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Ni pour, ni contre, bien au contraire !

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  • Ni pour, ni contre, bien au contraire !

    Le rcd (dz) appelle aujourd’hui à une marche à Alger. Une marche interdite en vertu de l’Etat d’urgence instauré au lendemain de l’arrêt du processus électorale biaisé de décembre 1991.


    L’Etat d’urgence, mesure d’exception, est aujourd’hui érigé en normalité par la bureaucratie rentière gouvernante de l’Algérie à contrario de son discours d’une sécurité retrouvé. Les mesures d’exception ont pour finalité la préservation et le retour à l’ordre constitutionnel. Leurs instrumentalisation, par les gouvernants, en outil de maintien au pouvoir leur ôte toute légitimité, et les rendent caduques et non avenue au regard de la Constitution.


    Les partis-états, conglomérés au sein de l’alliance Bouteflikiste, peuvent-ils avoir d’autres soucis que la préservation de leurs intérêts occultes et le renforcement de leurs mains mises sur l’Etat Algérien ? Ont-ils encore la moindre conscience qu’un pouvoir politique a pour devoir de favoriser le dynamisme institutionnel, politique et social qu’instaure la constitution de la république ?


    La norme est que les algériens exercent leurs droits à la libre expression [Art 41] par le biais des associations [Art 43], des partis [Art 42], du libre accès à l’information, et la liberté de circulation [Art 44]. La norme c’est le respect de la liberté de conscience [Art 36], la non-discrimination pour raison de sexe, de religion ou de conviction [Art 29]. C’est, aussi, l’inviolabilité de la correspondance, de la vie privé et des domiciles. La norme c’est la liberté syndicale et le respect du droit de grève [Art 56 & 57]. Le respect des droits fondamentaux de l’être humain s’imposent en vertu des articles 29, 31 jusqu’à 35 de la constitution. Autant de normes auxquelles les Bouteflikistes se soustraient avec constance et malice, délégitimant ainsi sans appel leur présence au pouvoir.


    L’Etat d’urgence ne sert plus que comme rempart du régime. D’instrument de préservation de la constitution il est devenu un outil de sa violation. La bureaucratie rentière a volé notre victoire sur l’islamisme. Elle s’appuie sur ce qu’il y a de plus conservateur, de plus réactionnaire pour maintenir la société dans un état de soumission. Pour parer à l’éclosion d’une vie culturelle créatrice et plurielle. Pour préserver une école léthargique, vecteur d’avilissement. Pour embrigader les travailleurs dans un carcan syndical mortellement rigide.


    Qu’importe ces embarcations de fortunes qui quotidiennement quittent secrètement des plages discrètes vers l’inconnu. Qu’importe les convulsions périodiques des quartiers, hameaux et villages, souvent réprimés dans le sang. Qu’importe ces claquements d’allumettes qui embrasent une chaire encore pleine de vie. Seuls importent le silence, un semblant d’ordre et l’unanimisme politique de façade. Nivèlement à minima du débat public, et achalandage trompeur de la devanture du pays.


    L’Algérie a besoin de renouveau. Les combats d’hier, comme ceux d’aujourd’hui tendent vers plus de liberté, plus de progrès, plus de justice et d’équité. Le combat anticolonial, les sacrifices des premières années de l’indépendance, les luttes démocratiques sous le régime du parti unique, la résistance devant terrorisme islamiste, sont autant d’étape dans la longue quête de Libération de notre peule. L’indépendance est un moment, alors que la Libération est une quête continue.


    L’initiative du RCD (dz) est éminemment patriotique, quelle sera la réponse de la bureaucratie d’Alger ? …. Le recours à l’expertise en matière d’usage proportionné des moyens de maintient de l’ordre récemment proposé par certains ?


    Dzajair Hora Dimokratiya !
    Si tu parles, tu meurs. Si tu te tais, tu meurs. Alors, dis et meurs
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