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Tunisie: le parti de l'opposant Marzouki réclame une nouvelle Constitution

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  • Tunisie: le parti de l'opposant Marzouki réclame une nouvelle Constitution

    MANOUBA (Tunisie) - Le Congrès pour la République, le parti de l'opposant tunisien Moncef Marzouki, a réclamé samedi la création d'un Conseil national chargé de rédiger une nouvelle Constitution, ainsi que la démission du gouvernement de transition.

    "Ce que nous demandons est très simple: la situation exige la suspension de la Constitution et de toutes les lois tyranniques", a expliqué Abdelwahab Mâattar, vice-président du CPR, lors d'une conférence de presse à Manouba, près de Tunis.

    Le président de transition, Foued Mebazaa "pourrait facilement former un comité indépendant, qui aura pour seule mission la mise en place d'une loi pour l'élection d'un Conseil national chargé de rédiger une nouvelle Constitution", a-t-il ajouté.

    Ce conseil devra rassembler des personnalités "issues de toutes les sensibilités politiques", et pourrait former un gouvernement de transition qui aura pour mission de gérer les affaires du pays en attendant la mise en place de la nouvelle Constitution, selon lui.

    Le CPR exige aussi la démission du gouvernement d'union nationale, dominé par les caciques de l'ancien régime.

    Issu de la gauche laïque, opposant historique au régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, Moncef Marzouki, rentré d'exil en France mardi, a appelé de son côté le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, chef du gouvernement de Ben Ali pendant onze ans, à "rentrer chez lui".

    "Il représente un facteur d'instabilité", a-t-il souligné, faisant référence aux milliers de personnes qui descendent quotidiennement dans la rue en Tunisie pour demander la démission du gouvernement de transition, où des membres de l'équipe de Ben Ali occupent tous les postes clés et notamment les portefeuilles de l'Intérieur, la Défense, des Affaires étrangères et des Finances.

    Moncef Marzouki a aussi qualifié de "suicide politique" l'entrée de deux chefs de parti d'opposition dans ce gouvernement de transition formé lundi.

    M. Marzouki avait été le premier candidat déclaré à l'élection présidentielle qui doit se tenir dans les prochains mois en Tunisie. Mais il a expliqué samedi qu'il ne maintenait sa candidature que si un nouveau gouvernement était formé et une nouvelle Constitution adoptée.

    Ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, M. Marzouki, âgé de 65 ans, a créé le Congrès pour la République en 2001. Il avait été condamné à un an de prison en 2000.

    (©AFP / 22 janvier 2011 20h14)
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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