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Driss Yazami au coeur de la révolution du jasmin
Selon Maghreb Intelligence, le président du CCME, M. Driss Yazami aurait été, mardi 18 janvier 2011, « parmi les premiers qui ont accueilli l’opposant Kamel Joundoubi lors de son retour à Tunis après 17 ans d’exil ». Serait-ce un soutien officiel du Maroc à la révolution tunisienne, comme l'indique le site de Maghreb Intelligence ?
Selon Maghreb Intelligence, « Driss Yazami soutient les révolutionnaires tunisiens ». Le site va plus loin. La présence de Driss Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaines à l'Etranger (CCME) nommé par le roi, aurait soulevé des interrogations. « Les officiels tunisiens qui ont vu un Driss Yazami fondant en larmes et scandant des slogans à l’aéroport de Carthage se sont demandés si le Maroc apporte officiellement son appui à certaines parties de la révolution tunisienne et pas à d’autres. » Une « intervention maladroite dans les affaires internes » de la Tunisie ?
Pas forcément. Maghreb Intelligence a pu exagérer, et aurait été en partie mal informé. Selon une source au sein du CCME, M. Yazami n'aurait pas été à Tunis pour accueillir Kamel Jendoubi, mais était dans le même avion. De plus, Maghreb Intelligence ne mentionne pas que M. Driss Yazami n'est pas uniquement le président du CCME. Il est également secrétaire général de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH). Et c'est sous cette « casquette » qu'il aurait accompagné M Jendoubi en Tunisie. Dans cette fonction, quoi de plus naturel que de soutenir un militant des droits humains, exilé depuis 17 ans ?
Donc peu d'ambiguités par rapport aux officiels tunisiens. En revanche, il faut reconnaître que M Yazami prend le contrepied aux positions du Maroc envers l'ancien régime tunisien. Pas plus tard qu'en septembre dernier, le militant qu'il a accompagné en Tunisie, Kamel Jendoubi, avait été refoulé du sol marocain alors qu'il avait été invité par l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH). Ce geste avait alors été interprêté comme soutien au régime de Ben Ali. Ce dernier s'étant récemment enfui en Arabie Saoudite, Driss Yazami pourrait-il aller jusqu'à inviter Kamel Jendoubi au Maroc ?
Sarra Taoufik Idrissi
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Selon Maghreb Intelligence, le président du CCME, M. Driss Yazami aurait été, mardi 18 janvier 2011, « parmi les premiers qui ont accueilli l’opposant Kamel Joundoubi lors de son retour à Tunis après 17 ans d’exil ». Serait-ce un soutien officiel du Maroc à la révolution tunisienne, comme l'indique le site de Maghreb Intelligence ?
Selon Maghreb Intelligence, « Driss Yazami soutient les révolutionnaires tunisiens ». Le site va plus loin. La présence de Driss Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaines à l'Etranger (CCME) nommé par le roi, aurait soulevé des interrogations. « Les officiels tunisiens qui ont vu un Driss Yazami fondant en larmes et scandant des slogans à l’aéroport de Carthage se sont demandés si le Maroc apporte officiellement son appui à certaines parties de la révolution tunisienne et pas à d’autres. » Une « intervention maladroite dans les affaires internes » de la Tunisie ?
Pas forcément. Maghreb Intelligence a pu exagérer, et aurait été en partie mal informé. Selon une source au sein du CCME, M. Yazami n'aurait pas été à Tunis pour accueillir Kamel Jendoubi, mais était dans le même avion. De plus, Maghreb Intelligence ne mentionne pas que M. Driss Yazami n'est pas uniquement le président du CCME. Il est également secrétaire général de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH). Et c'est sous cette « casquette » qu'il aurait accompagné M Jendoubi en Tunisie. Dans cette fonction, quoi de plus naturel que de soutenir un militant des droits humains, exilé depuis 17 ans ?
Donc peu d'ambiguités par rapport aux officiels tunisiens. En revanche, il faut reconnaître que M Yazami prend le contrepied aux positions du Maroc envers l'ancien régime tunisien. Pas plus tard qu'en septembre dernier, le militant qu'il a accompagné en Tunisie, Kamel Jendoubi, avait été refoulé du sol marocain alors qu'il avait été invité par l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH). Ce geste avait alors été interprêté comme soutien au régime de Ben Ali. Ce dernier s'étant récemment enfui en Arabie Saoudite, Driss Yazami pourrait-il aller jusqu'à inviter Kamel Jendoubi au Maroc ?
Sarra Taoufik Idrissi
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