ni l'Algerie, ni l'Egypte

                un pays sous protectorat americano-saoudo-israelien, endetté, avec 20 000 000 de chomeurs, des freres musulmans plus puissants que jamais, des coptes qui mettent le feu, un parti politique unique, une presse aux ordres, un appareil economique en etat de delabrement avancé...

                et une influence regionale qui se resume au blocus de ghaza, a la liberté laissée aux pirates somaliens de la Mer rouge voisine, au demembrement du voisin soudanais...


                les egyptiens devissent, decrochent, et se preparent a une decennie tragique, avec des emplois a trouver aux 2 000 000 de nouveaux arrivants annuels sur leur marché du travail...


                en comparaison avec Alger, on ne peut rien comparer en fait, rien du tout...

                les indices IDH en font foi


                ps : la situation au maroc ressemble beaucoup a celle des egyptiens

                Commentaire


                • #9
                  centripete
                  La Jordanie en moindre mesure..bp bp moins, la grande revendication du peuple est la maitrise de l'inflation qui frôle les 6% annuellement.

                  les deux régimes les plus véritablement vulnérables et fortement concernés sont l'Algerie et l'Egypte... il n'y a aucun doute là-dessus
                  Ben oui un royaume comme le vôtre ne pourrait pas connaitre de troubles. Il n y a que l'Algérie à laquelle vous souhaitez le chaos

                  ps : la situation au maroc ressemble beaucoup a celle des egyptiens
                  Le probléme du Sahara occidental en plus pour le Maroc

                  ils ne voudraient pas voir le makhzen destabilisé, alors il chargent d'autres pays!!
                  surtout pas!!! ils passeront où alors noel et les fêtes de fin d'année aux frais de la princesse et de la Mamounia
                  Dernière modification par Allane, 20 janvier 2011, 13h27.

                  Commentaire


                  • #10
                    Ça fait bizarrement plaisir comment certaines interventions focalisent sur le Maroc, alors qu'il n'est même pas le sujet. Tout cet amour et affectueuse attention wow

                    Ben oui un royaume comme le te vôtre ne pourrait pas connaitre de troubles. Il n y a que l'Algérie à laquelle vous souhaitez le chaos
                    tu fais fausse route..
                    on souhaite le meilleur pour nos frères musulmans où qu'ils soient, mieux, on souhaite le meilleur à toute l'humanité. La bonté et bravoure marocaines ne sont pas à prouver, l'histoire en témoigne.
                    Là, on discute, on analyse.. place à la rationalité.
                    Dernière modification par centripete, 20 janvier 2011, 13h28.

                    Commentaire


                    • #11
                      retour au reel...basta la petite propagande occidentaliste

                      les valets sont portées aux nues un jour, et reniés le lendemains...

                      benali et son modele tunisien, donné en exemple aux voisins il y encore quelques semaines


                      la presse francaise est lamentable !

                      Commentaire


                      • #12
                        Bonjour

                        L'envie de changement chez les peuples émane du niveau d'éducation atteint, d'où la forte corrélation entre le " risque " de révolte de certains peuples avec leur taux d’analphabétisme.


                        Ne le prenez pas mal, c'est juste mon avis .
                        .


                        Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

                        Commentaire


                        • #13
                          centripete
                          tu fais fausse route..
                          on souhaite le meilleur pour nos frères musulmans où qu'ils soient, mieux, on souhaite le meilleur à toute l'humanité. La bonté et bravoure marocaines ne sont pas à prouver, l'histoire en témoigne.
                          Ya salam!!! on ne demande pas tant que cela!!! on demande juste que vous nous epargnez vos funestes présages sur l'Algérie et de se concentrer sur les malheurs de votre royaume!!

                          Commentaire


                          • #14
                            punaise encore le maroc ...mard ma 3ando dwa

                            Commentaire


                            • #15
                              mard ma 3ando dwa
                              fletox

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X