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Tunisie: Eva Joly demande à Nicolas Sarkozy de "réparer les fautes commises"

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  • Tunisie: Eva Joly demande à Nicolas Sarkozy de "réparer les fautes commises"

    PARIS (AFP) — Les eurodéputées Eva Joly et Hélène Flautre (Europe Ecologie-Les Verts) ont appelé Nicolas Sarkozy à agir rapidement pour "réparer les fautes commises jusque-là" en Tunisie par le gouvernement français, dans une lettre au chef de l'Etat datée de jeudi.

    La probable candidate EELV à la présidentielle et sa collègue au Parlement européen -qui ont tenté de se rendre en Tunisie le jour où Ben Ali a fui le pays avant d'être redirigées sur Paris- estiment que "la révolution tunisienne est un événement considérable, à la hauteur de ce qu'a été en 1989 la chute du mur de Berlin".

    "Si elle est évidemment le fait et l'objet du peuple tunisien, elle constitue aussi l'occasion pour la France et votre gouvernement de réparer, au moins sur le plan symbolique, les fautes commises jusque-là", écrivent Mmes Joly et Flautre.

    Elles demandent notamment au chef de l'Etat d'agir rapidement pour la Tunisie. "La France et l'Europe doivent dès aujourd'hui geler la totalité des avoirs tunisiens suspects qui se trouvent sur leur territoire", répètent-elles, plaidant pour "l'ouverture d'une enquête pour blanchiment qui s'intéresse autant aux biens des familles Ben Ali et Trabelsi qu'à ceux de leurs proches".

    Il faut "également réorienter en partie les aides publiques" accordées à la Tunisie "afin de soutenir" la transition démocratique et "aider à la mise en place d'une Commission d'enquête internationale indépendante sur les exactions perpétrées au cours des dernières semaines", selon leur lettre au président de la République.

    Comme le rassemblement écologiste l'a déjà fait, les eurodéputées demandent aussi des excuses et la démission de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie après ses déclarations controversées sur la Tunisie, une décision à leurs yeux "absolument nécessaire pour la crédibilité de notre diplomatie".

    Rappelant à M. Sarkozy son discours au soir de son élection en mai 2007 où il s'était "adressé à tous les +opprimés du monde+", elles s'étonnent que "dès le début de l'année 2008", le chef de l'Etat ait semblé "oublier ces paroles pourtant pleines de nobles intentions", citant "la Tunisie en exemple et comme un pays où "+l?espace des libertés+ progressait".

    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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